Maxime Tessier, l'un des avocats de Joël Le Scouarnec, est décédé
Chez les acteurs du procès de Joël Le Scouarnec, c'est la sidération. Selon une information de France 3 Bretagne confirmée au Figaro, Me Maxime Tessier, conseil de l'ex-chirurgien pédocriminel aux côtés de son confrère Me Thibaut Kurzawa, est décédé dans la nuit de mardi à mercredi. Confirmant la mort de l'avocat de 34 ans, le procureur de Rennes Frédéric Teillet a fait savoir au Figaro qu'une enquête avait été ouverte sur les circonstances de ce décès, «tout laissant penser à un suicide pour le moment».
Me Maxime Tessier, associé du cabinet rennais Avocats Liberté, avait été le conseil de Vincenzo Vecchi, activiste italien installé dans le Morbihan dont le pays d'origine réclamait l'extradition. Le trentenaire, membre de l'association des avocats pénalistes (ADAP), donnait par ailleurs des cours de droit pénal à l'université de Rennes et à l'École des avocats du grand Ouest (Edago).
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Une défense unanimement saluée
Ces derniers mois, Me Tessier avait surtout fait parler de lui dans le cadre du procès de Joël Le Scouarnec, qui s'est tenu de fin février à fin mai devant la cour criminelle du Morbihan, à Vannes. À l'issue de ces trois mois d'audience, l'ancien médecin a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers pour des agressions sexuelles et viols aggravés sur 298 personnes, essentiellement des patients mineurs.
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La prestation en défense de Me Tessier lors de ce procès avait été - chose rare - unanimement saluée, y compris du côté des parties civiles. Plusieurs acteurs judiciaires saluent ce mercredi la mémoire d'un homme «très intelligent» et «empathique». «Adieu, [...] je n'oublierai jamais l'avocat brillant, charismatique, si humain et l'homme que tu étais», a réagi sur LinkedIn Me Myriam Guedj Benayoun, une avocate de partie civile au procès Le Scouarnec.
L'audience civile prévue en novembre
Ni Joël Le Scouarnec ni le ministère public n'ayant fait appel du verdict de la cour criminelle du Morbihan, le volet pénal de cette tentaculaire affaire de pédocriminalité est définitivement terminé. Mais le septuagénaire et ses avocats avaient encore rendez-vous en novembre devant la justice pour l'audience civile. Le septuagénaire pourrait par ailleurs faire l'objet dans les années à venir d'un nouveau procès pour d'autres faits de violence sexuelle. En plein procès, à Vannes, il avait notamment reconnu avoir commis des abus sur sa propre petite-fille.
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Plusieurs de ses victimes ont par ailleurs décidé de porter devant le monde politique leur combat «pour que plus jamais une telle affaire ne puisse se reproduire». Un «collectif de victimes de Joël Le Scouarnec» multiplie ainsi les rencontres avec des membres de l'exécutif et des élus. «Des mesures de prise en charge» visant à ce que «chacune des victimes puisse bénéficier d'un accompagnement adapté, notamment psychologique» sont «en cours de construction», à la demande de ce collectif, assure le ministère de la Santé au Figaro.
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