logo
Diplomatie: Nouvelle passe d'armes diplomatique entre Washington et Bogota

Diplomatie: Nouvelle passe d'armes diplomatique entre Washington et Bogota

24 Heures3 days ago
Washington et Bogota ont rappelé jeudi leurs ambassadeurs respectifs à cause de tensions liées à un complot présumé.
Publié aujourd'hui à 04h04 Mis à jour il y a 10 minutes
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio, à la Maison-Blanche, le 27 juin 2025.
AFP
Les États-Unis et la Colombie ont rappelé jeudi pour consultations leurs ambassadeurs respectifs, nouvelle étape de la détérioration des relations entre les deux alliés historiques sur fond d'un complot présumé contre le président colombien Gustavo Petro.
La porte-parole du département d'État, Tammy Bruce, a annoncé dans un communiqué que le secrétaire d'État Marco Rubio rappelait «John T. McNamara, le chargé d'affaires par intérim de l'ambassade des États-Unis en Colombie, à Washington pour des consultations urgentes à la suite de déclarations infondées et répréhensibles émanant des plus hauts niveaux du gouvernement colombien».
Outre le rappel du chargé d'affaires, «les États-Unis prennent d'autres mesures pour exprimer clairement leur profonde inquiétude quant à l'état actuel de nos relations bilatérales», a-t-elle ajouté. «La colère de Washington»
La réaction ne s'est pas fait attendre. Gustavo Petro a annoncé à son tour sur X le rappel de l'ambassadeur de Colombie à Washington, Daniel Garcia-Peña, pour consultations.
L'ambassadeur «doit venir nous informer de l'évolution de l'agenda bilatéral auquel je me suis engagé depuis le début de mon gouvernement», a ajouté le premier président de gauche de la Colombie, au pouvoir depuis 2022.
Le département d'État n'a pas précisé quelles «déclarations infondées» avaient provoqué la colère de Washington. Mais le président colombien a accusé en juin dernier les États-Unis et des «personnes d'extrême droite» de préparer un coup d'État contre lui. «Ce n'est rien d'autre qu'une conspiration»
Il avait ainsi repris à son compte une accusation formulée par son homologue vénézuélien Nicolas Maduro.
Le parquet colombien a ouvert une enquête cette semaine sur ce complot présumé visant à renverser Gustavo Petro avec l'aide d'hommes politiques colombiens et américains, à la suite de la publication par le quotidien espagnol El Pais d'enregistrements impliquant l'ancien ministre des Affaires étrangères Alvaro Leyva.
«Ce n'est rien d'autre qu'une conspiration (de Alvaro Leyva) avec des trafiquants de drogue et l'extrême droite apparemment colombienne et américaine», a dénoncé Gustavo Petro lundi. Il avait aussi affirmé qu'un «leader» de ce complot présumé, qu'il n'a pas identifié, s'était entretenu avec Marco Rubio. Enquêter pour des «actes d'ingérence»
Jeudi, 30 députés colombiens ont demandé au Congrès des États-Unis d'enquêter sur les parlementaires républicains Mario Díaz-Balart, María Elvira Salazar et Carlos Giménez pour «actes d'ingérence», les accusant d'avoir «tenu des réunions» avec Alvaro Leyva.
Jeudi, le président colombien a cependant exclu que le secrétaire d'État américain ait lui-même pris part au projet pour le renverser. «Je ne crois pas qu'un gouvernement qui a l'Iran comme ennemi et des bombes nucléaires prêtes à l'emploi […] se mette à faire l'imbécile avec un coup d'État» en Colombie, a-t-il déclaré lors d'un discours.
Cette nouvelle passe d'armes survient à un moment où le gouvernement Petro connaît des turbulences avec la démission de sa ministre des Affaires étrangères, Laura Sarabia, en raison de «divergences». Le mécontentement grandit à Washington
Par ailleurs, la Colombie a récemment annoncé qu'elle «suspendait» l'extradition vers les États-Unis de figures des groupes armés participant à des pourparlers de paix avec le gouvernement, quitte à détériorer des relations déjà tendues avec le gouvernement américain.
À Washington, le mécontentement grandit alors que la politique de «paix totale» de Gustavo Petro, lui-même ancien guérillero, est accusée d'avoir laissé les coudées franches au narcotrafic.
Les relations habituellement étroites entre les deux pays se sont dégradées depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier. Les deux pays avaient connu une brève mais intense crise diplomatique fin janvier sur le renvoi en Colombie de migrants entrés illégalement aux États-Unis.
La Colombie connaît un regain de violences et traverse sa plus grave crise sécuritaire de la dernière décennie. «Malgré les divergences politiques avec le gouvernement actuel, la Colombie reste un partenaire stratégique essentiel», a souligné le département d'État. Newsletter
«Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres newsletters
AFP
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

États-Unis: Donald Trump juge «ridicule» la création d'un parti par Elon Musk
États-Unis: Donald Trump juge «ridicule» la création d'un parti par Elon Musk

24 Heures

time13 hours ago

  • 24 Heures

États-Unis: Donald Trump juge «ridicule» la création d'un parti par Elon Musk

Le président américain Donald Trump a qualifié de «ridicule» la création par son ancien allié Elon Musk du «Parti de l'Amérique». Publié aujourd'hui à 00h48 Donald Trump et Elon Musk au Bureau ovale, le 30 mai 2025. AFP Le président américain Donald Trump a qualifié dimanche de «ridicule» la décision de créer un parti politique annoncée la veille par le milliardaire Elon Musk, son ancien allié. «Je pense que c'est ridicule de lancer un troisième parti. Nous connaissons un formidable succès avec le parti républicain», a déclaré Donald Trump à des journalistes avant d'embarquer dans son avion pour rentrer à Washington. «Les démocrates sont perdus, mais il y a toujours eu un système bipartite et je pense que lancer un troisième parti ajoute simplement de la confusion», a poursuivi le chef de l'État. «Les troisièmes partis n'ont jamais fonctionné», a-t-il asséné. «Donc, il peut s'amuser autant qu'il veut avec ça, mais je pense que c'est ridicule», a conclu Donald Trump. Habitué du Bureau ovale Elon Musk et Donald Trump ont été très proches. L'homme le plus riche de la planète a contribué à hauteur de plus de 270 millions de dollars (215 millions de francs, ndlr) à la campagne du républicain pour la Maison-Blanche. Il a notamment piloté la Commission pour l'efficacité gouvernementale (Doge) destinée à réduire drastiquement les dépenses fédérales. Il était un habitué du Bureau ovale. Il a quitté Doge en mai pour reprendre en main ses entreprises et, en particulier, le spécialiste des véhicules électriques Tesla, dont l'image et les ventes ont souffert dans le monde du fait de cette collaboration. Peu après, les deux hommes ont durement et publiquement ferraillé au sujet du projet de loi budgétaire de Donald Trump. Fermement opposé à ce texte, dont il dénonce l'impact sur les finances publiques, Elon Musk avait promis de lancer son propre parti politique si le texte était adopté. «Parti de l'Amérique» Il a mis sa menace à exécution samedi, au lendemain de la promulgation en grande pompe de la «grande et belle loi» de Donald Trump, en annonçant la création de sa formation, le «Parti de l'Amérique» (America Party). «En plongeant encore plus profondément dans la politique (…) Musk part exactement dans la direction opposée de ce que les actionnaires/investisseurs de Tesla veulent qu'il fasse pendant cette période cruciale» pour l'entreprise, a commenté dimanche Dan Ives, analyste de Wedbush. «Si les plus fervents supporteurs de Musk le soutiendront coûte que coûte (…) il y a un sentiment général d'épuisement de la part de nombreux investisseurs de Tesla lié au fait que Musk persiste sur la voie politique», a-t-il relevé. Le «soulagement initial» de son départ de Doge a été «de courte durée», a-t-il ajouté. Musk n'était pas «populaire» Le ministre américain des Finances Scott Bessent a estimé dimanche matin qu'Elon Musk devrait être encouragé à se consacrer à ses entreprises (Tesla, SpaceX, le réseau social X, entre autres) plutôt qu'à faire de la politique. «Je pense que les conseils d'administration de ses différentes entreprises voulaient qu'il revienne diriger ces entreprises, ce à quoi il est meilleur que quiconque», a réagi Scott Bessent, interrogé sur CNN pour savoir si l'annonce d'Elon Musk inquiétait l'administration Trump. Selon lui, «les principes» défendus par la commission dirigée par Elon Musk ont «été très populaires» mais, «lorsque l'on regarde les sondages, Elon ne l'était pas». Dans les échanges électroniques hors de l'ouverture de la Bourse de New York, l'action Tesla – très volatile depuis toujours – reculait de 0,85% dimanche en fin d'après-midi. En lire plus sur Elon Musk Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Colombie: Un commanditaire présumé de l'attentat contre un sénateur arrêté
Colombie: Un commanditaire présumé de l'attentat contre un sénateur arrêté

24 Heures

timea day ago

  • 24 Heures

Colombie: Un commanditaire présumé de l'attentat contre un sénateur arrêté

Les autorités colombiennes ont annoncé samedi l'arrestation d'un homme accusé d'avoir organisé un attentat contre un sénateur. Publié aujourd'hui à 06h30 Mis à jour il y a 1 minute La police colombienne montrant Elder Jose Arteaga Hernandez, à Bogota, le 5 juillet 2025. AFP PHOTO / Colombian Police La police colombienne a annoncé samedi l'arrestation d'un homme accusé d'avoir obtenu l'arme et d'avoir engagé l'auteur de l'attentat en juin contre le sénateur et candidat à la présidence Miguel Uribe, gravement blessé et qui reste en soins intensifs. José Arteaga Hernández a «directement participé» et «organisé l'avant, le pendant et l'après de cette attaque criminelle» perpétrée le 7 juin, a déclaré le directeur de la police Carlos Fernando Triana Beltrán lors d'une conférence de presse à Bogota. Miguel Uribe, sénateur de 39 ans et membre du parti de droite Centre démocratique, a été atteint de trois balles, dont deux dans la tête, alors qu'il s'exprimait devant des partisans dans un parc de Bogota. Un «criminel avec plus de 20 ans de carrière» Hospitalisé dans une clinique de la capitale, il a subi au moins quatre interventions chirurgicales mais son état de santé reste «critique». Un adolescent de 15 ans, le tireur présumé, et trois adultes soupçonnés d'avoir participé à l'attaque ont été arrêtés et inculpés de tentative d'homicide et de port d'arme illégal. Aucun n'a reconnu les faits. L'accusé, qualifié de «criminel avec plus de 20 ans de carrière» et visé par une notice rouge d'Interpol, est soupçonné d'avoir été «chargé de coordonner l'activité criminelle, ainsi que d'identifier et de remettre l'arme à l'adolescent qui aurait commis l'attentat», selon la police. Inculpation pour tentative d'homicide aggravé Le ministre de la Défense, Pedro Sánchez, a déclaré sur X qu'il avait «négocié l'exécution du crime» contre l'équivalent d'environ 250'000 dollars (198 608 francs suisses). Arteaga va notamment être inculpé de tentative d'homicide aggravé, de fabrication, de trafic et de port d'arme aggravés, et de complot aggravé en vue de commettre un crime. José Arteaga Hernández est le chef d'un gang criminel de Bogota, selon la police qui enquête sur de possibles liens avec des groupes armés plus puissants. Les autorités offrent une récompense d'environ 750'000 dollars (595 824 francs suisses) pour toute information permettant de capturer les responsables de l'attentat. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Mexique: deux mise en examen après la découverte de 383 cadavres
Mexique: deux mise en examen après la découverte de 383 cadavres

24 Heures

time2 days ago

  • 24 Heures

Mexique: deux mise en examen après la découverte de 383 cadavres

Scandale au Mexique – Deux hommes mis en examen après la découverte de 383 cadavres Le propriétaire d'un crématorium mexicain et un de ses employés devront répondre devant la justice de la gestion des dépouilles dans leur morgue. Des agents de la police municipale devant le crématorium fermé après la découverte des cadavres. AFP/Herika Martinez Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk Le parquet de l'État mexicain de Chihuahua (nord) a annoncé vendredi la mise en examen de deux hommes après la découverte de 383 cadavres entassés dans un crématorium de Ciudad Juarez. Il s'agit du propriétaire du crématorium et d'un employé, accusés de faits relatifs à l'«inhumation, l'exhumation et au respect des cadavres et des restes humains». Fin juin, le ministère public avait fait état de la découverte de centaines de cadavres «empilés» dans le bâtiment, vraisemblablement des personnes décédées ces deux ou trois dernières années et dont les corps, embaumés, devaient être incinérés. Il avait d'abord dénombré 381 dépouilles, avant que deux autres ne soient trouvées. Recherche des familles en cours Le procureur de l'État, César Jauregui, a déclaré vendredi en conférence de presse disposer d'assez d'éléments pour identifier 27 cadavres. «Nous sommes en train de rechercher les familles (…) pour les informer», a-t-il dit, ajoutant que 148 corps supplémentaires avaient été examinés. Selon lui, les actuels responsables du crématorium ont perdu le contrôle sur le flux de dépouilles à traiter après la mort de l'ancien propriétaire. Le Mexique, un pays durement touché par les actes du crime organisé, souffre depuis des années d'une crise de son système médico-légal, saturé par le nombre élevé de corps à traiter, le manque de personnel et les contraintes budgétaires. Davantage sur la découverte des cadavres Mexique Découverte de 381 cadavres abandonnés dans un crématorium Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Se connecter AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store