
Donald Trump nomme à la tête de la Nasa son ministre des Transports et confirme sa mainmise sur les scientifiques
Sean Duffy sera « administrateur par intérim » de la Nasa, a précisé le président américain sur son réseau Truth Social, sans indiquer pour quelle durée. « Il fera un exceptionnel dirigeant de l'agence spatiale, de plus en plus importante, même si c'est seulement pour une courte période », souligne-t-il.
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Républicain très conservateur, opposé à l'avortement et au mariage entre personnes de même sexe, Sean Duffy s'était d'abord fait connaître dans la fin des années 1990 par des émissions de téléréalité. Élu à la Chambre des représentants américaine entre 2011 et 2019, il se rapproche du président Donald Trump lors de son premier mandat, avant de devenir son secrétaire aux Transports en 2025. Néanmoins, il ne dispose d'aucune expérience dans le domaine spatial.
Un ancien candidat… trop proche d'Elon Musk
Le précédent candidat à ce poste était l'homme d'affaires Jared Isaacman, un proche du multimilliardaire Elon Musk. Mais il avait été écarté fin mai, peu avant que n'éclate au grand jour sa brouille avec Donald Trump au sujet de son projet de loi budgétaire. Le président américain avait expliqué ce revirement le 6 juillet par le fait que Jared Isaacman était un « démocrate qui n'avait jamais contribué à la campagne d'un républicain ».
« J'ai également pensé qu'il serait malvenu qu'un ami très proche d'Elon, qui était dans l'industrie spatiale, dirige la Nasa alors que le Nasa est une partie tellement importante de l'activité d'Elon », ajoutait-il.
La Maison Blanche avait au contraire minimisé les risques de conflits d'intérêts impliquant le patron de Tesla et SpaceX pendant ses quatre mois passés au sein du gouvernement, à traquer la fraude et le gaspillage avec sa Commission pour l'efficacité gouvernementale l'efficacité gouvernementale (Doge).
Des coupes budgétaires massives dans la Nasa
Cette nomination arrive à un contexte de grands bouleversements au sein de la Nasa. Le média américain Politico a rapporté mercredi que plus de 2 000 cadres allaient quitter l'agence spatiale américaine dans le cadre d'une campagne de réduction du personnel.
Sur ces 2 145 départs, une grande partie concerne des responsables hautement qualifiés. « Vous perdez l'expertise managériale et technique de l'agence » a déclaré auprès de Politico Casey Dreier, responsable de la politique spatiale au sein de l'ONG The Planetary Society. « Quelle est la stratégie, et qu'espère-t-on accomplir ici ? »
Le projet semble pourtant assez clair. Ces départs font en effet suite à une proposition budgétaire de la Maison Blanche de réduction du financement de la NASA de 25 % pour 2026, avec la suppression de plus de 5 000 postes. Ces coupes, si elles venaient à être adoptées par le Congrès, obligeraient l'agence spatiale à fonctionner avec le budget et le personnel les plus réduits depuis le début des années 1960, susceptible de conduire à la suppression de dizaines de programmes scientifiques.

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