
Des étudiants en médecine mettent fin à 17 mois de grève
Des étudiants en médecine mettent fin à 17 mois de grève
(Séoul) Environ 8300 étudiants en médecine en Corée du Sud vont retourner en cours après 17 mois de grève, a annoncé lundi l'Association médicale coréenne, mettant fin à un mouvement déclenché par une décision du précédent gouvernement d'augmenter le nombre de places en faculté.
Agence France-Presse
Le système de santé sud-coréen s'était retrouvé plongé dans le chaos début 2024, quand le président de l'époque, Yoon Suk-yeol, avait décidé d'augmenter fortement le nombre d'admis en faculté de médecine, évoquant la nécessité de disposer de plus de médecins pour faire face au vieillissement de la population.
Cette mesure avait provoqué un tollé chez les étudiants et les jeunes médecins, les premiers boycottant les cours et les seconds cessant massivement le travail dans les hôpitaux.
Les grévistes soutenaient que la réforme allait provoquer une dégradation de la qualité de l'enseignement médical et des soins. Le projet était en revanche largement soutenu par l'opinion publique, beaucoup accusant les médecins de chercher avant tout à préserver leur rémunération élevée et leur statut social privilégié.
Le gouvernement avait finalement fait marche arrière en mars dernier, après la suspension de M. Yoon pour sa désastreuse tentative d'imposer la loi martiale.
« Les étudiants ont accepté de retourner à l'école », a fait savoir lundi l'Association médicale coréenne, sans préciser quand exactement.
L'Association des étudiants en médecine coréens a pour sa part expliqué dans un communiqué que ses adhérents avaient pris cette décision de crainte de causer « l'effondrement des fondations du système médical » du pays.
Le nouveau président sud-coréen, Lee Jae Myung, élu en juin, avait promis au cours de sa campagne de résoudre ce conflit.
La majorité des quelque 12 000 jeunes médecins qui s'étaient mis en grève l'an dernier refusent toutefois toujours de reprendre le travail.
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