
Les salaires en hausse compensent la baisse des frontaliers et assurent 39 millions au Jura
Publié aujourd'hui à 17h45
Le canton du Jura recevra prochainement plus de 39 millions de francs au titre de l'impôt des frontaliers pour l'année 2024, comme l'annonce l'État du Jura dans un communiqué paru ce mercredi. Ce montant, versé par la France via la Confédération, reste stable par rapport à l'année précédente malgré une légère baisse du nombre de travailleurs frontaliers, compensée par une hausse du salaire moyen.
Les communes jurassiennes bénéficieront de ces versements avant la fin août. Le Bureau des personnes morales et des autres impôts aux Breuleux se chargera de la répartition et du paiement aux communes dès réception des fonds par le canton. Application du Plan Équilibre
Pour la deuxième année consécutive, les mesures du programme «Plan Équilibre 22-26» s'appliqueront lors de cette rétrocession. Les communes devront supporter une charge globale de 7'303'976 francs, répartie selon les clés de répartition définies par la loi. Cette mesure vise à compenser partiellement les effets financiers du programme cantonal d'économies.
La stabilité du montant versé s'explique par deux tendances opposées: d'un côté, le nombre de frontaliers travaillant dans le Jura a diminué, de l'autre, leurs salaires moyens ont augmenté. Cette compensation permet au canton de maintenir des recettes fiscales comparables à celles de 2023. Les liquidités attendues avant fin août permettront aux communes de disposer rapidement de ces ressources financières importantes pour leur budget.
Sur le sujet
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


24 Heures
6 hours ago
- 24 Heures
Les salaires en hausse compensent la baisse des frontaliers et assurent 39 millions au Jura
Malgré moins de travailleurs français, l'augmentation des salaires compense la différence pour 2024. Les communes recevront leur part avant fin août. Publié aujourd'hui à 17h45 Le canton du Jura recevra prochainement plus de 39 millions de francs au titre de l'impôt des frontaliers pour l'année 2024, comme l'annonce l'État du Jura dans un communiqué paru ce mercredi. Ce montant, versé par la France via la Confédération, reste stable par rapport à l'année précédente malgré une légère baisse du nombre de travailleurs frontaliers, compensée par une hausse du salaire moyen. Les communes jurassiennes bénéficieront de ces versements avant la fin août. Le Bureau des personnes morales et des autres impôts aux Breuleux se chargera de la répartition et du paiement aux communes dès réception des fonds par le canton. Application du Plan Équilibre Pour la deuxième année consécutive, les mesures du programme «Plan Équilibre 22-26» s'appliqueront lors de cette rétrocession. Les communes devront supporter une charge globale de 7'303'976 francs, répartie selon les clés de répartition définies par la loi. Cette mesure vise à compenser partiellement les effets financiers du programme cantonal d'économies. La stabilité du montant versé s'explique par deux tendances opposées: d'un côté, le nombre de frontaliers travaillant dans le Jura a diminué, de l'autre, leurs salaires moyens ont augmenté. Cette compensation permet au canton de maintenir des recettes fiscales comparables à celles de 2023. Les liquidités attendues avant fin août permettront aux communes de disposer rapidement de ces ressources financières importantes pour leur budget. Sur le sujet Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
17 hours ago
- 24 Heures
Comment la démographie va impacter les besoins en écoles publiques en Romandie
La gestion des bâtiments scolaires implique d'anticiper les baisses d'effectifs annoncées jusqu'en 2030, tout en se préparant pour une possible reprise prévue d'ici à 2040. Patrizia Rdoio Publié aujourd'hui à 06h33 Les cantons de Vaud et de Genève devraient prévoir, respectivement, 80 et 265 classes supplémentaires d'ici les quinze prochaines années. MARIE-LOU DUMAUTHIOZ En bref: L'indice de fécondité, qui se maintenait en moyenne à près de 1,5 enfant par couple depuis la fin des années 70, a fortement chuté entre 2022 et 2024 pour passer à 1,28. Cette baisse des naissances marquée (à laquelle s'ajoute le vieillissement de la population) aura un impact sur le marché de l'emploi, les systèmes de retraite, la santé et l'éducation, mais aussi sur l'immobilier et les infrastructures scolaires. Pour savoir à quoi s'attendre, penchons-nous un peu sur les chiffres de la démographie tels qu'on peut aujourd'hui les prévoir, en tenant compte d'une certaine marge d'erreurs. Pour ce faire, nous avons fait appel à Wüest Partner , société de conseil en immobilier, dont le modèle de prévision démographique permet de conjecturer l'évolution de la population résidente permanente jusqu'en 2050, par âge et par commune. Et ainsi, de pronostiquer le nombre d'enfants en âge d'être scolarisés dans le futur. Baisse des naissances Selon cette étude, le recul des naissances de ces trois dernières années devrait se refléter dans les effectifs scolaires sur une douzaine d'années encore. Ce que confirme Corinne Dubois, économiste experte et coautrice de l'étude: «En 2024, selon les données provisoires de l'Office fédéral de la statistique, le canton de Vaud comptait environ 101'700 enfants en âge scolaire (de 4 à 14 ans) et le canton de Genève 62'500. Le premier en comptabilisera un peu plus de 99'500 en 2031 et le second plus que 60'000 à la même date. La baisse des naissances se reflète sur une diminution du nombre d'élèves attendus à l'école enfantine en 2027 et 2028, ce qui affectera également les écoles primaires et secondaires dans le courant des années 2030. D'où nos prévisions d'un impact jusqu'en 2037 environ», explique-t-elle. Or les bâtiments de l'école publique représentent, et de loin, la principale valeur patrimoniale de la plupart des communes, ajoute Corinne Dubois. «La valeur des bâtiments scolaires représente généralement plus de 50% du patrimoine administratif de celles-ci. Sans compter les frais d'exploitation (entretien, réparations, énergie) qui forment un poste important des finances communales», souligne-t-elle, en ajoutant que «les effectifs scolaires, surtout dans les classes enfantines (1 et 2P), sont particulièrement sensibles aux hypothèses sur les taux de naissance». Le stimulus de l'immigration sur les classes supplémentaires Bien qu'effectuées avec soin et s'appuyant sur des probabilités sérieuses, cela n'en reste pas moins des hypothèses. Quid en 2040 des enfants qui aujourd'hui ne sont pas encore nés? «Nos prévisions s'appuient sur les données et hypothèses les plus sérieuses qu'on ait actuellement, mais la propension à avoir des enfants dépend de nombreux facteurs susceptibles d'évoluer», explique, prudente, Corinne Dubois. Néanmoins, en tenant compte de l'immigration qui devrait (marché de l'emploi oblige) continuer de stimuler la croissance démographique ces prochaines années, et si l'on prend une moyenne de 19 enfants par classe, les cantons de Vaud et de Genève devraient prévoir, respectivement, 80 et 265 classes supplémentaires d'ici à 2040. Dans le canton de Vaud, il s'agirait d'ouvrir 45 classes enfantines et 45 primaires en plus, et de supprimer 8 classes secondaires. Dans le canton de Genève, il faudrait 128 classes enfantines en plus, 138 supplémentaires en primaire et une classe de secondaire en moins. Des locaux d'écoles publiques sous-exploités Mais d'ici là, certains bâtiments risquent bien d'êtres sous-exploités. «Le fait est qu'on a d'abord une baisse des effectifs, puis une augmentation, due principalement à l'immigration nécessaire au marché de l'emploi.» Les communes ont certes le temps de voir venir, mais elles seront confrontées à des locaux sous-utilisés de manière temporaire. Les défis sont de savoir comment, momentanément, utiliser ces locaux. Structures d'accueil ou lieux associatifs, plusieurs possibilités sont concevables grâce, par exemple, à des salles polyvalentes qu'on pourra, à terme, remettre à disposition des écoles. «Dans le cadre de la planification de l'espace scolaire, il est important de garder une vue d'ensemble sur tous les facteurs et de surveiller en permanence les effets des changements. Un modèle de planification flexible et évolutif, associé à une vision stratégique solide, offre des avantages décisifs», conclut Corinne Dubois. Un défi majeur que les communes dans les cantons de Genève et de Vaud doivent être capables de relever en s'y mettant dès aujourd'hui. Écoles publiques à Genève et Vaud Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
a day ago
- 24 Heures
Les 4 raisons de dire non à l'abolition de la valeur locative le 28 septembre
Deux comités s'opposent catégoriquement au projet de suppression de la valeur locative. Locataires, classe moyenne et secteur de la construction seraient particulièrement affectés. Delphine Gasche - Correspondante parlementaire Publié aujourd'hui à 18h13 Deux comités, un de droite et un de gauche. Mais un seul but: couler le projet de suppression de la valeur locative. En bref: L' abolition de la valeur locative , une lubie du camp bourgeois? Pas tout à fait. Certains élus de droite la rejettent catégoriquement. À l'image de Pascal Broulis (PLR/VD). Le sénateur est même coprésident du comité «Non à l'arrêt des rénovations». Il a présenté, mardi, devant les médias, les raisons de son opposition à la réforme soumise au peuple le 28 septembre aux côtés de deux représentants de l'économie et d'un comité de gauche cette fois-ci, représenté par les présidents des Verts Lisa Mazzone et du PS Cédric Wermuth. Voici leurs quatre arguments phares. Hausse d'impôts pour la classe moyenne La valeur locative est un impôt. Elle rapporte donc de l'argent à la Confédération et aux cantons. Si on la supprimait, on creuserait un trou dans les caisses publiques. Les pertes fiscales s'élèveraient à environ deux milliards de francs par an avec un taux d'intérêt de 1,5%, ont martelé plusieurs orateurs. «Et il est plus qu'incertain que les pertes des cantons touristiques puissent être compensées par les recettes provenant du nouvel impôt sur les résidences secondaires», assène Pascal Broulis. Pour compenser ces pertes, plusieurs cantons ont déjà annoncé qu'ils devront augmenter les impôts, souligne Cédric Wermuth. «Le Tessin table sur une hausse de 7,5%, celui de Zurich d'environ 3%. Pour la population, cela signifie en moyenne 500 francs d'impôts en plus par ménage et par an.» Les plus lésés seront la classe moyenne, selon lui. À savoir: les familles qui encaissent hausse des primes sur augmentation de loyer, les retraités aux revenus modestes ou encore les parents seuls. Les locataires, dindons de la farce Le fossé entre propriétaires et locataires se creusera encore un peu plus avec l'abolition de la valeur locative. Aucun avantage n'est prévu pour les locataires. «Ils devront juste payer plus d'impôts», insiste le coprésident du PS. Les propriétaires seront en revanche privilégiés, surtout quand ils auront remboursé leur hypothèque. Ils n'auront plus de valeur locative à payer à l'État. Ni de dettes à rembourser aux banques. Et toujours pas de loyer. Ainsi, «2,3 millions de ménages locataires financeront les allégements fiscaux accordés à 1,4 million de propriétaires, dont les plus riches seront les principaux bénéficiaires». Plus le logement a de la valeur, plus la valeur locative est élevée. Et donc plus la ristourne sur les impôts sera importante. Encouragement du travail au noir La réforme prévoit la suppression de la valeur locative, mais également de presque toutes les déductions possibles. Actuellement, les propriétaires peuvent déduire leur dette hypothécaire ou encore les coûts des travaux de rénovation de leur revenu imposable. Ce ne sera plus possible à l'avenir. Et ça, ça inquiète les milieux économiques, en particulier le domaine de la construction et des rénovations énergétiques. L'incitatif à refaire sa cuisine ou isoler sa maison tombera. «Les propriétaires hésiteront entre rembourser leur hypothèque ou investir dans des rénovations. Ça impliquera moins de travail pour notre branche», relève Christina Schaffner, directrice de Constructionsuisse, qui rappelle que son secteur est le plus gros moteur économique de la Suisse. «On représente 12% du PIB. Et on propose 20% des apprentissages.» Le secteur de la construction craint une baisse des commandes. © J-P GUINNARD Parallèlement, le travail au noir fleurirait. «Aujourd'hui, les propriétaires immobiliers ont intérêt à ce que les décomptes soient clairs en raison de la possibilité de déduction, estime Pascal Broulis. Si les coûts ne peuvent plus être déduits, certains propriétaires pourraient être tentés d'accepter davantage de paiements sous la table. L'économie souterraine augmenterait d'environ un demi-milliard de francs par an, selon les experts.» Frein au tournant énergétique Qui dit moins de rénovations, dit tournant énergétique ralenti. «Le parc immobilier représente un quart des émissions de CO₂ et 40% de la consommation énergétique, pointe Lisa Mazzone. Si on isole l'enveloppe des bâtiments et qu'on remplace les chauffages fossiles par des pompes à chaleur, le gain en électricité correspondrait quasi au manque hivernal.» Sans la possibilité de déduire les coûts des travaux et avec les mesures d'économie en vue sur les programmes d'assainissement des bâtiments, les propriétaires tarderont à mener ces travaux. Voire les abandonneront. L'actu sur la valeur locative Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Delphine Gasche est correspondante parlementaire à Berne depuis mai 2023. Spécialisée en politique, elle couvre avant tout l'actualité fédérale. Auparavant, elle a travaillé pendant sept ans pour l'agence de presse nationale (Keystone-ATS) au sein des rubriques internationale, nationale et politique. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.