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Wimbledon : Sierra, Majchrzak, Cilic, Siegemund… Ces 8es de finalistes qu'on n'attendait franchement pas

Wimbledon : Sierra, Majchrzak, Cilic, Siegemund… Ces 8es de finalistes qu'on n'attendait franchement pas

Le Figaro13 hours ago
Les surprises sont légion cette année dans le Temple du tennis chez les hommes et chez les femmes. Illustration avec cinq invités particulièrement inattendus en 8es de finale qui débutent ce dimanche.
Kamil Majchrzak
À 29 ans, le Polonais Kamil Majchrzak, bourreau d'Arthur Rinderknech au 3e tour de Wimbledon, découvre les 8es de finale d'un Grand Chelem. Opposé au Russe Karen Khachanov (tête de série 17), c'est un revanchard qui revient de loin. L'actuel 109e avait été suspendu 13 mois pour infraction de dopage en novembre 2022, testé positif à trois substances, à trois moments distincts. Écarté des terrains pendant plus d'un an (30 novembre 2022 au 29 décembre 2023), il avait perdu tout classement et était reparti de zéro alors qu'il pointait à la 76e place mondiale. Depuis janvier 2024, il a écumé les circuits secondaires. D'abord les Futures (troisième échelon du tennis professionnel mondial) puis les Challengers (2e division pro). Avant de fouler le gazon britannique, il n'avait plus gagné un match depuis le Masters 1000 de Madrid où il s'était qualifié pour le tour principal. Puis la magie a opéré à Wimbledon avec des victoires face à Berrettini, Quinn et Rinderknech le dernier Français en lice.
Solana Sierra
L'Argentine de 21 ans avait été éliminée au dernier tour des qualifications après s'être procuré une balle de match. Finalement repêchée en dernière minute, grâce au forfait de la Belge Greet Minnen la 101e mondiale a su saisi sa chance pour devenir la première «lucky loser» à rallier les 8es sur le gazon anglais. Elle a eu raison de l'Australienne Olivia Gadecki (103e), puis de la Britannique Katie Boulter (43e) lors des deux premiers tours. Première joueuse de son pays depuis Gisela Dulko en 2009 à atteindre le troisième tour à Wimbledon, elle a eu raison ensuite de l'Espagnole Cristina Bucsa (102e) (7-5, 1-6, 6-1). Elle défie ce dimanche l'Allemande Laura Siegemund, autre sensation du tournoi . «C'est un peu fou pour l'instant, mais je pense que mon jeu et mon niveau ont leur place ici», a déclaré Sierra après sa troisième victoire à Wimbledon, qui était également son troisième succès sur le circuit principal ! Revers de la médaille, l'Argentine n'avait pas prévu de rester aussi longtemps dans la capitale de l'Angleterre : «C'est la quatrième fois que je change de logement depuis le début du tournoi mais maintenant on a un endroit où rester jusqu'à mardi.»
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Laura Siegemund
Solana Sierra va donc défier de dimanche Laura Siegemund pour un drôle de 8e entre une repêchée et une habituée des qualifications, 104e mondiale ! Tombeuse hier de Madison Keys, 6e mondiale (6-3, 6-3) et lauréate de l'Open d'Australie, Siegemund, fait partie des plus grosses surprises d'un tournoi qui n'en manque pas. Le tableau féminin étant notamment délesté de six joueuses du top 10 avant les 8es. Elle, qui n'a pas perdu un set après trois tours, est devenue à 37 ans st la joueuse la plus âgée à battre une joueuse du Top 10 à Wimbledon depuis Martina Navratilova en 1994 (en battant Jana Novotna en quarts de finale). La doyenne des 8es de finaliste a échoué à Wimbledon dix fois en qualifications avant de valider son ticket pour le grand tableau une première fois en 2015. Avant cette année, elle n'avait jamais dépassé le 2e tour au All England Lawn Tennis and Croquet Club de Londres…
Sonay Kartal
Si elle bat la Russe Anastasia Pavlyuchenkova ce dimanche, Sonay Kartal prendra la place de numéro un britannique devant la coqueluche du public et des médias d'Outre-manche Emma Raducanu, dominée par Aryna Sabalenka vendredi soir. La jeune femme de 23 ans, longtemps freinée par les blessures, est certes moins glamour que la lauréate de l'US Open 2021, et a connu une progression moins fulgurante, mais elle peut devenir la première locale à atteindre les quarts depuis Johanna Konta en 2019. Issue des qualifications, elle avait atteint le troisième tour du tableau principal, devenant ainsi la première Britannique qualifiée depuis Karen Cross en 1997.
Cette année, elle s'était distinguée à Indian Wells, où repêchée des qualifications, elle avait atteint les 8e. À Londres, elle a fait tomber Jelena Ostapenko, tête de série 20, puis Viktoriya Tomova et la dernière survivante des Bleues Diane Parry. Kartal a grandi à Brighton, où son père turc possédait deux restaurants et était un grand fan de Roger Federer. Bien qu'elle soit relativement petite (1,80 m), Kartal est capable de s'imposer avec des coups de fond de court très puissant. Diane Parry a pu malheureusement en témoigner…
Marin Cilic
Beaucoup plus renommé que les autres invités surprises, l'ancien numéro 3 mondial n'était quand même pas attendu à ce stade de la compétition. L'ancien finaliste des lieux (2017), n'avait plus mis les pieds à Church Road depuis 2021. Son opération au genou a beaucoup contrarié le Croate depuis 2022. Enfin libéré de ses récurrents soucis, le Croate de 36 ans, a souffert ces derniers mois pour retrouver le chemin de la victoire. Mais pour lui aussi, le gazon londonien est béni. Avant le début du tournoi, il n'avait réussi cette année à ne gagner des matches qu'à Dubaï (quarts de finale) sur le grand circuit.
Mais sur les circuits secondaires, il a retrouvé un peu de confiance et victoires pour retrouver le top 100 (il est 85e). Son énorme perf' face à Jack Draper, numéro 4 mondial, a surpris et déprimé les Anglais. C'est la première fois que le lauréat de l'US Open 2024 battait un top 5 sur gazon... Avant ce Wimbledon, il n'avait plus gagné en Grand Chelem depuis le 1er tour de l'US Open en 2022 ! «Je savais que je jouais bien depuis quelques semaines. Ce n'est pas une surprise pour moi. J'avais aussi gagné un challenger à Nottingham. C'était juste une couche après l'autre qui s'accumulait.»
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La Russe, tombeuse de la Britannique Sonay Kartal, s'est emportée après qu'une balle faute en fin de premier set, ait été annoncée bonne par le système d'arbitrage électronique et que le point a été donné à rejouer. La 50e mondiale en appelle à du changement. Lors du match entre Anastasia Pavlyuchenkova et Sonay Kartal en huitièmes de finale sur le Centre Court, Pavlyuchenkova aurait dû remporter son jeu de service à 5–4 dans le premier set. Mais une balle clairement trop longue de son adversaire n'a pas été annoncée faute par la machine. Les ralentis de télévision ont montré que la balle était pourtant clairement faute. Mais l'arbitre a pris la décision de faire rejouer le point, car lui n'avait pas à disposition le ralenti, et ni des juges de lignes qui auraient vu clairement la balle sortir.... Wimbledon, contrairement au Grand Chelem parisien, ayant décidé de ne plus faire appel aux juges de ligne. La Russe est revenue sur ce moment particulier : « J'ai essayé de jouer la balle, mais elle était très longue, puis je me suis arrêtée. L'arbitre de chaise a également arrêté le point. J'étais alors presque sûr que c'était la fin du jeu. Je suis allé m'asseoir, mais il a commencé à me dire que le système électronique était en panne. Je m'attendais à entendre dire que la balle était dedans ou dehors. Au lieu de cela, il m'a dit de rejouer le point. C'était un moment crucial du match. Je m'attendais à une décision différente. Je pensais simplement que l'arbitre de chaise pouvait aussi prendre des initiatives. C'est pour cela qu'il est là. Il l'a également vu cette balle faute, il me l'a dit après le match. Il a probablement eu peur de prendre une décision aussi importante. Si quelque chose comme cela se reproduit au moment le plus important d'un match, je pense que nous devrions avoir un système d'assistance vidéo, comme au football. » Publicité Si Roland-Garros n'a pas abandonné les juges de lignes, le circuit ATP et les tournois du Grand Chelem l'ont fait. L'ancien arbitre international Bruno Rebeuh nous résumait : « Aujourd'hui, l'arbitre ne fait plus rien. La machine annonce la balle bonne ou fausse. Eux annoncent juste le score et n'interviennent que pour des dépassements de temps ou des violations du code de bonne conduite. Il n'y a plus de communication pendant les rencontres ». La 50e mondiale dit un peu la même chose et envoie un petit tacle au corps arbitral : « Je pense que les arbitres devraient prendre une décision quand l'électronique lâche. C'est pour cela que nous avons un arbitre de chaise. Sinon, je pense qu'il faudra bientôt jouer sans eux, et alors tout sera automatique. Ce qui serait dommage. Ils sont très bons pour donner des amendes et des violations du code. Ils ne manquent pas de le faire à chaque fois qu'il y a une petite chose, ils sont là. Oui, je préférerais qu'ils regardent les lignes et qu'ils signalent mieux les erreurs, les fautes.»

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