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Le Parisien

11 hours ago

• Le Parisien

Le magazine Vogue au cœur d'une polémique après avoir publié une publicité affichant un mannequin généré par IA

Au premier abord, rien d'alarmant dans cette publicité pour la marque Guess. Sur le papier glacé du numéro d'août de Vogue, on peut observer une femme extrêmement belle, blonde, souriante : le cliché du mannequin des magazines de mode. Sauf qu'elle n'existe pas. Il s'agit de l'œuvre de l'entreprise Seraphinne Vallora, spécialisée dans la création de mannequins via l'intelligence artificielle (IA) , comme l'indique Guess en petits caractères sur sa publicité. Bien que Vogue affirme que le choix d'un mannequin généré par IA n'était pas une décision éditoriale, c'est la première fois que cela se produit dans le magazine. La présence de cette innovation dans la mythique revue de mode américaine a été vivement contestée. Felicity Hayward, mannequin grande taille depuis plus de dix ans, a déclaré à la BBC que l'utilisation de top-modèles générés par IA dans les publicités lui renvoyait une image « de paresse et de médiocrité ». Selon elle, « soit Guess fait cela pour créer un sujet de discussion et obtenir de la publicité gratuite, soit elle veut réduire les coûts et ne pense pas aux implications que cela peut avoir ». Elle juge cette initiative « très décourageante et assez effrayante ». Sur les réseaux sociaux, plusieurs critiques ont afflué, les internautes se questionnant sur les conséquences de cette pratique pour les professionnels du secteur, le manque de transparence des marques ou encore l'impact de telles publicités sur la santé mentale et la perception de soi, notamment en ce qui concerne les plus jeunes et les personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire. Les fondatrices de Seraphinne Vallora, Valentina Gonzalez et Andreea Petrescu, se sont défendues en affirmant qu'elles ne renforçaient pas, selon elles, les standards de beauté. « Toutes les publicités sont conçues pour être parfaites et mettent généralement en scène des mannequins, donc ce que nous faisons n'est pas différent », a estimé Andreea Petrescu, interrogée par la BBC. Sur le compte Instagram de leur entreprise, les deux femmes se sont félicitées de leur présence dans Vogue (elles ont aussi collaboré avec Elle, Grazia et Harper's Bazaar, entre autres) : « C'est du vrai travail, et il mérite d'être reconnu en tant que tel ! » peut-on lire dans la légende d'une de leurs publications. « L'IA va remplacer des emplois, mais en réalité, elle est comme n'importe quel autre outil dans le secteur du design et elle crée des emplois, car ces images sont générées par l'IA, mais réalisées par des humains, des créatifs et des designers » peut-on aussi lire. Elles ont également assuré au média britannique que leur activité ne cherchait pas « à remplacer les séances photos traditionnelles », mais plutôt à « offrir aux marques une nouvelle option ». Les fondatrices de Seraphinne Vallora ont cependant admis que les images générées par IA qui apparaissaient sur le compte Instagram de leur entreprise manquaient d'inclusivité. Elles affirment avoir tenté de montrer plus de diversité, mais s'être rendu compte que ces publications généraient moins de réactions. « Nous sommes une entreprise et nous utilisons sur Instagram des images qui suscitent des conversations et nous apportent des clients », se sont-elles justifiées. Questionnées sur le fait de générer des femmes rondes, les femmes d'entreprise ont affirmé que « la technologie n'est pas encore assez avancée pour cela ».

Le Parisien

2 days ago

• Le Parisien

« Des gens meurent à cause de lui » : Elon Musk visé par une action choc devant le « Tesla Diner » à Los Angeles

Elon Musk a beau s'être écarté de Washington, il n'en reste pas moins une cible politique. Samedi après-midi, devant le tout nouveau « Tesla Diner » de Los Angeles, des militants hostiles à ce que représente le milliardaire ont installé des ballons gonflables à son effigie levant frénétiquement le bras droit. Une référence directe au geste controversé du propriétaire de X lors de l'investiture de Donald Trump en 2025, perçu comme un salut nazi par ses critiques. Soixante-quinze manifestants ont convergé vers l'établissement mêlant décoration des années 1950, robots humanoïdes et bornes de recharge pour voitures électriques , seulement cinq jours après son ouverture. « Elon Musk finance le fascisme. À travers le Département de l'Efficacité gouvernementale (Doge), il a détruit nos institutions, nos emplois, et des gens meurent dans le monde à cause de lui », lui reproche notamment Joel Lava, l'un des organisateurs du rassemblement, cité par CNN. L'action a été organisée par le groupe « Tesla Takedown », qui se décrit comme un « collectif de manifestation pacifique » sur son site Web. Le groupe a déjà mené des actions similaires par le passé, comme des rassemblements devant des salles d'exposition de véhicules Tesla, pour manifester contre le rôle clé d'Elon Musk dans la réduction des dépenses publiques américaines et le licenciement de fonctionnaires. Sur X, Elon Musk a minimisé : « Il s'agit évidemment d'une attaque payée, sans aucun soutien populaire, car seuls quelques passants leur prêtent attention. La seule question qui se pose est : qui les paie ? » La manifestation du samedi dernier arrive à un moment difficile pour le milliardaire sud-africain. Le cours de l'action Tesla a chuté de 20 % depuis le début de l'année 2025 , bien en dessous des attentes des investisseurs. Le chiffre d'affaires et les bénéfices de l'entreprise sont également en forte baisse alors que le constructeur automobile fait face à une chute historique des ventes . Pire encore pour l'entreprise, à partir du mois d'octobre, les Américains perdront l'accès à un crédit d'impôt de 7 500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique. Tout cela suggère que l'entreprise pourrait être contrainte de baisser ses prix. La faiblesse des ventes est attribuée à la fois à la perception négative de la marque suscitée par les activités politiques de son PDG, Elon Musk , et à la hausse de concurrence dans le secteur des véhicules électriques, en particulier de la part des constructeurs automobiles chinois .

Le Parisien

3 days ago

• Le Parisien

« Ils ont pris d'assaut le cockpit » : un pilote d'avion arrêté devant tous les passagers à l'atterrissage à San Francisco

Les passagers étaient tranquillement en train de ranger leurs affaires pour débarquer à l'aéroport de San Francisco , samedi, quand ils ont vu des hommes armés entrer dans l'appareil. Leur mission : arrêter le copilote de l'avion. Comme le rapportent plusieurs médias locaux dont le San Francisco Chronicle , une dizaine d'agents fédéraux américains ont pénétré dans l'appareil juste après que l'avion s'est garé sur le tarmac avant de « prendre d'assaut le cockpit ». Devant les yeux médusés des passagers, les agents, issus de la sécurité intérieure américaine, ont sorti le copilote menotté par la porte avant. Une deuxième équipe d'agents est ensuite venue récupérer les effets personnels du pilote . Des images publiées par le blog View from the Wing après l'arrestation montrent certains des policiers présumés en civil et portant des badges. Le vol 2809, arrivé à l'aéroport international de San Francisco le 26 juillet à 21h35, avait déjà un retard important à cause d'un épais brouillard dans la région. Selon les informations de Fox News relayant une source fédérale de haut rang, l'individu, dont l'identité n'a pas été révélée, serait visé par des accusations d'abus sexuels sur mineurs.