
Manger équilibré en voyage : les astuces d'une nutritionniste pour éviter l'effet yoyo
Portions plus généreuses, repas plus gras ou sucrés, horaires en vrac… En vacances, nos habitudes alimentaires prennent l'air, elles aussi. Entre fatigue, décalage horaire, environnement inconnu et impossibilité de cuisiner, manger équilibré peut vite sembler mission impossible. En consultation, la nutritionniste Vanessa Bedjaï-Haddad observe les mêmes schémas : repas sautés, encas ultra-transformés, fringales accrues par la fatigue. Et le retour à la maison s'accompagne souvent d'un effet yoyo : ballonnements, kilos en plus, culpabilité. Pourtant, «les vacances sont faites pour se ressourcer, pas pour se surveiller et se contrôler de manière excessive, rappelle-t-elle. On peut manger différemment sans perdre l'équilibre global».
À découvrir Voyages sur mesure : découvrez les offres de nos partenaires
Et ce n'est pas le plaisir qui fait déraper. Mais bien l'absence de cadre et d'anticipation. «Le corps est intelligent. Il faut écouter sa faim réelle», rajoute la professionnelle. Il faut dire que dans certains contextes, cela devient plus difficile. Les buffets d'hôtels, par exemple, sont un vrai stress pour ses patients. «Tout est à volonté, tout fait envie. On oublie la satiété.» Et contrairement aux idées reçues, une alimentation variée et rassasiante en amont permet d'éviter les fringales incontrôlées dès le premier jour. D'où l'importance de ne pas se restreindre avant de partir, insiste la nutritionniste.
Publicité
Elle recommande aussi d'emporter quelques encas malins : fruits frais ou secs, oléagineux, crackers aux graines, barres peu sucrées… «Et surtout, ne pas arriver affamé à l'aéroport ou à l'hôtel : c'est le meilleur moyen de se jeter sur n'importe quoi.»
À lire aussi «On mettait le réveil à 5 heures pour réserver une table» : ces fins gourmets qui voyagent pour casser la croûte
Plaisir et équilibre sont compatibles
Contre le stress, le jet-lag ou l'ennui, Vanessa Bedjaï-Haddad conseille de préserver son sommeil, de garder des aliments sains sous la main et surtout de ne pas culpabiliser. «Il ne faut pas diaboliser les plaisirs occasionnels. Une glace ou un plat local ne ruinent pas une alimentation équilibrée. Manger en pleine conscience, savourer, être curieux, découvrir une culture par l'alimentation : tout cela est bénéfique.»
Sur place, quelques principes simples suffisent à maintenir une stabilité douce :
La règle du 80/20 (80 % d'aliments simples et rassasiants, 20 % de plaisirs sans culpabilité).
Boire beaucoup d'eau, notamment pour compenser sel, alcool ou chaleur.
Fractionner les repas si besoin, pour éviter les fringales incontrôlées.
Rester à l'écoute de sa faim et de sa satiété, même avec des horaires décalés.
Éviter les automatismes, comme le dessert systématique.
«Il ne faut pas tomber dans une logique de détox punitive, ni dans le cercle vicieux : excès / culpabilité / restriction. Cela fatigue le corps»
HBS - stock.adobe.com
Au restaurant : composer son assiette avec ½ légumes ou crudités, ¼ protéines (viande, poisson, œufs, légumineuses), ¼ féculents ou pain. Et selon l'appétit : fruit, produit laitier ou dessert léger (comme un sorbet). Mieux vaut une formule entrée + plat pour avoir des légumes.
Au buffet : faire un premier tour sans assiette pour observer, choisir en conscience, et se resservir uniquement de légumes si besoin.
Même les fast-foods peuvent s'intégrer : «Ajoutez une salade, buvez de l'eau, évitez les menus XXL ou les desserts riches. Ce sont les petits ajustements qui font la différence.»
Publicité
Et si on grignote ? «Ce n'est pas le fait de manger entre les repas qui pose problème, mais le choix et l'intention.» Un bon encas est nourrissant et utile : fruits frais ou secs ; noix ou amandes non salées ; houmous avec crudités ; yaourt nature ou boisson végétale ; pain complet avec purée d'oléagineux… et toujours de l'eau.
Et si on mange « trop » ? «Écouter les signaux du corps, revenir doucement à une alimentation naturelle et simple. Vous verrez que naturellement vous mangerez un peu moins parce que vous en ressortirez le besoin.»
À lire aussi Ils préparent leur «summer body»... mais pas pour la plage
Au retour des vacances : se rééquilibrer sans violence
Vacances ou déplacements professionnels font partie de la vie. Ils ne doivent pas être des moments de rupture brutale avec ses habitudes, mais des occasions d'adaptation sans pression. «Le plus important, c'est de nourrir à la fois ses besoins physiques et émotionnels, en gardant confiance. L'idée étant de ne pas perdre de vue sa routine mais de l'adapter.»
En rentrant à la maison, Vanessa Bedjaï-Haddad recommande une reprise douce, sans culpabilité ni restriction excessive. Pas besoin de se peser : le poids varie naturellement (eau, sel, digestion…). Revenir à un rythme régulier, privilégier les aliments frais et colorés, bouger avec plaisir, et dormir : voilà les vraies clés.
Il ne faut pas tomber dans une logique de détox punitive Vanessa Bedjaï-Haddad, nutritionniste
Le combo gagnant ? Hydratation, légumes, sommeil… pour un retour au calme assuré. «Il ne faut pas tomber dans une logique de détox punitive, ni dans le cercle vicieux : excès / culpabilité / restriction. Cela fatigue le corps et perturbe la régulation naturelle de l'appétit. » Sortir de ce schéma, c'est déjà retrouver l'équilibre. Parce que voyager, c'est aussi apprendre à s'écouter.
À lire aussi Régimes bikini, cabines UV : les fausses bonnes idées à mettre aux oubliettes avant de partir en vacances
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
3 hours ago
- Le Figaro
Coupe du monde des clubs : la défaite en finale face à Chelsea gâche-t-elle la saison du PSG selon vous ?
Vous avez choisi de refuser les cookies Et pourtant, la publicité personnalisée est un moyen de soutenir le travail de notre rédaction qui s'engage à vous proposer chaque jour une information de qualité. À tout moment, vous pouvez modifier vos choix via le bouton 'paramétrer les cookies' en bas de page.


Le Figaro
5 hours ago
- Le Figaro
Coupe du monde des clubs : Chelsea douche les rêves d'un PSG méconnaissable
Vous avez choisi de refuser les cookies Et pourtant, la publicité personnalisée est un moyen de soutenir le travail de notre rédaction qui s'engage à vous proposer chaque jour une information de qualité. À tout moment, vous pouvez modifier vos choix via le bouton 'paramétrer les cookies' en bas de page.

Le Parisien
10 hours ago
- Le Parisien
Un séisme de magnitude 3,7 ressenti en Vendée
Une impression étrange au lever. Vers 8h17 dimanche, certains habitants du nord de la Vendée ont été réveillés par des secousses. Le bureau central sismologique français a enregistré un tremblement de magnitude 3,7 sur l'échelle de Richter qui en compte 9. L'épicentre se situe près de Montaigu. Certains ont pensé à un orage, comme le raconte un habitant de Saint-Georges-de-Montaigu à BFMTV. Une femme a cru qu'un camion particulièrement bruyant passait devant sa maison. « Beaucoup d'habitants ont entendu une explosion », selon un témoignage recueilli par Ici . La station locale de Radio France précise que les pompiers ont reçu une dizaine d'appels, mais ils n'ont pas eu besoin d'intervenir. Un séisme avait déjà été ressenti en avril. La Vendée est au niveau 3 de l'échelle des zones de sismicité, quand certaines parties des Alpes ou des Pyrénées sont au niveau 4, le plus élevé de France métropolitaine. Des séismes d'une magnitude comparable sont fréquents dans la région.