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Dix questions à… Matthew Atwill-Morin

Dix questions à… Matthew Atwill-Morin

La Presse01-08-2025
Tous les vendredis, une personne de la communauté des affaires se dévoile dans notre section. Cette semaine, Matthew Atwill-Morin, président du Groupe Atwill-Morin, répond à nos questions.
Êtes-vous plutôt radio, balado ou musique ?
Le matin, j'écoute principalement la radio parlée et les nouvelles. L'après-midi, quand je suis en voiture, je parle au téléphone quasiment tout le temps, pour prendre des nouvelles de mes collègues, de mes parents ou des gens avec qui je n'ai pas le temps d'échanger beaucoup.
Combien de temps prenez-vous pour dîner au travail ?
À moins que j'aie un dîner d'affaires ou que je sois avec des collègues, je dîne en travaillant. Ça n'est pas quelque chose qui me dérange.
Quels conseils donneriez-vous à une version plus jeune de vous ?
Ne brûle jamais de ponts. Des fois, tu peux moins aimer une personne ou en préférer d'autres, mais brûler des ponts ne donne rien. Après plusieurs années, tu peux croiser les gens et apprécier qui ils sont devenus. Aussi, la vie est pleine de hauts et de bas, et c'est dans les moments difficiles qu'on voit où sont les vrais gagnants. Il ne faut pas avoir peur des moments difficiles.
Quelle est l'une de vos meilleures qualités ?
On est une grosse équipe, mes frères et moi ne pouvons pas tout gérer nous-mêmes, donc il faut faire confiance aux gens. C'est une de mes qualités : j'ai confiance envers les gens automatiquement quand je les rencontre, et j'ai la capacité en quelques minutes de me faire une bonne idée de qui ils sont.
Et à l'opposé, un défaut ?
Je ne suis pas la personne la plus organisée au monde, ma femme pourrait vous en dire long là-dessus ! J'ai besoin d'outils, de gens et d'aide autour de moi pour que je ne m'éparpille pas.
Pour vous, qu'est-ce qu'un bon patron ?
C'est quelqu'un qui est capable d'aller chercher le meilleur des gens, d'avoir confiance en son monde et de donner les outils nécessaires au succès. Tout le monde est différent : certains ont besoin de beaucoup d'attention en présentiel, d'autres ont besoin d'un appel, d'un texto, certains ont besoin qu'on leur réponde rapidement… donc c'est d'être capable de donner ce dont chaque personne a besoin. Tout en restant sain d'esprit, parce que ça peut être compliqué, parfois !
Quel livre ou quel film avez-vous l'habitude de recommander ?
J'ai trois jeunes enfants à la maison, et pour moi, un bon film, c'en est un qu'on est capables d'écouter tous ensemble. Je disais à la blague il y a quelques années que mon émission préférée était La Pat'Patrouille, et c'était quand même vrai, car ce ne sont pas souvent mes choix de films à moi qu'on va décider d'écouter. Mais une série que j'ai beaucoup aimée, c'est Yellowstone, à peu près la seule que j'ai écoutée au complet dans les 10 dernières années.
Quel a été votre meilleur investissement ?
Investir dans des employés compétents et dans leur formation, c'est vraiment quelque chose qui est très précieux. Ne pas avoir peur d'embaucher la personne clé dans un rôle, la meilleure, même si elle coûte un peu plus cher que ce que tu aurais voulu. Mes frères et moi avons dépensé beaucoup d'argent à un très jeune âge pour faire entrer ici des gens compétents dans des domaines qu'on connaissait moins, et écouter leurs opinions. Ç'a vraiment été le début de notre succès.
Qui a été un mentor important dans votre carrière ?
C'est certain que notre père a eu une grande influence sur nous, on a une relation familiale très particulière. J'ai passé la fin de semaine dernière à la pêche avec mon père et mes deux fils, juste nous, pas d'amis, et c'est souvent comme ça. Du côté entrepreneurial, il nous a beaucoup aidés à développer notre instinct, et il nous a appris plusieurs choses sur notre métier. Mais sur le plan des affaires, il y a un coach qui s'appelle Jocelyn Rioux qui m'a vraiment donné un coup de pouce dans les 10 ou 11 dernières années. On n'a jamais eu peur de payer pour du coaching ou de prendre le temps de le faire.
Pour vous, qu'est-ce que la retraite idéale ?
Mes parents sont des snowbirds et passent l'hiver en Floride, et j'ai vu comment ils aimaient ça et le réseau qu'ils se sont fait là-bas. Ç'a tout le temps été ça que je voulais, avec ma femme. C'est sûr qu'en ce moment, la Floride, ce n'est pas le plus tentant avec ce qui se passe au sud de la frontière – je n'ai pas encore réajusté mes rêves, peut-être que je vais choisir une autre destination, mais ce serait quelque chose de similaire. Et passer l'été ici, aller à la pêche souvent.
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