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« Je me suis dit, je suis mort » : à 19 ans, l'auteur de la course-poursuite dans l'Oise roulait sans permis, ni assurance

« Je me suis dit, je suis mort » : à 19 ans, l'auteur de la course-poursuite dans l'Oise roulait sans permis, ni assurance

Le Parisien17-07-2025
Lorsqu'il apparaît dans le box des accusés du tribunal correctionnel de Beauvais (
Oise
), ce mercredi 16 juillet, Samuel B. paraît impressionné. À 19 ans, il est pourtant l'auteur d'un refus d'obtempérer qui a débouché sur
une course-poursuite
dans la nuit du 12 au 13 juillet entre Beauvais et Marseille-en-Beauvaisis, son village de résidence.
Alors que les premiers éléments faisaient état d'une fuite qui avait duré 25 km, c'est en fait sur plus de 60 km que le chauffard a tenté de semer les gendarmes. Il aurait pu être jugé ce mercredi mais a demandé un délai pour préparer sa défense. L'audience a été fixée au 22 août prochain.
Restait à savoir s'il allait attendre en liberté, ou pas. La procureure a demandé son maintien en détention. Elle a rappelé la gravité des faits reprochés au jeune homme. « Cela commence par
un refus d'obtempérer
, rappelle-t-elle. Ensuite, il y a une course-poursuite avec 14 communes traversées. Il y a eu 16 victimes dont les 15 policiers et gendarmes que vous avez mis en danger. » Elle a également évoqué « les deux véhicules percutés. » « Vous avez été capable de prendre tous les risques, souligne-t-elle. Vous conduisiez sans permis, sans assurance, en empruntant un sens interdit. »
Pour ces faits, le prévenu encourt jusqu'à sept années d'emprisonnement. La procureure a souligné que Samuel B. n'avait « pas d'emploi » et « une consommation d'alcool importante. » Circonstance aggravante, il a été mis en cause pour des faits similaires en mars dernier.
Interrogé sur son ressenti après ces deux nuits d'incarcération, le prévenu a assuré vouloir tout faire « pour éviter la prison. » « J'ai réfléchi toute la nuit, toute la journée, je leur ai fait prendre des risques inutiles, concède le jeune homme. J'ai reconnu les faits. Je suis grand, je peux assumer. »
Sur les faits, il a eu du mal à les justifier. « Il y a des moments dans ma tête, je vrille, reconnaît-il. Je me suis dit,
je suis mort, je n'ai pas de permis, pas d'assurance alors autant essayer de s'échapper.
Jusqu'à présent, je refusais toute aide mais je n'ai pas envie de tuer quelqu'un sur la route. Je vais me reprendre en main. »
Au premier rang, les parents sont désemparés. « On n'a pas eu de nouvelles depuis dimanche, expliquent-ils. On a appri
s
la veille que notre fils allait être jugé
ce mercredi
. »
Également présent, Vincent, le père de famille de Marseille-en-Beauvaisis qui a vu la voiture de son fils accidenté dans
la course-poursuite
. « Je viens d'apprendre qu'elle était considérée comme épave et ne serait pas réparée », déplore-t-il. Il a expliqué connaître Samuel. « Je suis éducateur, je l'ai eu au foot, il n'est pas méchant, indique-t-il. Même s'il a 19 ans, ça reste un gamin. »
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La loi pour la refondation de Mayotte validée par le Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel a validé jeudi, à quelques réserves près, la loi du gouvernement pour « refonder Mayotte », qui vise notamment à durcir les règles sur l'immigration et à lutter contre l'habitat informel dans le département le plus pauvre de France. Saisi mi-juillet par des députés socialistes, insoumis et écologistes qui demandaient la censure de nombreuses mesures du volet migratoire de la loi, le Conseil a jugé les dispositions conformes à la Constitution. Les parlementaires s'attaquaient en premier lieu à une mesure conditionnant l'obtention d'un titre de séjour, pour les parents d'enfant français, à une entrée régulière sur le territoire. Une disposition « manifestement contraire au principe d'égalité », et qui porte notamment atteinte « au principe de protection de l'intérêt supérieur de l'enfant », avaient argumenté les députés, estimant que cela va « maintenir dans la pauvreté et l'errance des enfants dont les parents n'auront pas le droit de rester en France ». Situation migratoire particulière Mais le Conseil a estimé que les particularités démographiques de la collectivité, « soumise à des flux migratoires très importants », constituent des « caractéristiques et contraintes particulières au sens de l'article 73 de la Constitution », justifiant d'instaurer à Mayotte des différences de traitement avec le territoire national. « La population de Mayotte comporte, par rapport à l'ensemble de la population résidant en France, une forte proportion de personnes de nationalité étrangère, dont beaucoup en situation irrégulière, ainsi qu'un nombre élevé d'enfants nés de parents étrangers », ont rappelé les Sages. Le Conseil constitutionnel considère que la situation migratoire particulière de Mayotte justifie un durcissement de la loi, mais formule deux réserves. Il juge que l'administration est tenue de délivrer un visa de long séjour à la personne de nationalité étrangère qui la sollicite et dont l'enfant est un mineur de nationalité française résidant en France. Situation tendue à Mayotte Les Sages ont validé par ailleurs d'autres mesures contestées par les députés, comme la possibilité de retirer le titre de séjour du parent d'un enfant considéré comme menaçant l'ordre public, la centralisation des reconnaissances de paternité à Mamoudzou pour lutter contre les reconnaissances frauduleuses, ou encore la possibilité de placer, dans une zone de rétention, des mineurs accompagnant un majeur qui fait l'objet d'une mesure d'éloignement. VidéoMayotte : Macron promet « un coup d'accélérateur » pour la refondation de l'archipel Le Conseil a aussi entériné plusieurs dispositions visant à lutter contre l'habitat informel dans l'archipel de l'Océan Indien, dont celle actant qu'un tel habitat n'est pas considéré comme un logement « normal », condition nécessaire pour bénéficier du droit au regroupement familial.

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