
Jannik Sinner et Novak Djokovic déclarent forfait
« Elle a pavé la voie »
En 2014, lorsque Eugenie Bouchard a atteint la finale de Wimbledon ainsi que les demi-finales aux Internationaux d'Australie et à Roland-Garros, l'entraîneur Sylvain Bruneau accompagnait la Montréalaise. Il a été un témoin privilégié de son évolution, à différentes étapes de sa vie. Même s'il savait depuis quelque temps qu'elle annoncerait sa retraite sous peu, Bruneau était émotif dans les minutes qui ont suivi l'officialisation de la nouvelle.
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La Presse
an hour ago
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« Elle a mis le Canada sur la carte »
C'est la commotion dans les étroites allées entre les terrains d'entraînement au stade IGA, dimanche midi. Des dizaines de spectateurs se ruent vers la sortie d'un des terrains. Des paires de bras se lèvent, téléphone dans les mains, pour prendre des photos. La source de cette folie : Coco Gauff, no 2 au monde, vient de conclure son heure d'exercice. Le scénario se répète une heure plus tard. Les spectateurs tentent de prédire par quelle porte la joueuse sortira. Certains suivent où se postent les agents de sécurité pour gagner leur pari. Sauf que cette fois, celle qui génère cette attention n'a pas même de classement mondial, elle n'a disputé que sept matchs sur le circuit de la WTA depuis le début de 2023. Les fins limiers auront compris qu'il s'agit d'Eugenie Bouchard. Les détracteurs de Bouchard sont encore nombreux, particulièrement si on se fie à la toxicité des courriels que des lecteurs envoient suite aux articles à son sujet. Sauf que ces détracteurs étaient introuvables parmi les douzaines de curieux agglutinés autour des terrains pour un simple entraînement – peut-être son dernier à titre de joueuse professionnelle. L'Omnium Banque Nationale sera le dernier tournoi de sa carrière, et elle disputera son match de 1er tour lundi soir, sur le central. « On t'aime Eugenie ! », lance un des nombreux amateurs en file pour un autographe ou une photo avec la Québécoise. « Ça serait le fun que tu changes d'idée ! », lui lance un autre, qui souhaite qu'elle imite Lindsay Davenport ou Caroline Wozniacki, revenues au jeu après une pause. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Eugenie Bouchard à l'entrainement sur le court 7 du stade IGA, à l'Omnium Banque Nationale 2025. Bouchard ne s'arrête jamais. Elle signe tout ce qu'on lui tend, prend la pose devant chaque téléphone, dans une foule bigarrée. Des enfants, des parents, de grands ados prêts à tout pour un égoportrait. Puis, un homme un peu plus âgé, dont le t-shirt vert porte désormais l'autographe de Bouchard. « Je ne le lave pas, il reste dans le garde-robe, je ne touche plus à ça », lance Luc Lacasse. Notre homme est accompagné de ses filles Vicky et Danielle, « des jumelles comme Eugenie et Béatrice, mais elles sont nées un mois plus tard », précise-t-il. Lacasse est de son époque. C'est via les réseaux sociaux qu'il suit sa joueuse préférée. « Au début, elle avait des détracteurs qui allaient un peu loin. J'ai donné mon opinion, martèle-t-il. Ici aussi encore, elle a des détracteurs. Moi, je leur dis : ce n'est pas la place pour vous défouler pour vos échecs personnels. C'est une place pour la remercier pour sa carrière, pour tout ce qu'elle a fait. » « Une joueuse iconique » Son palmarès est bien connu, parce qu'il est figé depuis un bout : une année 2014 du tonnerre, au cours de laquelle elle a remporté son unique titre à la WTA (Nuremberg), atteint sa seule finale en grand chelem (Wimbledon) en plus de deux demi-finales (Australie et Roland-Garros). Ces exploits lui ont permis d'atteindre le 5e rang mondial, ce qui était alors un record pour une Canadienne. Seule Bianca Andreescu (4e en 2019) l'a doublée depuis. Le palmarès est beaucoup plus mince depuis, résultat notamment de blessures et d'un imbroglio aux Internationaux des États-Unis. Elle s'est contentée de quatre finales dans des tournois d'envergure modeste, aucun titre. Elle a toutefois aidé le Canada à remporter la première Coupe Billie Jean King de son histoire en 2023. En musique, on parlerait d'un one-hit wonder. Et sauf erreur, Tommy Tutone ne faisait guère courir les foules, 11 ans après 867-5309/Jenny. Mais Bouchard, si. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Eugenie Bouchard « C'est une joueuse iconique du circuit, estime l'Américaine Jessica Pegula. « Je sens qu'elle a vraiment mis le tennis canadien sur la carte, a-t-elle ajouté en point de presse dimanche. Elle a connu du succès dans le junior, elle a atteint la finale à Wimbledon. Le tennis est devenu vraiment gros ici et je pense qu'elle est un des facteurs. » Des propos à peu près repris par la Canadienne Gabriela Dabrowski, une heure plus tard sur le même podium. « Elle a mis le Canada sur la carte à l'international. Elle a inspiré la jeune génération et montré ce qu'il est possible d'accomplir en atteignant la finale à Wimbledon. » Personnalité forte Mais il y a plus. Elle fait partie de ces rares athlètes polarisants, comme ont pu l'être Jacques Villeneuve, P. K. Subban et Jean Pascal dans d'autres sports. Des réactions générées par une personnalité décomplexée, et une présence notoire sur les réseaux sociaux. Je pense qu'elle est vraiment elle-même. Tout ce qu'elle dit et fait est authentique et les gens sont attirés par ça. On aime voir les gens être eux-mêmes, surtout sous les projecteurs. Les gens deviennent parfois trop prévisibles [scripted] et elle n'est jamais tombée là-dedans. L'Américaine Madison Keys, qui côtoie Bouchard depuis les rangs juniors « Elle a une personnalité amusante, ajoute Pegula. Elle était très active sur les réseaux sociaux quand elle jouait. Elle compétitionnait fort et elle disait ce qu'elle pensait. Je crois que les gens sont attirés par des personnalités comme celle-là. » Dabrowski a toutefois livré le plaidoyer le plus fort. « Ce n'était pas facile parce qu'elle a reçu de l'attention très jeune. Ce n'est pas facile quand ça porte sur autre chose que le sport. Mais aussi, grâce à ça, elle a beaucoup d'occasions hors du tennis. C'est un couteau à double tranchant. « J'ai toujours admiré son ardeur au travail et ça, les gens n'en parlent pas assez, ajoute Dabrowski, coéquipière de Bouchard à la Coupe Billie Jean King. Parce qu'elle faisait des choses hors du tennis, ils présument qu'elle ne prenait pas son tennis au sérieux, mais ça n'a jamais été l'impression que j'ai eue d'elle en ayant été sa coéquipière et dans les mêmes tournois. Elle a connu toute une carrière et je lui souhaite du bonheur. »


La Presse
an hour ago
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La Canadienne Victoria Mboko atteint le deuxième tour à Montréal
La Canadienne Victoria Mboko retourne un service de l'Australienne Kimberly Birrell La Canadienne Victoria Mboko atteint le deuxième tour à Montréal (Montréal) L'étoile montante du tennis féminin canadien Victoria Mboko n'a pas raté ses débuts dans le tableau principal de l'Omnium Banque Nationale de Montréal. Alexis Bélanger-Champagne La Presse Canadienne La Torontoise âgée de 18 ans a remporté son match de premier tour 7-5, 6-3, dimanche, contre l'Australienne Kimberly Birrell. Mboko, 88e au monde, a eu besoin de 1 heure 34 minutes pour venir à bout de la 76e raquette mondiale. Le match a été disputé sous un soleil de plomb sur le court central du stade IGA. Mboko a mis fin au match grâce à un as. Au deuxième tour, Mboko affrontera l'Américaine et 23e tête de série Sofia Kenin. Mboko a commencé son match en force, dimanche, gagnant le premier jeu au service, puis brisant le service de sa rivale lors du jeu suivant, pour un avantage de 2-0. Cependant, Birrell a immédiatement répliqué avec un bris de service. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE La Canadienne Victoria Mboko célèbre un point remporté face à l'Australienne Kimberly Birrell Il a ensuite fallu attendre le 12e jeu de la première manche pour qu'une joueuse obtienne une autre occasion de bris. Elle est allée à Mboko, qui en a profité pour gagner le premier set, quand Birrell a été imprécise. En deuxième manche, Mboko a obtenu le bris de service clé lors du quatrième jeu. Elle a ensuite sauvé une balle de bris à l'aide d'un as, trois jeux plus tard. En tout, Mboko a martelé 16 as durant la rencontre, dont 10 en première manche. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Victoria Mboko Plus tôt dimanche, l'Ontarienne Marina Stakusic a lancé les hostilités à l'Omnium Banque Nationale en s'inclinant 2-6, 6-2, 6-2 face à la Roumaine Jaqueline Cristian. Classée 49e au monde, Cristian a brisé à six reprises le service de sa rivale, en huit occasions. De son côté, Stakusic, 142e, a réussi quatre bris de service en neuf occasions. Le duel a duré 1 heure 56 minutes. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Victoria Mboko Deux autres Canadiennes devaient disputer leur match de premier tour, plus tard dimanche. L'Ontarienne Bianca Andreescu devait croiser le fer avec la Tchèque Barbora Krejcikova avant de céder la place à la Britanno-Colombienne Rebecca Marino, qui devait affronter la Française Elsa Jacquemot. La Westmountaise Eugenie Bouchard, qui participe à un dernier tournoi en carrière, fera son entrée en scène lundi soir, contre la Colombienne Emiliana Arango. De son côté, Leylah Annie Fernandez, qui a gagné le titre à Washington dimanche, devrait jouer son match de premier tour à Montréal contre l'Australienne Maya Joint mardi.


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2 hours ago
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Leylah Fernandez triomphe aisément
La Leylah Fernandez des beaux jours est de retour. Impeccable, la Québécoise a pris 69 petites minutes pour vaincre la Russe Anna Kalinskaya en deux manches de 6-1 et 6-2 et ainsi remporter son premier titre WTA 500 en carrière, dimanche, à l'Omnium de Washington. Fernandez a été absorbée par sa tâche dès le premier coup de raquette. Elle n'a jamais éprouvé quelconque difficulté ou fatigue – et elle aurait pu, vu la quantité de tennis qu'elle a joué ces derniers jours. Quand elle a enfin inscrit l'ultime point, après avoir raté deux balles de match, l'athlète de 22 ans a serré les deux poings devant elle et esquissé un large sourire. Après avoir enlacé son adversaire, la jeune athlète de 22 ans a embrassé sa propre paume avant de poser celle-ci au sol, puis d'embrasser sa raquette. Au micro, au moment de recevoir son trophée de taille considérable, la gagnante a félicité Kalinskaya, puis remercié un nombre incalculable de personnes, dont les responsables du lavage du tournoi, ce qui a provoqué un rire dans la foule. « Je veux remercier mon entraîneur [son père, Jorge] d'avoir été ici avec moi toute la semaine et de m'avoir endurée malgré mes superstitions, a-t-elle laissé entendre. Merci tellement. » « Je veux dédier ce trophée à ma mère, ma grande sœur et mon entraîneur de fitness, a-t-elle ajouté. Vous vous êtes battus pour moi toute l'année, et vous continuez de vous battre. Merci de ne jamais arrêter de croire en moi, et de croire en vous. Ce trophée, il est pour vous. » Il s'agit d'un quatrième titre en carrière pour la native de Montréal, mais d'un premier de catégorie WTA 500, les trois autres étant des titres WTA 250. Les quatre ont cependant tous été remportés sur surface dure. Deux manches expéditives Dès les premiers instants du duel, Fernandez est apparue solide au service – une de ses forces dans la dernière semaine, mais une de ses faiblesses par le passé. Rapidement, à 1-1 en première manche, elle a effacé une balle de bris de Kalinskaya, ce qui a semblé lui donner confiance. Puis, au jeu suivant, elle a converti sa première balle de bris. De quoi faire tomber un poids de ses épaules. Quand Fernandez a facilement remporté le jeu suivant pour porter la première manche à 4-1, Kalinskaya s'est éteinte. La Russe a, pour ainsi dire, cessé de travailler et de bouger ses pieds. Était-elle affligée par une blessure, incapable de suivre le rythme ou simplement fâchée de perdre ? Qui sait, mais au bout de seulement 30 minutes de jeu, Fernandez s'était adjugée la première manche. Kalinskaya a ramené son jeu à un bon niveau au début du deuxième set, mais Fernandez a rapidement freiné ses ardeurs en la brisant une troisième fois. On le sait : quelque chose s'allume quand Fernandez détient l'ascendant dans un match de grande importance. Lors des pauses, la jeune athlète se tenait bien droite sur son banc, dans sa bulle, en attente de la reprise. Fernandez a été meilleure que son adversaire en tous points, sauf au chapitre des doubles fautes – elle en a commis 4, contre 2 pour Kalinskaya. « Travailler et se battre » Lors de son discours, le président du tournoi de Washington, Mark Ein, a noté une observation intéressante : tout au long du tournoi, Leylah Fernandez écrivait sur sa bouteille d'eau les mots « Travailler et se battre » [Hard work and fight]. Travailler et se battre, c'est pas mal ce qu'a fait Fernandez tout au long de cette semaine à Washington. Elle-même 36e raquette mondiale, elle a battu des joueuses comme Jessica Pegula (4e) en ronde des 16 et Elena Rybakina (12e) en demi-finale. De grosses pointures contre lesquelles elle s'est fièrement tenue debout. Samedi, contre Rybakina, l'affrontement avait duré 3 heures 12 minutes. Vous vous souvenez de ce poing dans les airs que l'on a si souvent vu il y a quelques années, alors que Fernandez était en pleine éclosion ? Il était souvent là, cette semaine. Dimanche, elle le sortait chaque fois qu'elle s'offrait un bris de service. Ce tournoi était le 18e de Fernandez cette saison. C'était la première fois qu'elle atteignait la finale, et même la demi-finale. Avec ce triomphe, elle fera un bond de 12 places au classement de la WTA, ce qui la placera au 24e rang. Elle ne s'est jamais classée plus haut que le 13e rang jusqu'ici dans sa carrière. Peut-elle utiliser ce triomphe comme source de motivation et continuer de monter au classement au cours des prochaines semaines ? Chose certaine, la jeune athlète devra récupérer vite, parce qu'elle doit se rendre à Montréal afin de disputer son prochain match dès lundi, à 10 h, à l'Omnium Banque Nationale. Elle affrontera l'Australienne Maya Joint, qu'elle a vaincue en deux manches au premier tour à Washington. Peut-elle continuer sur sa lancée ? Si elle continue de « travailler et se battre », tout est possible.