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Leylah Fernandez triomphe aisément

Leylah Fernandez triomphe aisément

La Presse2 days ago
La Leylah Fernandez des beaux jours est de retour. Impeccable, la Québécoise a pris 69 petites minutes pour vaincre la Russe Anna Kalinskaya en deux manches de 6-1 et 6-2 et ainsi remporter son premier titre WTA 500 en carrière, dimanche, à l'Omnium de Washington.
Fernandez a été absorbée par sa tâche dès le premier coup de raquette. Elle n'a jamais éprouvé quelconque difficulté ou fatigue – et elle aurait pu, vu la quantité de tennis qu'elle a joué ces derniers jours.
Quand elle a enfin inscrit l'ultime point, après avoir raté deux balles de match, l'athlète de 22 ans a serré les deux poings devant elle et esquissé un large sourire. Après avoir enlacé son adversaire, la jeune athlète de 22 ans a embrassé sa propre paume avant de poser celle-ci au sol, puis d'embrasser sa raquette.
Au micro, au moment de recevoir son trophée de taille considérable, la gagnante a félicité Kalinskaya, puis remercié un nombre incalculable de personnes, dont les responsables du lavage du tournoi, ce qui a provoqué un rire dans la foule.
« Je veux remercier mon entraîneur [son père, Jorge] d'avoir été ici avec moi toute la semaine et de m'avoir endurée malgré mes superstitions, a-t-elle laissé entendre. Merci tellement. »
« Je veux dédier ce trophée à ma mère, ma grande sœur et mon entraîneur de fitness, a-t-elle ajouté. Vous vous êtes battus pour moi toute l'année, et vous continuez de vous battre. Merci de ne jamais arrêter de croire en moi, et de croire en vous. Ce trophée, il est pour vous. »
Il s'agit d'un quatrième titre en carrière pour la native de Montréal, mais d'un premier de catégorie WTA 500, les trois autres étant des titres WTA 250. Les quatre ont cependant tous été remportés sur surface dure.
Deux manches expéditives
Dès les premiers instants du duel, Fernandez est apparue solide au service – une de ses forces dans la dernière semaine, mais une de ses faiblesses par le passé. Rapidement, à 1-1 en première manche, elle a effacé une balle de bris de Kalinskaya, ce qui a semblé lui donner confiance. Puis, au jeu suivant, elle a converti sa première balle de bris. De quoi faire tomber un poids de ses épaules.
Quand Fernandez a facilement remporté le jeu suivant pour porter la première manche à 4-1, Kalinskaya s'est éteinte. La Russe a, pour ainsi dire, cessé de travailler et de bouger ses pieds. Était-elle affligée par une blessure, incapable de suivre le rythme ou simplement fâchée de perdre ? Qui sait, mais au bout de seulement 30 minutes de jeu, Fernandez s'était adjugée la première manche.
Kalinskaya a ramené son jeu à un bon niveau au début du deuxième set, mais Fernandez a rapidement freiné ses ardeurs en la brisant une troisième fois. On le sait : quelque chose s'allume quand Fernandez détient l'ascendant dans un match de grande importance. Lors des pauses, la jeune athlète se tenait bien droite sur son banc, dans sa bulle, en attente de la reprise.
Fernandez a été meilleure que son adversaire en tous points, sauf au chapitre des doubles fautes – elle en a commis 4, contre 2 pour Kalinskaya.
« Travailler et se battre »
Lors de son discours, le président du tournoi de Washington, Mark Ein, a noté une observation intéressante : tout au long du tournoi, Leylah Fernandez écrivait sur sa bouteille d'eau les mots « Travailler et se battre » [Hard work and fight].
Travailler et se battre, c'est pas mal ce qu'a fait Fernandez tout au long de cette semaine à Washington. Elle-même 36e raquette mondiale, elle a battu des joueuses comme Jessica Pegula (4e) en ronde des 16 et Elena Rybakina (12e) en demi-finale. De grosses pointures contre lesquelles elle s'est fièrement tenue debout. Samedi, contre Rybakina, l'affrontement avait duré 3 heures 12 minutes.
Vous vous souvenez de ce poing dans les airs que l'on a si souvent vu il y a quelques années, alors que Fernandez était en pleine éclosion ? Il était souvent là, cette semaine. Dimanche, elle le sortait chaque fois qu'elle s'offrait un bris de service.
Ce tournoi était le 18e de Fernandez cette saison. C'était la première fois qu'elle atteignait la finale, et même la demi-finale. Avec ce triomphe, elle fera un bond de 12 places au classement de la WTA, ce qui la placera au 24e rang. Elle ne s'est jamais classée plus haut que le 13e rang jusqu'ici dans sa carrière. Peut-elle utiliser ce triomphe comme source de motivation et continuer de monter au classement au cours des prochaines semaines ?
Chose certaine, la jeune athlète devra récupérer vite, parce qu'elle doit se rendre à Montréal afin de disputer son prochain match dès lundi, à 10 h, à l'Omnium Banque Nationale. Elle affrontera l'Australienne Maya Joint, qu'elle a vaincue en deux manches au premier tour à Washington. Peut-elle continuer sur sa lancée ?
Si elle continue de « travailler et se battre », tout est possible.
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Les palmarès sont remplis d'étoiles filantes. Pas juste au tennis. Dans tous les sports. Les causes sont multiples : blessures, changements corporels, environnement toxique, anxiété de performance, perte de motivation, dépression, distractions, amours, yips… Je souhaite qu'un jour, Eugenie publie ses mémoires et nous explique ce qui s'est vraiment passé. Il reste qu'on en connaît déjà de grands bouts. Sa carrière a été ralentie par une chute sur le plancher mouillé du vestiaire aux Internationaux des États-Unis, en 2015. Les organisateurs du tournoi ont voulu minimiser l'impact de l'incident. On les comprend ; il y avait beaucoup d'argent en jeu. Un jury les a trouvés responsables pour 75 % des dommages subis. Or, bien qu'Eugenie ait reçu une compensation financière, elle n'a jamais retrouvé son niveau de jeu d'antan. Ne sous-estimons pas non plus la rançon de sa gloire précoce. Comme une jeune chanteuse pop, elle a passé la fin de son adolescence et le début de sa vie adulte sous les projecteurs. Les attentes étaient élevées. La pression, constante. Bien sûr qu'il y a pire que de passer ses journées dans les aéroports ou sur les terrains de tennis. C'est une situation enviable, j'en conviens. Mais ça ne fait pas disparaître le trac et l'anxiété de performance pour autant. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Eugenie Bouchard Après, ce qui me frappe avec Eugenie Bouchard, c'est la réaction démesurée du public québécois face à ses insuccès. En seulement quelques mois, elle est passée du statut d'idole à celui de piñata. Sauf erreur, le seul autre athlète québécois qui s'est retrouvé dans une situation comparable, c'est Jonathan Drouin. Qu'ont-ils en commun ? Les deux ont connu des problèmes en 2016. Eugenie, sur le terrain. Jonathan, en refusant une assignation à la Ligue américaine. C'était l'année du Brexit. L'année de la montée en puissance de Donald Trump. L'année où la parole s'est libérée – et pas toujours pour le mieux. Insulter un athlète en ligne est alors devenu un sport en soi. Depuis, la WTA a documenté une explosion des insultes, souvent de la part de parieurs frustrés. Mais dans le cas d'Eugenie, les critiques venaient de partout. On lui a reproché d'être trop active sur Twitter. Sur Instagram. De passer plus de temps dans les soirées mondaines que sur les terrains de tennis. C'est faux. Gabriela Dabrowski a confirmé cette semaine qu'Eugenie était une joueuse travaillante. Mes deux cennes ? Ce qui dérangeait vraiment, c'était son sourire. Son humour. Sa légèreté. Ses photos sexy. Des critiques injustifiées. Quand Shady El Nahas, vice-champion du monde de judo, participe à L'île de l'amour, on sourit. Quand le footballeur Marc-Antoine Dequoy va à Big Brother, on s'enthousiasme. Jonathan Huberdeau pose en maillot de bain sur un bateau ? On lui envoie un cœur. Le gymnaste Félix Dolci publie une photo de lui torse nu ? Pouce en l'air. Eugenie en bikini ? Oh my dear ! Shocking ! Mon amour, change le code de l'iPad. Faut surtout pas que les enfants tombent là-dessus ! (Comment vous dire…) Si autant de sportives, comme Eugenie Bouchard, exposent leur vie sur les réseaux sociaux, c'est parce que ça représente une source importante de leurs revenus. C'est une façon pour elles de réduire l'écart de richesse avec les athlètes masculins. La patineuse de vitesse Courtney Sarault, elle-même très active sur Instagram, m'expliquait récemment : « Je comprends l'importance des réseaux sociaux, notamment pour les femmes dans le sport. Je ne publie pas seulement pour avoir l'air cool ou pour recevoir des likes. Je le fais parce que ça m'aide financièrement, et ce, même si j'ai atteint le plus haut niveau possible dans mon sport. » Voilà un contexte qu'on oublie trop souvent. Quelles autres critiques sont formulées à l'endroit d'Eugenie Bouchard ? Son caractère. Froide. Hautaine. Détachée. 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