
Qui est Laurent Mekies, le nouveau patron de Red Bull ?
À l'âge de 48 ans, Laurent Mekies a endossé avec effet immédiat, ce mercredi, le costume de Team Principal de Red Bull que seul Christian Horner avait porté depuis la création de l'écurie en 2005. Un poste aussi passionnant qu'exposé et une nouvelle étape dans le parcours déjà exemplaire de l'ingénieur natif de Tours, reconnaissable au premier coup d'oeil dans le paddock avec son style capillaire unique.
Passé par deux écoles prestigieuses
Fan d'automobile depuis l'enfance, Mekies a intégré l'ESTACA, l'Ecole supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile, basée à Montigny-le-Bretonneux. Une véritable fabrique à ingénieurs de haut niveau, qui en fournit de manière assez régulière au sport automobile. Frédéric Vasseur, patron de Ferrari, est un autre « nom » passé par l'école. Mais ce n'est pas le seul établissement huppé à son CV. Soucieux de travailler son anglais, Mekies termine son cursus à la Loughborough University.
Cette fac située au nord de Leicester est régulièrement classée parmi les dix meilleures de l'Angleterre et possède une spécialisation dans le sport mécanique. Ayao Komatsu, le Japonais, team principal de Haas, est un autre personnage important de la Formule 1 à avoir fréquenté l'université, qui est également celle de Sebastian Coe (ancien athlète et président de la Fédération internationale d'athlétisme), Clive Woodward (ancien rugbyman et sélectionneur de l'Angleterre, champion du monde 2003) ou, plus récemment, de la Française Cassandre Beaugrand (championne olympique 2024 de triathlon).
Une première expérience en F1 avec un... Verstappen
Une fois son cursus bouclé, Mekies finit par trouver une place chez Asiatech, motoriste qui prend la suite de Peugeot (en plein désengagement). La nouvelle entité cherche un ingénieur d'exploitation moteur qui sera le jeune ingénieur français. C'est au sein de l'écurie Arrows qu'il évoluera avec le Brésilien Enrique Bernoldi, un des premiers pilotes à afficher, comme sponsor personnel, les couleurs de... Red Bull, qui n'en est pas encore à avoir sa propre écurie.
Clin d'oeil supplémentaire à sa nomination, l'autre pilote Arrows cette saison-là est un certain Jos Verstappen, le père de Max, son pilote actuel. Les routes de Jos et Mekies se recroiseront en 2003 chez Minardi où le Néerlandais dispute sa dernière saison en Formule 1 avec un hiatus d'un an.
Minardi, Toro Rosso, Ferrari, un parcours très italien
Après Arrows, Asiatech est associé avec Minardi en 2005. Cela marque un tournant dans l'évolution de l'ingénieur français. Même si Asiatech disparaît à la fin de la saison, Mekies convainc suffisamment l'écurie italienne pour pouvoir la rejoindre dès l'année suivante où il s'installe à Faenza. Il restera onze ans dans la ville voisine d'Imola connaissant l'immense révolution de voir la petite entité italienne être rachetée par le groupe Red Bull pour devenir Toro Rosso, nom qui restera au moins jusqu'à son départ pour la FIA. Il y grimpe quelques échelons dans le management et participe à la pole et victoire de Sebastian Vettel en 2008 à Monza, deux premières pour des monoplaces appartenant à Red Bull.
Et son histoire avec l'Italie a connu d'autres épisodes plus récemment. Fin 2018, c'est Ferrari qu'il rejoint en tant que directeur sportif pour renouer avec la compétition. Son ascension se poursuit encore puisqu'il obtient le poste de Team principal adjoint en 2021. Auquel Vasseur, arrivé à la Scuderia début 2023, l'aurait volontiers conservé. Mais à l'été 2023, nouveau tournant, qui garde tout de même l'accent italien, avec un retour à Faenza pour devenir pour la première fois de sa carrière Team Principal d'une équipe qui s'appelle désormais Racing Bulls (après avoir été Alpha Tauri dans l'intervalle).
Une expérience à la FIA avec un rôle dans l'arrivée du halo
En 2014, il fait un pas de côté par rapport au sport et quitte Toro Rosso pour rejoindre la Fédération Internationale de l'Automobile alors présidée par Jean Todt. Mais il prend la fonction de directeur de la sécurité. À ce titre, il jouera un rôle clé dans l'arrivée du halo en F1 (annoncé en 2017 et installé en 2018) malgré la forte opposition des pilotes et des membres du paddock. L'élément est aujourd'hui devenu incontournable et plus personne n'en conteste la présence ou l'utilité.
En 2017, il devient également directeur de course adjoint auprès de Charlie Whiting. Ce rôle qu'il occupe jusqu'en septembre 2018 lorsque son retour vers le sport et sa nomination chez Ferrari sont annoncés. À six mois près, Mekies serait peut-être devenu directeur de course de la F1 puisque la disparition soudaine de Whiting en mars 2019 a propulsé Michael Masi, adjoint temporaire de l'Anglais à ce moment-là, à ce poste en l'absence de solution évidente.
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