
Sommet Trump-Poutine en Alaska : la délégation russe a payé 255 000 dollars en espèces pour ravitailler ses avions en carburant
Aujourd'hui, près d'une cinquantaine d'établissements « ne peuvent ni obtenir des devises étrangères, ni transférer des avoirs à l'étranger. Cela a des conséquences négatives pour les économies russe et biélorusse », rappelle le Conseil européen.
Interrogé par la presse après le sommet Trump-Poutine, Marco Rubio, le Secrétaire d'État américain, a confirmé dimanche que « l'impact de ces sanctions se fai(sait) toujours sentir » à Moscou. Avec un exemple très parlant : « Quand les Russes ont atterri en Alaska, ils ont essayé de faire le plein. Ils ont dû proposer de régler en espèces le plein de leurs avions car ils ne peuvent pas utiliser notre système bancaire ».
Selon NBC, le ravitaillement de l'avion du maître du Kremlin a coûté la bagatelle de 85 000 dollars. Or la délégation russe est d'ordinaire composée de trois appareils. Soit quelque 255 000 dollars au total.
VidéoVolodymyr Zelensky juge "impossible" l'abandon de territoires ukrainiens à la Russie
Les sanctions n'ont « pas changé la direction de la guerre »
Marco Rubio insiste : « Ils (les Russes) en subissent les conséquences tous les jours ». Et si Donald Trump a menacé, ces derniers mois, les partenaires économiques de la Russie de sanctions secondaires, le secrétaire d'État américain estime que les mesures de rétorsion existantes n'ont « pas changé la direction que prenait la guerre ». « Ce qui ne veut pas dire que les sanctions ne sont pas appropriées, nuance-t-il. Cela signifie qu'elles n'ont pas altéré l'issue de la guerre. »
Pour mettre fin au conflit en Ukraine, le Floridien juge indispensable de maintenir les Russes dans le jeu des négociations. « Même si cela ne plaît pas aux gens, aussi dégoûtant que cela puisse leur paraître, la seule solution pour mettre fin à cette guerre est d'obtenir un accord des Russes et des Ukrainiens pour la paix », certifie-t-il.
Un nouveau paquet de sanctions à l'encontre de Moscou serait contre-productif dans la mesure où « votre capacité à les mettre autour de la table sera (it) drastiquement plus faible », image-t-il. Marco Rubio n'exclut pas totalement cette hypothèse mais considère que cela reviendrait en quelque sorte à reconnaître « qu'il n'y a pas de possibilité de paix à cet instant ». « Ajouter des sanctions et laisser les bombes pleuvoir et tuer les gens, c'est ce que nous essayons d'empêcher », soutient le Républicain.
Si la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska a été jugée « constructive » par les deux parties, elle n'a pas abouti sur une promesse de cessez-le-feu tangible. Ce lundi soir, le locataire de la Maison-Blanche rencontrera l'autre belligérant du conflit, Volodymyr Zelensky. Cette fois, contrairement à février, le président ukrainien ne sera pas seul à Washington, il pourra compter sur l'appui de ses partenaires européens.
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