
Vos bons mots pour ceux qui aiment le Québec avec style
Le témoignage de Thélyson Orélien à propos de son amour pour sa province d'adoption1 a tapé dans le mille pour bon nombre d'entre vous. Voici quelques-unes de vos réactions.
Il m'enlève (presque) les mots de la bouche
Je serai bref, mais je ne peux m'empêcher de remercier l'auteur de l'article, qui a vu le jour sous le même ciel que moi, d'avoir écrit exactement ce que je pense silencieusement. Ce qui nous différencie est le fait que je ne sacre pas, question d'âge peut-être (je suis québécois depuis 53 ans) ou encore à cause des valeurs chrétiennes que je promeus. Peu importe, je fais miens ses mots et je l'en remercie.
Raynold Mathieu, Saint-Hubert
Qui aime bien chiale bien
Merci, Monsieur Orélien, de nous rappeler notre qualité de vie. Au Québec, il y a cette tendance à critiquer – parfois avec passion –, mais c'est aussi une preuve qu'on tient à notre société, à nos services, à nos valeurs. Le « chialage » peut être un moteur de changement, même si parfois ça prend des allures de sport national. Et oui, malgré les défis, les inégalités et les frustrations, on a des bases solides : un système de santé accessible, de l'éducation publique, une richesse culturelle vibrante, des paysages magnifiques… Ce n'est pas parfait, mais c'est précieux. Merci encore pour votre vision de notre chez-nous.
Serge Maillé, Saint-Jean-sur-Richelieu
Bienvenue chez vous
J'ai adoré lire votre texte et je suis heureuse que vous vous sentiez chez vous ici. En tant qu'ancienne enseignante de francisation, je souhaite que tous les nouveaux arrivants se sentent bien accueillis. Venez en région, les gens ont beaucoup à vous offrir. Je vis au Centre-du-Québec et je suis ravie de voir une population de plus en plus hétérogène, aux mille et un accents et couleurs. Bienvenue chez vous.
Marie-Line Belleville, Bécancour
Je réalise ma chance
Merci, Monsieur Orélien, pour votre texte. C'est vrai qu'on est bien ici. C'est vrai que c'est long pour voir un médecin, l'hiver est long aussi, mais on est habituellement bien entourés, on s'entraide. Notre monde n'est pas parfait, mais il est beaucoup mieux qu'à beaucoup d'endroits, surtout mieux que dans votre terre natale ou à Gaza ou à Kyiv. Merci de m'avoir fait prendre conscience de ma chance d'être née ici.
Line Chartier, Montréal
Merci de m'avoir secoué les puces
Monsieur Orélien, vous nous dites merci de vous avoir accueilli, intégré dans notre quotidien, bref, vous dites merci pour tout. Bien moi, je vous dis un immense merci de m'avoir secoué les puces, comme on dit par chez nous. Pour m'avoir fait voir mon pays par votre vision. Pour me rappeler à quel point nous sommes bien ici. Choyés. Privilégiés. Heureux. Et qu'on oublie hélas parfois ce bonheur de vivre, cette chance que nous avons. Alors, c'est à moi de vous dire merci !
Isabelle Girard, Québec
Les mots qui me manquaient
Quel texte admirable, qui décrit si bien le Québec et les Québécois. Je parle souvent de la société québécoise aux nombreux touristes que je rencontre à Montréal, mais j'ai trouvé dans ce texte les mots qui me manquaient. Je crois que je le ferai lire à mes clients qui se demandent parfois pourquoi on a l'air si heureux ici. Voilà pourquoi !
Diane Gagné, guide touristique, Verdun
Chaud au cœur
Ça fait chaud au cœur quand on voit et entend quelqu'un qui est venu s'établir parmi nous et s'est intégré à nous et à notre culture de cette façon. On se le dira, ça prend une énorme dose de courage, de persévérance et de résilience pour quitter sa terre natale et venir s'établir dans un autre pays. Chapeau à tous ces gens. De nouveaux arrivants comme vous, c'est rafraîchissant.
Robert Labelle, Nouvelle
Le positif de l'acceptation de l'autre
Simplement un bijou ! Merci de nous faire surfer sur le positif de l'immigration et de l'acceptation de l'autre. Je souhaite que votre message fasse réfléchir tous les immigrants et les natifs d'ici à créer une nation où l'on s'emploie à promouvoir et à reconnaître l'acceptation de l'autre comme valeur fondamentale des sociétés canadienne et québécoise. Pour rester dans le ton : votre article « m'a câlissement mis le motton dans la gorge ! »
Stéphane Carbonneau, Rosemère
Du même tissu
Merci, Thélyson, pour ces mots. Merci mille fois. Je suis québécoise depuis plusieurs générations arrivées ici d'Europe pour pêcher, cultiver, gagner leur chienne de vie devenue impossible à travers les famines septentrionales.
Chaque jour, Thélyson, pourtant, je remercie la vie d'être née ici, femme issue du prolétariat francophone de régions, mais libre. Libre de travailler, de parler, de voter, d'étudier à peu de frais, d'être propriétaire, de pouvoir être soignée sans me saigner, libre de choisir mes vêtements, ma coiffure, ma spiritualité, mon identité de femme, de mère, d'amie, d'amante sans la pression de l'autre moitié de l'humanité et de ses dogmes.
Vos mots, Thélyson, résonnent chez moi, en moi. Simplement, cher ami, parce que nous sommes, vous et moi, sans nous être rencontrés, des êtres fabriqués du même tissu, celui de l'humanitude globale.
Sylvie Roussy, Québec
1. Lisez « Merci de m'avoir appris à sacrer avec style »
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