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« J'espère que j'aurai une vraie chance de construire quelque chose »

« J'espère que j'aurai une vraie chance de construire quelque chose »

La Presse3 days ago
La poussière retombe tranquillement autour du CF Montréal après son élimination hâtive du Championnat canadien, mercredi dernier. Mais cette défaite contre le Forge de Hamilton, il va sans dire, a poussé le club dans une crise encore plus profonde.
On ne réglera pas tous les dossiers qui affligent le Bleu-blanc-noir dans une disponibilité médias d'avant-match, évidemment – le CFM jouera à Orlando en MLS, ce samedi soir. Mais on peut tenter de voir où en sont les joueurs et leur entraîneur, mentalement, alors qu'une longue saison 2025 est encore loin d'être terminée.
En l'occurrence, Marco Donadel, dont le titre d'entraîneur-chef est toujours intérimaire, a-t-il eu des réflexions sur son avenir avec le club ? Ou même des discussions avec celui-ci ? C'est la question que nous lui avons posée, vendredi matin, au Centre Nutrilait.
« Je vais y répondre en anglais, parce que c'est une question risquée », a-t-il commencé par dire, sourire en coin. Lorsque Donadel veut être certain d'être bien compris, il nous a habitués à passer du français à la langue de Sir Alex Ferguson.
Non, on n'a pas parlé [de mon avenir]. Honnêtement, il n'en a pas été question parce qu'on n'a pas le temps de parler de choses qui sont très claires.
Marco Donadel, entraîneur-chef par intérim du CF Montréal
On comprend que dans la situation actuelle, l'heure n'est pas aux tergiversations liées à l'entraîneur en poste. Un mercato critique pour la suite des choses s'en vient à la fin du mois, notamment.
Mais Donadel s'est aussi avancé sur un autre aspect de la question.
« Je suis toujours honnête avec vous, dit-il. Je ne pense pas que les conditions sont optimales pour un entraîneur de performer, et de faire valoir les idées qu'ont tous les entraîneurs. Mais c'est probablement la meilleure expérience pour me permettre de grandir. »
« Tous les jours, je donne tout ce que j'ai. Et j'espère que dans l'avenir, j'aurai une vraie chance de construire quelque chose. Le but, d'ici la fin de la saison, pour moi, pour le staff, pour les joueurs, c'est de montrer que nous voulons tous rester ici. Parce que nous aimons le club. Et sans lui, nous ne pouvons rien construire. Mais tu sais, ce sont des mots faciles à dire. Il faut le prouver avec le travail. »
« La motivation vient de l'intérieur »
Et du travail, il en reste à abattre : le CF Montréal a encore 13 matchs MLS prévus à son calendrier. Il en jouera également trois de plus, au minimum, dans la Coupe des ligues, qui se met en branle à la fin du mois de juillet.
Les séries lui sont quasi inatteignables dans le circuit Garber, et on ne donne pas cher de sa peau face aux clubs mexicains qu'il affrontera dans quelques semaines. Comment trouver de la motivation, dans ce contexte ?
« Elle doit venir de soi-même, individuellement, a estimé Luca Petrasso, vendredi. On en reçoit beaucoup des entraîneurs, mais on doit continuer de pousser et de se mettre en valeur. »
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE
Le CF Montréal a encore 13 matchs MLS prévus à son calendrier.
Après tout, dit le défenseur, le club jouera « tous les trois ou quatre jours », alors ses membres n'ont d'autre choix que « d'avancer ».
« On ne peut pas abandonner, a ajouté Brandan Craig. On ne pense jamais à ça, peu importe si ça va mal. […] On va continuer de se battre et se préparer pour tous les matchs. »
Marco Donadel souligne que « les douleurs » de la défaite face au Forge sont restées enfermées « dans le vestiaire immédiatement après le match », et qu'il est passé au prochain défi.
« Comme entraîneur, la motivation, c'est la base, avance-t-il. C'est peut-être le mot le plus important d'ici à la fin de la saison. »
Donadel explique que dans les cours qu'il a suivis pour obtenir ses licences de coach, on lui a appris que « la motivation, c'est quelque chose que tu as, ou que tu n'as pas ».
« Je ne peux donner la motivation aux autres. Je peux créer l'environnement, une situation que tu peux exploiter. Mais la motivation vient de l'intérieur. »
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Alex Huang Le lendemain, il montait dans l'avion en direction de Nashville pour le camp de développement. Une expérience qu'il a adorée, si l'on se fie au ton de sa voix. « Le camp de développement, pour moi, c'est l'endroit où tu apprends le plus de choses. L'entraîneur-chef des Predators nous a rencontrés et nous a dit d'être comme une éponge et de prendre le plus d'informations possible. » Après Chicoutimi, Harvard En novembre dernier, la NCAA, circuit universitaire américain, a annoncé des modifications à ses règles : celles-ci permettent désormais à des joueurs de la Ligue canadienne de hockey de conserver leur admissibilité aux universités américaines. À la fin de la saison, Alex Huang a été sondé par quelques écoles, « tous de bons programmes ». Il en a visité quelques-unes. 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