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Unesco: le futur ambassadeur de la Suisse en visite en Lavaux

Unesco: le futur ambassadeur de la Suisse en visite en Lavaux

24 Heuresa day ago
La voix suisse à l'Unesco

«On défend d'autant mieux ce que l'on connaît et apprécie»
Benedikt Wechsler, futur ambassadeur de la Suisse à l'Unesco, parcourt actuellement le pays. Ce mercredi, il s'est arrêté au cœur des vignobles de Lavaux.
Julie Collet
Grandvaux, le 13 août 2025. Benedikt Wechsler, futur ambassadeur de la Suisse à l'Unesco, en visite dans les vignobles de Lavaux.
Yvain Genevay/Tamedia
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En bref : Avant d'entrer en fonction à l'Unesco le 1 er septembre, l'ambassadeur Benedikt Wechsler sillonne la Suisse.
septembre, l'ambassadeur Benedikt Wechsler sillonne la Suisse. Le diplomate visite huit sites patrimoniaux pour mieux comprendre les enjeux locaux.
La Suisse brigue un siège au Comité du Patrimoine mondial pour 2025-2029.
L'éducation et les nouvelles technologies seront prioritaires dans sa mission à Paris.
Avant de prendre ses fonctions d'ambassadeur de Suisse à l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) à Paris le 1er septembre, Benedikt Wechsler sillonne les routes du pays, de Saint-Gall à Genève, à bord de sa Microlino, une minuscule voiture électrique d'un rouge pétant. Un road trip insolite qui lui permet de s'imprégner des paysages et du patrimoine helvétiques, qu'il aura pour mission de défendre sur la scène internationale.
Ce mercredi 13 août, il faisait halte en Lavaux, accueilli par l'Association Lavaux Patrimoine mondial (LPm). Un programme riche, marqué entre autres par une dégustation au Clos de la République avec le vigneron-encaveur Xavier Fonjallaz, la visite du Musée de la Confrérie des Vignerons et une balade à la Villa «Le Lac», conçue par Le Corbusier.
Quel a été votre parcours avant cette nomination?
J'ai suivi le parcours classique d'un diplomate. J'ai occupé plusieurs postes à New York auprès de l'ONU, à Bruxelles auprès de l'Union européenne, puis comme ambassadeur au Danemark et comme consul général à San Francisco. Par la suite, j'ai été chef de division pour la numérisation dans la politique étrangère. Le Conseil fédéral m'a aujourd'hui nommé délégué permanent de la Suisse auprès de l'Unesco et de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). Pour un Suisse alémanique, c'est un grand honneur.
Pourquoi avoir choisi d'entreprendre un tour de Suisse des sites de l'Unesco?
On défend d'autant mieux ce que l'on connaît et apprécie et, pour cela, il faut l'avoir vu de ses propres yeux, touché de ses mains et peut-être même goûté. De plus, les entretiens sur le terrain sont très enrichissants pour moi, car ils permettent de comprendre les besoins des gens, leurs visions et leurs perspectives, tout en prenant le temps d'échanger. Ce voyage est aussi un moyen de rendre hommage au fonds de la photographe Ella Maillart, conservé à Photo Elysée et inscrit cette année au Registre Mémoire du monde de l'Unesco.
En deux semaines, vous effectuez huit étapes en traversant la Suisse d'est en ouest. Comment avez-vous conçu ce parcours?
J'aime à rappeler que l'Unesco ne se limite pas au «c» de culture, il inclut aussi le «e» d'éducation et le «s» de science, des domaines cruciaux pour la Suisse, un pays dont l'une des rares ressources primaires est l'énergie hydraulique. Il faut investir dans les cerveaux. C'est aussi l'objectif de mon voyage, qui consiste à montrer non seulement les beautés du pays, mais aussi ses initiatives scientifiques. C'est pour cela que je me rends, par exemple, à l'Université de Berne, qui travaille en partenariat avec des universités africaines. Les chercheurs collaborent notamment avec des professeurs au Kenya, confrontés aux mêmes défis liés à la disparition des glaciers du mont Kenya et du Kilimandjaro. Nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres, car ils ont déjà vécu ce qui nous attend dans les trente à cinquante prochaines années.
Y a-t-il un lieu qui vous a particulièrement marqué?
L'arène tectonique de la Sardona, à la frontière des cantons de Saint-Gall, de Glaris et des Grisons. On se croirait en Patagonie! J'ai également visité le chalet d'Ella Maillart à Chandolin, encore entretenu par des amis proches d'elle, où l'on pouvait découvrir son espace d'écriture. Je n'étais encore jamais venu à Saint-Saphorin et, ce matin, je me suis cru dans le décor d'un beau film… Il faut vraiment gratter pour sentir que c'est vrai. Ce qui m'a aussi surpris, c'est la raideur de Lavaux! Je suis pourtant habitué à faire des cols à vélo.
Épesses, le 13 août 2025. La journée comprenait, entre autres, une dégustation au Clos de la République en compagnie du vigneron-encaveur Xavier Fonjallaz.
Yvain Genevay/Tamedia
À Paris, vous défendrez également la candidature de la Suisse au Comité du Patrimoine mondial de l'Unesco pour 2025-2029, sous le slogan «Un avenir durable». Que nous apportera ce poste?
La Suisse souhaite promouvoir son expertise en matière de protection du patrimoine et œuvrer pour un équilibre géographique et typologique des sites inscrits. Elle mettra l'accent sur la conservation et la gestion durable des biens, ainsi que sur la prévention des risques. De plus, elle souhaite renforcer le lien entre le patrimoine culturel et naturel et les politiques inclusives. Aujourd'hui, la Suisse compte treize sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco. Faire partie de ce comité permettrait de proposer de nouveaux sites pour la Suisse, tout en veillant à préserver la haute qualité de tous les biens inscrits sur la liste.
Quels sont les nouveaux objets?
Le Patrimoine culturel immatériel de l'Unesco pourrait s'enrichir de la tradition suisse de la navigation à voile latine, dont La Vaudoise à Lausanne est un exemple emblématique. Le yodel et la gastronomie alpine pourraient également rejoindre cette liste.
En plus de défendre la candidature de la Suisse, quelles seront vos priorités?
L'éducation, le «e» de l'Unesco, me tient particulièrement à cœur. Avec la Direction du développement et de la coopération (DDC), organe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) chargé de la coopération internationale, il est essentiel de garantir, même en situation de conflit, de crise humanitaire ou de catastrophe naturelle, un accès minimal à l'éducation pour les jeunes, faute de quoi ils perdraient des perspectives cruciales pour leur avenir. La science et les nouvelles technologies constitueront également une priorité. Il s'agit aussi de renforcer les liens entre la Genève internationale et l'Unesco à Paris, car de nombreux projets se développent conjointement dans les domaines de l'intelligence artificielle, de la physique ou des neurotechnologies. L'Unesco joue un rôle clé pour encadrer ces technologies et veiller à ce qu'elles soient utilisées au bénéfice de l'humanité et de la planète.
À l'échelle locale, quels défis attendent Lavaux dans les prochaines années?
Le patrimoine doit rester vivant. On ne peut pas se contenter d'en faire un musée car, sinon, il perd sa valeur à long terme. Il s'agit aussi de valoriser le travail de ceux qui s'investissent tant dans ces lieux et ces traditions, d'attirer une clientèle intéressée et engagée, et pas seulement des visiteurs qui prennent une photo puis s'en vont. Enfin, il s'agit aussi d'assurer la transmission de ce patrimoine à la nouvelle génération. Même si les jeunes consomment moins d'alcool – ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi – il reste important de leur faire découvrir la joie de partager un verre de vin ainsi que l'amitié et la convivialité qui accompagnent ce moment.
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