
«Freinage fantôme» de sa Peugeot 208 : une victime Lyonnaise veut lancer une action collective pour «faire bouger le constructeur»
Que s'est-il passé sur l'A40 dans l'Ain dans la Peugeot 208 de Johanna en avril dernier ? Cette habitante de la métropole de Lyon roulait sur l'autoroute quand son véhicule a freiné brutalement passant de 120 km/h à 0 km/h. Un arrêt si brutal que le conducteur qui circulait derrière elle a totalement embouti sa 208. Une mésaventure qui aurait pu être «dramatique», ont confié les secours à la jeune femme, mais qui s'est finalement terminée sans trop de dommages pour sa personne. La voiture, elle, a été détruite par la violence du choc.
Un «freinage fantôme»
Une histoire de «freinage fantôme» que Johanna a confiée au Progrès début juillet. Entre-temps, le journal et la jeune femme ont reçu plusieurs dizaines de témoignages similaires de conducteurs de Peugeot. Assez pour que Johanna décide de créer une adresse mail dédiée (incident.freinage@gmail.com) pour compiler ces différentes expériences de «freinage fantôme». «Je me rends compte que beaucoup de conducteurs ont vécu la même chose que moi. Mais souvent c'est resté au stade d'incident sans conséquence parce que la voiture a freiné sans accident derrière. D'autres ont eu un accident mais comme il s'agissait d'une voiture d'entreprise ce n'est pas allé plus loin. Moi j'ai décidé de prendre mes responsabilités».
Publicité
Car depuis l'accident, la conductrice est allée de désillusion en désillusion. «Une enquête a été ouverte et la gendarmerie a demandé que le véhicule soit expertisé. Finalement le parquet a refusé cette expertise car elle estimait que c'était trop cher car nous étions toujours vivants donc que ce n'était pas nécessaire», raconte Johanna qui déplore «qu'il faille un mort pour que l'on cherche ce qui se passe». Côté assurance, là aussi ça coince. Ni la sienne, ni celle du conducteur qui a embouti sa voiture n'ont demandé d'expertise. Elles n'ont pas non plus contacté la marque assure Peugeot au Figaro : «Le dossier est entre les mains de l'assurance du client. Vraisemblablement, elle ne souhaite pas nous solliciter pour l'instant».
À lire aussi Action de groupe contre Stellantis sur les airbags Takata, couvre-feu pour mineurs à Nîmes, bilan des soldes d'été... Les 5 infos à connaître ce 22 juillet
Une action collective à venir ?
Malgré les obstacles, Johanna a décidé de ne pas lâcher. « L'assurance demande à racheter le véhicule pour le mettre à la casse avant de nous indemniser mais je refuse.» Les témoignages recueillis la confortent dans son combat. En essayant de prendre la tête d'une action collective, elle espère pouvoir «faire bouger le constructeur». «On voit bien en ce moment avec l'affaire des airbags Takata que la somme des mauvaises expériences individuelles peut faire émerger un problème technique plus général», poursuit Johanna. Un combat qui lui coûte «cher en frais de gardiennage» mais qu'elle veut poursuivre malgré tout. «Je ne sais pas où ça ira. Moi j'ai vécu cet accident dans ma chair et ça me gêne de me dire que d'autres voitures puissent faire ça, éventuellement causer des morts et de me dire que je n'ai rien fait pour éviter ça», conclut la jeune femme.

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
21 hours ago
- Le Figaro
EDF continue d'augmenter sa production d'électricité nucléaire
Au cours de six premiers mois de l'année, l'énergéticien a vu son chiffre d'affaires reculer de 15,3%, à 22 milliards d'euros, en ligne avec la baisse des prix de l'électricité. Quand le nucléaire va, tout va mieux chez EDF. Au cours des six premiers mois de l'année, le groupe a enregistré une hausse de sa production d'électricité nucléaire de 4,4 térawattheures (TWh), à 181,8 TWh. Signe de la poursuite de la reprise en main, après la grave crise de la corrosion sous contrainte en 2022. La production hydraulique est, elle, en repli, du fait de conditions climatiques moins favorables qu'en 2024, tandis que la production éolienne et solaire progresse de 2,1%, grâce à la mise en service de nouveaux moyens de production. Cette hausse des volumes permet de compenser l'impact de la baisse des prix de marché de l'électricité, passé de 192 euros du mégawattheure (MWh) en moyenne en 2024 à 103 euros du MWh cette année. Conséquence, le chiffre d'affaires du groupe est quasi stable à 59,4 milliards d'euros, quand le résultat net recule de 25% à 5,6 milliards d'euros, essentiellement en raison d'une révision du scénario d'entreposage des combustibles usés en France. «Ces résultats reflètent les actions engagées pour augmenter les niveaux de production et proposer des offres commerciales adaptées aux besoins de nos clients», a salué Bernard Fontana, le PDG d'EDF. Publicité Le groupe était très attendu sur le déploiement de sa politique commerciale à l'attention des entreprises et particulièrement des grands groupes les plus consommateurs d'électricité. Il dispose désormais de deux contrats d'allocation de production nucléaire (CAPN) en portefeuille et de douze lettres d'intentions pour 16 TWh. Le sujet, hautement sensible, avait précipité la chute du prédécesseur de Bernard Fontana, Luc Rémont. François Bayrou, dans la présentation des grandes orientations du budget 2026, avait fixé un nouvel objectif de 30 TWh (contre 40 auparavant) pour ces CAPN. EDF est donc à mi-chemin du succès. Enfin, le groupe poursuit sa politique de désendettement, avec une dette en baisse de 4,4 milliards d'euros par rapport à fin 2024, ramenée à 50 milliards.


Le Figaro
21 hours ago
- Le Figaro
Carrefour : le PDG Alexandre Bompard renouvelé par le conseil d'administration du groupe
Alexandre Bompard, à la tête du géant de la distribution Carrefour depuis 2017, va être renouvelé à son poste de PDG après 2026, annonce ce jeudi 24 juillet Carrefour, après que le conseil d'administration de l'entreprise s'est prononcé «à l'unanimité» sur ce choix. Le conseil d'administration «réaffirme ainsi son soutien et la confiance qu'il place en Alexandre Bompard pour poursuivre la transformation du Groupe», indique Carrefour dans un communiqué, qui cite également le PDG, «honoré de la confiance renouvelée». Publicité Plus d'informations à venir.


Le Figaro
21 hours ago
- Le Figaro
Pierre & Vacances optimiste pour cet été après une hausse de son chiffre d'affaires trimestriel
Le chiffre d'affaires de Pierre et Vacances-Center Parcs a progressé de 12% à 470 millions d'euros au troisième trimestre de son exercice décalé 2024/2025, bénéficiant notamment d'un volume important de ventes de dernière minute. Cette dynamique permet de rattraper un premier semestre qui avait pâti d'un effet calendaire défavorable et d'afficher une hausse de 3,7% sur 9 mois (d'octobre à juin) portant le chiffre d'affaires à 1,29 milliard d'euros, précise un communiqué. «La croissance des réservations engrangées à date pour l'été, combinée à la hausse de 12% du chiffre d'affaires du 3e trimestre, nous conforte dans l'atteinte d'un Ebitda à plus de 180 millions d'euros sur l'exercice», indique le directeur général Franck Gervais dans le communiqué. Le spécialiste des résidences de tourisme avait dégagé sur l'exercice précédent un bénéfice brut d'exploitation (Ebitda) de 174 millions d'euros, (163 millions hors produits non récurrents). Sur le trimestre, il a bénéficié en outre d'un effet calendaire favorable (décalage de certaines périodes de congés du deuxième au troisième trimestre de l'exercice). Publicité «Une nouvelle étape de son histoire» Dans le détail, le chiffre d'affaires des parcs Center Parcs, qui comptent pour les deux tiers du total, a augmenté de 12% au troisième trimestre, bénéficiant à la fois de hausse de prix moyen (+7,9%) et de hausse de taux d'occupation (+ 1 point). Le chiffre d'affaires des appart'hôtel Adagio s'envole de 16% sur le trimestre, avec une activité particulièrement dynamique en Île-de-France mais aussi à l'étranger, avec l'ouverture notamment d'un aparthotel à Londres. Les centres de vacances sous la marque Pierre & Vacances ont également vu leur chiffre d'affaires progresser, de 8,4%, grâce à une hausse du prix moyen de vente (+4,6%) et du nombre de nuits vendues (+3,6%). Le groupe, qui publiera son chiffre d'affaires annuel le 23 octobre, est optimiste pour l'été où il anticipe un chiffre d'affaires hébergement en hausse par rapport à l'été précédent. Le directeur général indique par ailleurs que le «groupe poursuit parallèlement la revue de ses options stratégiques pour aborder avec ambition une nouvelle étape de son histoire», sans plus de précision. Le groupe avait annoncé mi-juin engager une revue de ses options stratégiques qui pourrait aboutir à «des évolutions actionnariales». Endetté et en difficultés à cause du covid, le groupe s'était restructuré en 2022, faisant rentrer un trio d'investisseurs, Alcentra, Fidera (qui détiennent 50% du capital) et Atream.