
Les annonces de François Bayrou sur le budget 2026 font (aussi) quelques heureux
Les porte-voix du patronat français ont en effet salué ce mardi 15 juillet les annonces du Premier ministre, notamment sur les choix d'économies et l'accent mis sur le « travailler plus ».
Interrogé sur le plateau de LCI, le patron du Medef Patrick Martin a évoqué un plan gouvernemental « lucide », « courageux » et « équilibré », avec des annonces qui s'inscrivent « dans la continuité des alertes qu'avait lancées le Premier ministre, à juste titre, sur l'état des finances publiques ».
Supprimer des jours fériés est « efficace », selon Patrick Martin
Le patron de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Amir Reza-Tofighi, a dit avoir entendu « des mesures assez courageuses » de la part du gouvernement, citant en premier lieu la limitation de la dépense publique. « La vision qui est donnée est bonne », a-t-il poursuivi auprès de l'AFP, « mais beaucoup de questions se posent encore », selon lui.
« Le plan d'économies est à la hauteur des enjeux », a commenté l'organisation patronale U2P (entreprises de proximité) dans un communiqué.
L'Association française des entreprises privées (Afep), qui réunit les 117 plus grandes entreprises françaises, a retenu de son côté des annonces « en phase » avec ses priorités.
L'influent lobby patronal a évoqué « la visibilité sur une trajectoire des finances publiques sur plusieurs années », pour les entreprises, les ménages et les investisseurs, ainsi que l'augmentation de « la quantité de travail pour plus produire en France et ainsi réduire nos dépendances ».
François Bayrou a notamment insisté mardi sur l'objectif de baisse graduelle du déficit public avec une cible à 2,8% en 2029.
Pour réaliser 43,8 milliards d'euros d'économies en 2026, le Premier ministre a proposé par exemple la suppression de « deux jours fériés », citant « comme exemple » le « lundi de Pâques » et « le 8-Mai ».
Cette mesure comporte à la fois une « efficacité économique » et « une charge symbolique très forte », a réagi le patron du Medef. « Le message principal, c'est 'il faut travailler plus' et c'est une évidence », a ajouté Patrick Martin.
Le gouvernement « semble enfin comprendre que le redressement passe par une libération de nos entreprises », a commenté de son côté Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des indépendants et des TPE (SDI), dans un communiqué. « Mais à ce stade, ce ne sont que des intentions. Rien n'est concret », a-t-il déploré.

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Le Parisien
5 hours ago
- Le Parisien
Budget 2026 : hostile aux annonces de François Bayrou, la CGT appelle à la mobilisation dès la rentrée
Savaient-ils précisément ce que le plan de redressement des finances concocté par François Bayrou recelait ? Par doute ou par certitude, la CGT, FO, la CFDT et la CFE-CGC avaient décidé de boycotter les grandes annonces du Premier ministre ce mardi, son « moment de vérité » , destiné à dégager plus de 40 milliards d'euros d'économies. Suppression de deux jours fériés , année blanche sur les prestations sociales, les impôts et les retraites , non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, coupes dans le secteur de la santé : deux heures durant, le Béarnais a énuméré les mesures censées amener la France vers la diète plutôt que vers la dette. Autant d'idées que la CGT balaye d'un revers de la main. Invitée à réagir à ces annonces sur franceinfo dans la soirée, Sophie Binet brocarde ces « annonces qui nous mènent à la falaise », référence aux mots de François Bayrou, lequel estime l'économie française au bord du précipice. « Il nous trouvera cette année sur son chemin pour empêcher ces reculs inacceptables », prévient d'ores et déjà la leader de la CGT, appelant « toutes celles et ceux qui nous écoutent et qui sont scandalisés à se syndiquer, à s'organiser dans leurs entreprises, sur leurs lieux de travail pour construire le rapport de force et la mobilisation ». Et ce dès la rentrée. La syndicaliste de 43 ans prédit « une année noire » pour des droits sociaux passés « à la tronçonneuse ». Les travailleurs, les jeunes, les retraités : tous vont devoir serrer la ceinture, craint-elle. De même que les chômeurs. « C'est scandaleux. Le gouvernement a une obsession pathologique pour les chômeurs. L'encre du précédent accord n'est même pas sèche, il n'est même pas transposé dans la loi qu'on veut nous imposer une nouvelle négociation, ce alors que les licenciements explosent et que le chômage est au plus haut », décrie-t-elle, cette fois dans un entretien à l'Agence France-Presse (AFP). Autre sujet de colère pour Sophie Binet : la révision du calendrier des jours fériés. « On ne parle pas de n'importe quoi, on parle de la suppression du 8-Mai, jour de la victoire contre le nazisme. Alors que l'extrême droite est aux portes du pouvoir (…) le Premier ministre nous annonce qu'il va supprimer le 8-Mai. C'est extrêmement grave », insiste-t-elle encore. Si François Bayrou a promis que les plus riches ne seraient pas épargnés, Sophie Binet considère que sont eux qui auraient dû assumer le coût le plus important du plan de restauration des comptes publics. Si la dette se creuse, soutient-elle, c'est « parce qu'Emmanuel Macron a mis 73 milliards d'euros de baisse d'impôts pour les plus riches et pour les plus grandes entreprises et parce que chaque année nous consacrons 211 milliards d'euros d'aide aux entreprises sans conditions, ni contreparties ». Côté entreprises, le point de vue est diamétralement opposé. Sur LCI , Patrick Martin décrit un plan gouvernemental « lucide », « courageux » et « équilibré ». Le patron du Medef considère que ces annonces s'inscrivent « dans la continuité des alertes qu'avait lancées le Premier ministre, à juste titre, sur l'état des finances publiques ». La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), elle aussi, applaudit, tout comme l'Association française des entreprises privées (Afep). La batterie de mesures proposée par François Bayrou n'est pas gravée dans le marbre. Elle fera l'objet de négociations, avec « des marges de discussion », laisse filtrer Marc Fesneau, le patron des députés MoDem. François Bayrou, lui, admet que « le plan est perfectible » et que « toutes les idées seront examinées ». Y compris celles qui proviendront de la rue ? Cela dépendra aussi de la longévité du locataire de Matignon. Car outre la CGT, les oppositions sont vent debout et menacent de faire tomber le gouvernement , et François Bayrou avec.


Le HuffPost France
7 hours ago
- Le HuffPost France
Les annonces de François Bayrou sur le budget 2026 font (aussi) quelques heureux
POLITIQUE - Il a su leur parler. Alors que les oppositions ont immédiatement décrié la cure budgétaire draconienne de 43,8 milliards d'euros pour 2026 présentée par François Bayrou, le menaçant de censure, les entreprises, elles, applaudissent. Les porte-voix du patronat français ont en effet salué ce mardi 15 juillet les annonces du Premier ministre, notamment sur les choix d'économies et l'accent mis sur le « travailler plus ». Interrogé sur le plateau de LCI, le patron du Medef Patrick Martin a évoqué un plan gouvernemental « lucide », « courageux » et « équilibré », avec des annonces qui s'inscrivent « dans la continuité des alertes qu'avait lancées le Premier ministre, à juste titre, sur l'état des finances publiques ». Supprimer des jours fériés est « efficace », selon Patrick Martin Le patron de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Amir Reza-Tofighi, a dit avoir entendu « des mesures assez courageuses » de la part du gouvernement, citant en premier lieu la limitation de la dépense publique. « La vision qui est donnée est bonne », a-t-il poursuivi auprès de l'AFP, « mais beaucoup de questions se posent encore », selon lui. « Le plan d'économies est à la hauteur des enjeux », a commenté l'organisation patronale U2P (entreprises de proximité) dans un communiqué. L'Association française des entreprises privées (Afep), qui réunit les 117 plus grandes entreprises françaises, a retenu de son côté des annonces « en phase » avec ses priorités. L'influent lobby patronal a évoqué « la visibilité sur une trajectoire des finances publiques sur plusieurs années », pour les entreprises, les ménages et les investisseurs, ainsi que l'augmentation de « la quantité de travail pour plus produire en France et ainsi réduire nos dépendances ». François Bayrou a notamment insisté mardi sur l'objectif de baisse graduelle du déficit public avec une cible à 2,8% en 2029. Pour réaliser 43,8 milliards d'euros d'économies en 2026, le Premier ministre a proposé par exemple la suppression de « deux jours fériés », citant « comme exemple » le « lundi de Pâques » et « le 8-Mai ». Cette mesure comporte à la fois une « efficacité économique » et « une charge symbolique très forte », a réagi le patron du Medef. « Le message principal, c'est 'il faut travailler plus' et c'est une évidence », a ajouté Patrick Martin. Le gouvernement « semble enfin comprendre que le redressement passe par une libération de nos entreprises », a commenté de son côté Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des indépendants et des TPE (SDI), dans un communiqué. « Mais à ce stade, ce ne sont que des intentions. Rien n'est concret », a-t-il déploré.


Le Figaro
7 hours ago
- Le Figaro
Pétrole : recul persistant des prix face aux incertitudes géopolitiques
Le climat est de plus en plus tendu sur les marchés. Les cours du pétrole ont encore reculé mardi, plombés par l'absence de nouvelles sanctions de la part des États-Unis contre le pétrole russe ainsi que par les craintes d'une offre trop abondante. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a perdu 0,72 % à 68,71 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en août, a lâché 0,69 % à 66,52 dollars. «Nous allons mettre en place des droits de douane secondaires», c'est-à-dire contre les alliés de Moscou, a averti lundi Donald Trump. «Si nous n'avons pas un accord d'ici 50 jours, c'est très simple, (les droits de douane) seront à 100 % et c'est comme ça», a ajouté le président américain. Les cours du pétrole sont «sous pression» car cette période de 50 jours «donne l'occasion de négocier un cessez-le-feu et de revenir à une situation meilleure que celle que nous connaissons aujourd'hui», estime auprès de l'AFP Robert Yawger, de Mizuho USA. Publicité Opep La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a par ailleurs reconnu mardi qu'aucun accord n'avait pu être obtenu sur un 18e «paquet» de sanctions contre la Russie comprenant un nouveau plafonnement du prix du pétrole russe. En parallèle, la politique commerciale du président américain continue aussi de peser sur les prix de l'or noir. Aucun accord n'a pour le moment été trouvé avec la Chine, premier importateur de pétrole au monde, et des droits de douane élevés contre Pékin «impliqueraient un certain degré de destruction de la demande», note M. Yawger. Dans le même temps, l'Opep a maintenu ses prévisions de croissance mondiale de pétrole pour 2025 et 2026, malgré les incertitudes liées à l'entrée en vigueur des droits de douane américains au 1er août, selon son dernier rapport publié mardi. Le cartel estime que la demande en or noir devrait augmenter de 1,3 million de barils par jour (mb/j) en 2025 comme en 2026, pour s'établir respectivement à 105,1 mb/j et 106,4 mb/j au total sur chacune de ces années. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a, elle, revu à la baisse vendredi sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour l'année 2025, qui connaîtrait sa plus faible progression depuis 2009, en dehors de l'année hors norme du Covid en 2020.