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« Je ne sais pas combien de temps ça va durer » : Ludovic Pommeret revient sur sa victoire à la Hardrock 100 et sa longévité bluffante

« Je ne sais pas combien de temps ça va durer » : Ludovic Pommeret revient sur sa victoire à la Hardrock 100 et sa longévité bluffante

L'Équipe5 days ago
Le Français Ludovic Pommeret, 50 ans dans quelques jours, est revenu pour nous sur son impressionnante deuxième victoire samedi à la Hardrock 100 (160 km), dans le Colorado.
« Que ressentez-vous après cette deuxième victoire en un an à la Hardrock 100 ?Déjà, les jambes, ça va mieux. Comme à chaque fois, c'est assez compliqué à ce niveau-là quand tu finis un ultra. Ça fait assez mal aux jambes, même si sur la fin, j'ai un peu moins poussé que l'année dernière, où j'avais le record devant moi. Sinon, je suis super content de la course évidemment.
Vous pensiez ne pas être en mesure de reproduire une course parfaite comme l'an dernier. Au final, vous avez récidivé...Tout n'a pas été parfait, mais ça l'a fait. En fin de course, j'ai eu plus de mal que l'année dernière, mais je pense que cela vient de ce sens de course (inversé par rapport à 2024). Pour moi, ce sens est plus compliqué. À un moment, j'ai poussé pour tenter d'accrocher le record, mais j'ai compris que j'étais trop loin. J'ai par ailleurs vécu de bons moments avec Jim (Walmsley) et Vincent (Bouillard).
« Je n'ai pas fait attention et je me suis effectivement cogné la tête et ça pissait le sang »
Quelle était l'ambiance entre vous ?C'était bien. Jim n'a pas fait de pacing en fait. C'était plus de la compagnie et des infos qu'il me donnait. Il m'a laissé complètement géré, il savait que je savais ce que je faisais. C'était cool de faire ça ensemble. Avec Jim, pour la petite anecdote, je me suis ouvert la tête dans le tunnel au-dessus de Ouray. Avant d'y pénétrer, Jim m'a dit d'enlever ma casquette, sinon je verrais mal et j'allais me taper la tête.
Je n'ai pas fait attention et je me suis effectivement cogné la tête et ça pissait le sang. Je n'ai pas eu trop mal, il fallait juste que cela s'arrête vite de saigner. Jim m'a nettoyé un peu ça et on a caché ça sous la casquette avant d'arriver au ravitaillement, pour ne pas se faire remarquer et arrêter. On a également eu un joli coucher de soleil et c'est Jim qui a bu le mezcal, c'est la potion magique.
Et c'était comment avec Vincent Bouillard, qui sort d'un abandon à la Western States ?J'ai eu une chouette nuit et on a eu un super lever de lune.
Une publication partagée par HOKA EU (@hoka_eu)
À quel point cette course est spéciale pour vous ?C'est beaucoup de joie. L'année dernière, comme il y avait beaucoup d'écarts avec mes poursuivants, c'était avant tout une bataille contre le chrono. Cette année, il y avait de gros clients (Mathieu Blanchard, Zach Miller et Germain Grangier) qui sur le papier sont plus forts que moi. Donc là, c'est une satisfaction qui est différente. C'est effectivement une course qui a l'air de me convenir. C'est aussi un ultra où on est un peu plus détendu qu'ailleurs, ça aide et ça fait du bien d'avoir ce type de course. Même si ce n'est pas vraiment détente pendant la course (rire). Il y a aussi moins de pression et de densité.
« La Diag', c'est sûr, j'y vais. L'UTMB, il faut voir, je ne sais pas encore. Les deux, c'est beaucoup »
À l'arrivée de Mathieu Blanchard, vous avez eu avec lui une discussion assez marrante et ironique, où il vous dit notamment que vous ne lui aviez pas dit que c'était si dur...C'était marrant qu'il dise ça, car on a fait trois jours de reconnaissance et tout le parcours ensemble. Il savait donc bien ce que c'était. Mais quand on fait une reconnaissance, c'est toujours difficile de s'imaginer comment ce sera le jour de la course. Une « reco » c'est toujours plus facile.
Beaucoup de gens sont bluffés par le fait que vous survolez de telles courses à presque 50 ans... Cela vous inspire quoi ?Ça me surprend moi aussi un peu quelque part. Mais du coup ça me motive à continuer tous ces commentaires et messages. Je ne sais pas combien de temps ça va durer. Ça peut s'arrêter d'un coup. Tant que ça dure, on continue.
À quoi va ressembler la suite de votre saison ?Les semaines qui arrivent, je vais me reposer. Et ensuite, il va falloir voir ce que je fais, car j'ai un dossard pour l'UTMB et un autre pour la Diagonale des Fous. La Diag', c'est sûr, j'y vais. L'UTMB, il faut voir, je ne sais pas encore. Les deux, c'est beaucoup. Il faut que je prenne un peu de recul. »
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