
« Ca ne se fait pas » : l'amertume des fans parisiens après l'éviction de Gianluigi Donnarumma
Car comme annoncé dès le début de la semaine, le gardien Italien n'a pas fait le voyage jusqu'à Udine où les Parisiens affrontent ce mercredi 13 août Tottenham à l'occasion de la Supercoupe d'Europe.
« On ne t'oubliera jamais », glisse alors un autre suiveur du club de la capitale, postant dans le même temps une photo de Gianluigi Donnarumma le trophée de la Ligue des champions dans les mains. Prié de trouver un point de chute d'ici la fin du mercato, et encore plus depuis l'arrivée il y a quelques jours du Français Lucas Chevalier, le champion d'Europe s'est éloigné encore un peu plus des couleurs du Paris Saint-Germain.
Faute d'avoir trouvé un accord avec la direction du club de la capitale pour prolonger son contrat qui court jusqu'à l'été 2026, le voilà mis de côté. Un procédé qui peine une partie des supporters. « Je suis déçu du traitement qui lui est réservé car les contours de ses relations tendues avec le club sont flous, commente Gary, installé à chaque rencontre à domicile en tribune Auteuil, et ce depuis 17 ans. Comme d'habitude avec le PSG, on ne connaît jamais réellement le pourquoi du comment, et je trouve ça dommage. J'ai compris immédiatement que l'aventure Donnarumma était terminée quand Chevalier a signé, je ne suis pas étonné qu'il ne soit pas du voyage. »
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La non-convocation ? « C'est un peu moyen »
« Je ne suis pas surpris, assure à son tour Jean-Baptiste, abonné du Parc des Princes depuis plus de 20 ans. De ce que j'ai compris le PSG l'avait prévenu qu'à partir du moment où quelqu'un d'autre arrivait en numéro un… Maintenant, le fait de ne pas le convoquer pour la finale de la Supercoupe, c'est un peu moyen. C'est un club qui fait parler donc on cherche toujours la petite histoire et le PSG aurait pu s'éviter celle-là en mettant Donnarumma dans le groupe tout en continuer à lui chercher une porte de sortie. »
Car si au cours des quatre dernières années, Jean-Baptiste n'a pas toujours été rassuré par ses interventions – « j'ai eu peur à chaque passe en retrait » -, il reconnaît que l'Italien a « été très bon » depuis le début de l'année 2025. « Il a joué un rôle important dans la conquête de la Ligue des champions, ajoute-t-il.
Depuis le choc avec le joueur de l'AS Monaco (le latéral Stéphane Singo avait involontairement ouvert la pommette du gardien lors d'un match de Ligue 1 le 18 décembre 2024), il est devenu bon, il n'y a pas eu de boulettes. J'aurais été d'avis de le prolonger. Changer de gardien, c'est toujours un risque. Un peu de stabilité n'aurait pas fait de mal. »
Pour d'autres, « Chevalier c'est l'avenir »
« Je suis pour que Donnarumma reste à la maison, insiste un supporter croisé devant le Campus PSG à Poissy ces derniers jours. Il a tout déchiré cette saison, il faut absolument le garder. Je ne dis pas que Chevalier est un mauvais gardien mais il n'a ni le niveau, ni l'expérience de Gigio. » « Il est entré dans la légende du club, il a prouvé à toute l'Europe qu'il était un gardien immense qui a mérité qu'on le respecte pour ce qu'il a apporté, abonde Gary. Je comprends que Chevalier soit une opportunité et j'en suis très content, mais Donnarumma aurait dû s'inscrire dans la durée avec le PSG. »
Mais parmi les supporters, il y a aussi ceux qui veulent croire en la stratégie du staff parisien. Ainsi, s'il estime qu'il a « fait le boulot », ce quinquagénaire rencontré devant le centre d'entraînement veut « regarder la réalité en face ».
« Lucas Chevalier est aujourd'hui le numéro deux de l'équipe de France et, à mon sens, il va en devenir le numéro un très rapidement, justifie celui dont le tee-shirt est floqué de la une du Parisien « À jamais les meilleurs », datée du 1er juin au lendemain du sacre européen. Il est jeune, très fort, a un bon jeu aux pieds, garde la tête sur les épaules… C'est une opportunité. Chevalier c'est l'avenir. »
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