
Sommet Trump-Poutine en Alaska : la Russie continue d'accompagner la trajectoire politique de Donald Trump
ANALYSE - Le président américain entretient avec Vladimir Poutine une relation singulière, qui introduit à chacune de leur rencontre un facteur d'incertitude.
Le sommet d'Anchorage voit se retrouver le duo le plus singulier des relations internationales. Faite de fascination et d'admiration, de flatterie et de manipulation, la relation entre Trump et Poutine alimente depuis dix ans les spéculations sans jamais avoir été totalement expliquée. Jamais un président américain n'a entretenu des liens aussi ambigus que ceux de Trump avec Poutine. Jamais un président russe n'a joui d'un accès aussi direct à un président américain.
L'ombre de la Russie semble accompagner Trump depuis le début de sa carrière politique. Son premier mandat avait été dès le début marqué par le scandale de l'ingérence russe dans la campagne de 2016. Trump avait dû se défaire de son premier conseiller à la Sécurité nationale, le général Michael Flynn, coupable d'avoir menti sur ses contacts avec les Russes. Le président avait aussi démis de ses fonctions le directeur du FBI, James Comey, soupçonnant l'agence fédérale de l'avoir espionné au prétexte d'interférences russes.
À lire aussi Sommet Trump-Poutine en Alaska: «L'histoire montre que les sanctions, même massives, n'ont jamais suffi à mettre fin à une guerre»
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Ukraine: pour Zelensky, le refus de Moscou d'un cessez-le-feu «complique la situation»
Le président ukrainien a dénoncé le refus de la Russie d'appliquer un cessez-le-feu et estime qu'il sera plus difficile d'aboutir au plan de paix voulu par Trump. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé le refus de la Russie d'appliquer un cessez-le-feu, qui selon lui «complique la situation» pour aboutir au plan de paix voulu par Donald Trump après sa rencontre avec Vladimir Poutine. «Nous voyons que la Russie rejette de nombreux appels au cessez-le-feu et n'a pas encore déterminé quand elle cessera de tuer. Cela complique la situation. Si elle n'a pas la volonté d'exécuter un simple ordre d'arrêter ses frappes, il pourrait falloir d'importants efforts pour inciter la Russie à vouloir appliquer quelque chose de bien plus important: une coexistence pacifique avec ses voisins pour des décennies», a écrit M. Zelensky sur ses réseaux sociaux dans la nuit de samedi à dimanche. Publicité Plus d'informations à venir...


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INTERNATIONAL - Tout ne s'est pas exactement passé comme prévu. Au lendemain du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska pour échanger sur la manière de mettre fin à la guerre en Ukraine, de nouveaux détails émergent sur l'organisation relativement secrète de cette réunion entre les deux chefs d'États. Et comme le révèle ce samedi 16 août le média public américain NPR, la manière dont ces détails ont été découverts est particulièrement intrigante. Car ce sont huit documents, égarés par le personnel de la délégation américaine dans une des imprimantes publiques d'un hôtel 4 étoiles (situé à 20 minutes de la base militaire d'Anchorage) qui révèlent à quel point le rendez-vous a évolué par rapport au programme initial. Grâce à ces documents confidentiels « produit par le bureau du chef du protocole », on découvre par exemple les lieux précis et les heures prévues pour le sommet entre les deux dirigeants. Ainsi que les numéros de téléphone d'employés du gouvernement américain. Si les plus fins observateurs avaient remarqué que Donald Trump et Vladimir Poutine étaient montés ensemble dans le véhicule présidentiel américain − alors qu'une limousine de la délégation russe attendait le président russe − pour se rendre à l'endroit où ont eu lieu les discussions, ces documents révèlent bien d'autres détails. Notamment le fait que Donald Trump avait prévu d'offrir un cadeau au président russe. La nature du cadeau est d'ailleurs précisée sur l'un des documents : une « statue de bureau de l'aigle à tête blanche américain ». Sans que l'on sache si Vladimir Poutine l'a finalement obtenu. Sur une autre page, on découvre aussi le menu du repas prévu entre les deux délégations. Un repas « en l'honneur de Son Excellence Vladimir Poutine » qui n'aura finalement jamais eu lieu. Le plan de table dévoile que les deux présidents devaient s'asseoir l'un en face de l'autre et révèle aussi les membres de la délégation américaine et russe conviés à ce déjeuner. Même les plats prévus pour ce repas sont indiqués : une salade verte en entrée, un filet mignon ou filet de flétan en plat principal ainsi qu'une crème brûlée en dessert. « M. le Président POO-tihn » Parmi les autres éléments qui illustrent à quel point le sommet de vendredi à évoluer à la dernière minute, il faut souligner que le rendez-vous en tête-à-tête entre les deux hommes est indiqué. Ce qui n'a finalement pas eu lieu puisque les deux hommes étaient accompagnés de leurs plus proches conseillers. Ce que la Maison Blanche avait annoncé quelques minutes seulement avant l'arrivée de Vladimir Poutine à Anchorage. Le repas n'ayant pas eu lieu, la réunion confidentielle entre la Russie et les États-Unis a directement laissé place à la conférence de presse commune. Qui n'en était pas vraiment une d'ailleurs, puisqu'aucune question n'a pu être posée par les journalistes à Donald Trump et Vladimir Poutine. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la conférence de presse a été drastiquement écourtée. Selon les documents, elle devait initialement durer une heure. Contre une petite dizaine de minutes dans la réalité. Forcément critiquée pour cette nouvelle fuite de documents confidentiels (où même la prononciation phonétique exacte du nom de Vladimir Poutine était précisée : « M. le Président POO-tihn »), l'administration Trump a fini par réagir à la médiatisation de ces huit pages protocolaires. Comme le rapporte NPR, la porte-parole adjointe de la Maison Blanche, Anna Kelly a minimisé les faits, en estimant que laisser ces informations sur une imprimante publique ne constituait pas une faille de sécurité. Elles permettent au moins d'y voir un peu plus clair sur le déroulé de cet événement historique qui aura surtout permis à Vladimir Poutine de sortir de son isolement sur la scène internationale. Faute d'accord clair entre les deux hommes sur la résolution du conflit.