
L'avertissement très clair de Zelensky après l'annonce de la rencontre Trump
« Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l'Ukraine, ce serait des décisions contre la paix », a-t-il prévenu sur les réseaux sociaux. « Les Ukrainiens n'abandonneront pas leur terre aux occupants », a-t-il ajouté.
Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine doivent se rencontrer en Alaska le 15 août pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie en 2022.
Le tête-à-tête annoncé en Alaska sera le premier entre les deux dirigeants depuis juin 2019 au Japon, un an après un sommet à Helsinki où Donald Trump avait eu un ton résolument conciliant avec l'homme fort du Kremlin. Poutine n'a plus foulé le sol américain depuis 2015, sous la présidence de Barack Obama.
Zelensky exclu des discussions
Si Zelensky s'inquiète de cette rencontre, c'est d'abord parce qu'il en est exclu, malgré ses demandes répétées d'avoir voix au chapitre dans la résolution du conflit.
Dans la foulée de l'annonce de ce sommet, le président ukrainien avait affirmé qu'une rencontre entre lui et Vladimir Poutine était une « priorité » et qu'il « est légitime que l'Ukraine participe aux négociations » concernant l'avenir de son pays. Mais pour Poutine, les « conditions » ne sont pas réunies pour une telle rencontre, qui selon lui n'aurait de sens qu'en phase finale des négociations de paix. Quant à Donald Trump, sa réponse a été limpide : sur la question de savoir s'il pensait que Vladimir Poutine devait d'abord s'entretenir avec Volodymyr Zelensky avant de le rencontrer lui, le président américain a répondu « non ».
Par ailleurs, pour Donald Trump, le règlement de la guerre doit comprendre des concessions territoriales, comme le demande la Russie. Moscou réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Otan.
Des exigences inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose la Russie.
Relations troubles
Enfin, depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump n'a cessé de souffler le chaud et le froid vis-à-vis de l'Ukraine, tout en se montrant parfois relativement conciliant avec la Russie. En février dernier, lors d'une rencontre au sein du bureau ovale, il avait notamment haussé le ton avec Zelensky, l'accusant de manquer de reconnaissance à l'égard de ses alliés occidentaux et notamment des États-Unis.
Le président américain avait toutefois lancé un ultimatum à la Russie la semaine dernière, qui a expiré vendredi 8 août, pour faire avancer les négociations avec Kiev, sous peine de nouvelles sanctions américaines.
L'offensive russe à grande échelle contre l'Ukraine, déclenchée en février 2022, a fait a minima des dizaines de milliers de morts dans les deux pays et causé d'immenses destructions.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
9 hours ago
- Le Figaro
Guerre en Ukraine : la réunion organisée à Londres «a été constructive», affirme Zelensky
Le ministre des Affaires étrangères britannique et le vice-président américain ont organisé ce samedi une réunion des conseillers à la sécurité nationale européens et américains au sujet la guerre en Ukraine. Ce samedi 9 août, le ministre des Affaires étrangères britannique David Lammy et le vice-président américain JD Vance ont organisé une réunion des conseillers à la sécurité nationale européens et américains au sujet la guerre en Ukraine. Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Finlande et la Pologne ont pris part aux discussions. Un échange concluant d'après le dirigeant ukrainien. «La réunion a été constructive», a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux. Dans cette dernière, le président ukrainien exhorte les dirigeants à se mobiliser pour trouver une solution pérenne. «Des résultats sont nécessaires au niveau des dirigeants. Des résultats dignes, des résultats qui sauveront des vies, que le monde appréciera et pour lesquels il sera reconnaissant au dirigeant qui les aura obtenus», a-t-il ajouté, affirmant à nouveau que les partenaires de l'Ukraine «sont prêts» à aider le pays pour «mettre fin à la guerre par une paix digne, fondée sur une architecture de sécurité claire et fiable». Publicité Trump et Poutine ont rendez-vous en Alaska Cette réunion était «une occasion cruciale pour discuter des progrès à accomplir pour parvenir à une paix juste et durable» en Ukraine, avaient indiqué les services du premier ministre britannique Keir Starmer au début de la journée. Un rendez-vous important, organisé une semaine avant la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine prévue le 15 août prochain en Alaska.


Le Parisien
9 hours ago
- Le Parisien
Israël : des milliers de manifestants à Tel-Aviv pour contester le plan de prise de contrôle de Gaza
La contestation monte en Israël. Des milliers de personnes sont descendues samedi dans les rues de Tel-Aviv pour réclamer la fin de la guerre à Gaza, au lendemain de la décision du gouvernement de s'emparer de la ville de Gaza. Tel Aviv, Israel, tonight. Demonstration calling for an end to the war and a hostage deal Credit: Aviv Atlas — Emmanuelle Elbaz-Phelps (@manuelbaz) August 9, 2025 Les manifestants brandissaient des pancartes et des photos des otages toujours détenus dans le territoire palestinien, exhortant le gouvernement à obtenir leur libération. Malgré les critiques internationales, l'armée israélienne se préparait dès ce vendredi à prendre le contrôle de la ville de Gaza, la plus grande du territoire palestinien, dans le but de « vaincre » le Hamas et assurer la libération des otages. De nombreuses critiques à l'international Outre le désarmement du Hamas et le retour « de tous les otages, vivants et morts », le plan vise à démilitariser la bande de Gaza et la placer sous contrôle israélien avant la mise en place « d'une administration civile » qui ne soit « ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne », a précisé vendredi le bureau de Benyamin Netanyahou. « Nous n'allons pas occuper Gaza, nous allons libérer Gaza du Hamas », qui dirige le territoire depuis 2007, a affirmé Benyamin Netanyahou sur X. Berlin a annoncé suspendre les exportations d'équipements militaires susceptibles d'être utilisés dans la bande de Gaza. Benyamin Netanyahou a appelé le chancelier Friedrich Merz pour lui « exprimer sa déception » face à des sanctions qui « récompensent » le Hamas.


Le Parisien
11 hours ago
- Le Parisien
« Échanges de territoires » entre Kiev et Moscou : l'intrigante solution de Trump pour en finir avec la guerre en Ukraine
Un « échange » ? Le terme a de quoi étonner, alors que l'armée ukrainienne s'est largement repliée sur son territoire, un an après son offensive sur Koursk, et que l'armée russe, elle, occupe actuellement environ 20 % du territoire de son voisin. La région de Donetsk et celle de Louhansk sont majoritairement occupées par l'armée russe, même si certaines villes clés sont toujours contrôlées par l'armée ukrainienne. Quant aux régions de Zaporijjia et Kherson, elles sont partiellement occupées par Moscou. Que pourraient donc donner en échange les Ukrainiens ?