
David Lappartient va rempiler pour un troisième mandat à la tête de l'UCI
Battu à la présidence du Comité International Olympique (CIO) par la Zimbabwéenne Kirsty Coventry et pas candidat à sa réélection au CNOSF, David Lappartient (52 ans) va au moins garder son siège à l'UCI. L'instance dirigeante du cyclisme a annoncé, ce vendredi, que le Français était le seul candidat à sa propre succession. Intronisé à ce poste en 2017, il réalisera un troisième mandant, allant jusqu'en 2029.
« En ce qui concerne la Présidence, seul David Lappartient, actuel Président de l'UCI, a soumis une candidature pour la fonction, a expliqué l'UCI dans un communiqué. En vertu de l'article 40 alinéa 3 des Statuts de l'UCI, son élection pour un troisième mandat de quatre ans sera confirmée sans qu'il soit procédé à un vote. »
Ce troisième mandat deviendra effectif lors du prochain Congrès de l'UCI, qui se tiendra le 25 septembre à Kigali (Rwanda), à l'occasion des Championnats du monde de cyclisme sur route.

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« Les moyens sont là pour lutter contre le dopage » : Olivier Banuls, responsable des contrôles à l'ITA lors du Tour de France
Depuis trois jours, tous les coureurs du Tour de France ont été contrôlés. Olivier Banuls, le responsable des contrôles à l'ITA, détaille le travail mis en place sur l'épreuve qui débute ce samedi. Le Tour s'élance samedi matin et, comme chaque année, alors que les 184 coureurs ont été contrôlés avant le départ, une ribambelle de questions se pose concernant la lutte antidopage dans le cyclisme. Olivier Banuls, le chef des contrôles à l'International Testing Agency (ITA), l'agence responsable du programme antidopage sur le Tour, détaille le travail mis en place. Les contrôles sur le Tour « Sur le Tour, le budget (non divulgué) est défini à l'avance, mais on s'octroie aussi une flexibilité par rapport à notre programme initial. On teste évidemment le Maillot Jaune et le vainqueur de l'étape tous les jours. Mais on veut aussi pouvoir tester les athlètes quand on le veut (en aval et en amont des étapes). On n'a pas un nombre fixe quotidien. Si on veut faire 8 ou 10 contrôles par jour, on le fait. Si on veut en faire moins, c'est possible aussi. Il faut avoir cette flexibilité pour répondre à nos besoins (environ 600 échantillons seront prélevés sur le Tour 2025). Comme d'habitude, sur le Grand Départ, on a testé tout le monde pour assurer le suivi médical mais aussi récupérer des data. Ça implique une présence très importante sur le terrain avec environ 40 personnes entre le personnel de prélèvements et le staff de l'ITA. » Le travail en amont du Tour « On a évidemment aussi testé les athlètes en amont de l'échéance avec notamment environ 350 contrôles hors compétition lors du dernier mois. On a 1 300 coureurs dans le groupe cible (les athlètes qui doivent fournir un créneau d'une heure chaque jour entre 5 et 23h pour être contrôlables). Tous les coureurs World Team et Pro Team y sont. On a le programme antidopage le plus complet en termes de volume. En 2024, on a fait environ 7 000 contrôles dans le cyclisme professionnel (hommes et femmes). On représente 17 % du volume mondial en nombre d'échantillons prélevés dans le cadre du passeport sanguin (en comptant toutes les disciplines de l'UCI). Les moyens sont là pour lutter contre le dopage. » « On ne peut pas dire que le peloton est clean parce qu'on n'a pas de RAA (résultat d'analyse anormal), mais on ne peut pas dire non plus que notre travail n'est pas efficient car on n'a pas de positifs. » Le stockage des échantillons « On peut stocker les échantillons dix ans. Selon les cas, si on a de nouvelles informations, on peut décider d'activer les réanalyses plus vite. Dans l'affaire Aderlass (enquête sur les pratiques du médecin allemand Mark Schmidt), on en a fait sur 900 échantillons sur la base d'informations. Autre exemple, en 2024, on en a fait presque 500 sur des échantillons de 2015. Il faut tenir compte de l'aspect scientifique et de certaines limites qu'on peut avoir aujourd'hui. C'est pour ça qu'on prend beaucoup d'échantillons et qu'on les met en stockage long terme. On en a 1 690 stockés actuellement, dont 76 du Tour 2024. » Pourtant très peu de suspensions « On ne peut pas dire que le peloton est clean parce qu'on n'a pas de RAA (résultat d'analyse anormal), mais on ne peut pas dire non plus que notre travail n'est pas efficient car on n'a pas de positifs (19 cas révélés pour le cyclisme sur route en 2024 selon le Mouvement pour un cyclisme crédible). Il ne faut pas oublier l'aspect dissuasif de notre programme. Évidemment, on peut toujours s'améliorer et on est en constante amélioration pour attraper ceux qui potentiellement trichent. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de suspension via les passeports (sanguin, endocrinien et stéroïdien) que ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des cas anormaux traités. Aujourd'hui, des cas de passeports sont investigués par l'ITA (un processus complexe pour arriver à une suspension). On travaille sur des profils, sur des résultats analytiques atypiques, anormaux. On ne parle pas de plusieurs dizaines de cas mais on en a. On entend évidemment les critiques récurrentes (sur le manque de résultats). Nous, on reste focus sur notre objectif. On tient compte de tous les critères, facteurs de risque et évidemment de la performance. Plus le niveau de l'athlète est élevé, plus le suivi est important. C'est la règle de base. » À lire aussi Vingegaard a-t-il les armes pour rivaliser avec Pogacar ? Pogacar face à lui-même Que peut faire le peloton face à Pogacar, aussi offensif qu' imprévisible ? Evenepoel : «Suivre en dépassant ma limite»


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Le Tour de France a en plus cette force d'activer en nous une mémoire très personnelle, de remuer des choses intimes, des images, des sons, des odeurs, car tout le monde a un rapport avec lui. Le Tour, c'est garer sa voiture à l'aube au pied d'un col, se mêler à une procession silencieuse, monacale pour gravir la pente, chercher le meilleur endroit pour voir passer les coureurs et poser la glacière, c'est le premier sandwich qu'on dévore les pieds dans la rosée, les doigts noircis par le papier du journal, des heures d'attente partagées avec son père, sa mère, son grand-père, le cousin, les copains, ne rien se dire mais se sentir proches. Ce sera toujours ça le Tour de France, cette communion, plutôt que les ergotages, les arguties qui accompagnent l'approche du Grand Départ, les raisons pour lesquelles l'un peut gagner, l'autre peut perdre, et encore, heureusement qu'il ne peut pas y avoir de match nul. C'est pour cela que chaque nouveau Tour de France doit être une joie, notre calendrier de l'Avent en plein été, 21 cases à ouvrir et qui recèlent chacune une surprise, une émotion, un trésor. Sur les dernières années, qui aurait imaginé le scénario déroulé dans la beauté sauvage du Granon, que Matej Mohoric ferait pleurer tout le monde après une victoire d'étape ou que Romain Bardet conquerrait le maillot jaune le premier jour de son dernier Tour de France ? Tout ça dans des éditions pareillement ultra-dominées par les deux monstres, Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, la preuve que l'un n'empêche pas l'autre. Pogacar donne le sentiment de se solidifier tandis que Vingegaard a l'air de plafonner La situation est un brin différente ce matin car l'idée d'un duel s'est dissoute, elle n'est plus qu'un mirage, sous l'effet du dernier Critérium du Dauphiné, certes, mais à vrai dire la tendance se dessine depuis plusieurs mois. Les deux rivaux n'ont cessé de s'éloigner, à tous points de vue. Le champion du monde, 26 ans, donne le sentiment de se solidifier, d'encore progresser, toujours plus intouchable, quand le leader des Visma, 28 ans, a l'air de plafonner, à un niveau stratosphérique bien sûr, mais qui ne lui permet plus de jouer avec son meilleur ennemi. Si bien que les références puisées dans le passé pour tenter de trouver des motifs d'espoir, la crise de confiance du Granon en 2022, la raclée du chrono de Combloux l'année suivante, sont obsolètes. Pogacar a d'ailleurs déjà effacé le souvenir pénible de Combloux lors du Dauphiné et il aura d'autres occasions dans cette Grande Boucle de laver des affronts passés, à Hautacam, au Ventoux et au col de la Loze. Si on regarde plus proche, cette saison, où est la lueur ? L'Amstel Gold Race (2e), seule fois où le Slovène est paru en surcuisson ? Le contre-la-montre du Dauphiné, raté en raison d'un manque de préparation et d'une mauvaise gestion ? Cela fait bien maigre. 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Mais le cadenassage de la bataille pour le maillot jaune peut rendre le reste de la course encore plus fou, car il va bien falloir trouver des moyens d'exister, et les ambitions de tout le peloton vont se reporter ailleurs, dans les échappées, les étapes accidentées des premiers jours que Mathieu Van der Poel voudra dynamiter, la promesse de batailles féroces. Au départ ce matin, la hiérarchie est donc posée, cristallisée, Tadej Pogacar paraît seul face à lui-même, comme depuis un certain temps, depuis qu'il a changé de dimension. Il reste à savoir si tout cela résistera à la magie et à la beauté cruelle du Tour de France, ce maître du destin. À lire aussi Que peut faire le peloton face à Pogacar, aussi offensif qu'ingérable ? Evenepoel : «Suivre en dépassant ma limite» Jacques Marinelli, la Perruche s'est envolée Nos favoris de l'édition 2025