
Plus de 80 morts, dont 27 au camp d'été dévasté
(Hunt, Texas) Les recherches se poursuivent lundi au Texas, dans le sud des États-Unis, après les inondations dévastatrices qui ont fait plus de 80 morts ce week-end, dont 27 enfants et encadrants qui participaient à un camp d'été.
Moisés ÁVILA
Agence France-Presse
« Le camp Mystic est en deuil avec la perte de 27 campeurs et moniteurs après les inondations catastrophiques du fleuve Guadalupe », ont fait savoir lundi les organisateurs de ce camp d'été chrétien pour filles, sur sa page internet.
« Nos cœurs sont brisés aux côtés des familles qui endurent cette tragédie inimaginable », ont-ils ajouté.
Le shérif de Kerr, le comté le plus durement touché, avait annoncé la veille qu'au moins 40 adultes et 28 enfants y avaient été tués.
Au moins 13 autres personnes ont perdu la vie dans des comtés voisins.
Ce bilan devrait encore s'alourdir, ont prévenu les autorités.
PHOTO RONALDO SCHEMIDT, AGENCE FRANCE-PRESSE
Un bénévole recherche des personnes disparues, à Hunt, au Texas, le 6 juillet 2025.
« C'est une catastrophe comme l'on n'en a pas vu en 100 ans et c'est tout simplement atroce de voir ce qu'il se passe », a réagi dimanche Donald Trump, affirmant qu'il se rendrait « probablement » sur place vendredi.
Le président américain a par ailleurs réfuté tout lien entre les coupes budgétaires dans les services météorologiques nationaux et le lourd bilan dans cette région touristique très fréquentée.
Des habitants se sont plaints au cours du week-end de ne pas avoir été avertis suffisamment tôt des risques d'inondations.
Les services météorologiques ont maintenu lundi leur alerte aux crues dans le centre du Texas jusqu'à 19 h locales (mardi minuit GMT).
Désolation
Les crues subites ont été provoquées par des pluies diluviennes dans le centre de l'État très tôt vendredi, jour de la fête nationale américaine, qui ont fait monter les eaux du Guadalupe de huit mètres en seulement 45 minutes.
Il est soudain tombé près de 300 millimètres/heure de pluie, soit un tiers des précipitations annuelles moyennes.
PHOTO MARCO BELLO, REUTERS
Des personnes regardent le fleuve Guadalupe, après des inondations soudaines à Kerrville, au Texas, le 6 juillet 2025.
Dimanche, le fleuve Guadalupe a commencé à retrouver son lit et son calme, mais les rives offraient toujours un spectacle de désolation. Sur l'une d'entre elles, une vache morte était suspendue à un arbre, la tête coincée dans des branchages. Non loin, une voiture était renversée, tandis qu'au sol, des dizaines de poissons morts, emportés par le courant, entraient en décomposition.
Donald Trump, qui a dépêché sur place samedi sa secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a signé une déclaration de catastrophe afin de fournir au Texas les moyens du gouvernement fédéral.
Plus de 400 secouristes, ainsi que des hélicoptères et des drones, participent aux recherches, ont précisé les autorités.
À Hunt, la localité où se trouve le camp d'été, 50 bénévoles sont venus de plusieurs villes du Texas pour y prendre part, par petits groupes de deux ou trois.
Lisez « Le péril derrière les charmes du Hill Country »
L'un d'eux, Justin Morales, 36 ans, a confié à l'AFP avoir découvert avec ses compagnons les corps de trois fillettes, dont une des pensionnaires du camp d'été portées disparues.
« Nous sommes contents de pouvoir aider les familles à faire leur deuil », a-t-il dit.
Les crues soudaines, provoquées par des pluies torrentielles que le sol asséché ne peut pas absorber, ne sont pas rares. Mais selon la communauté scientifique, le changement climatique provoqué par l'activité humaine a rendu plus fréquents et plus intenses les évènements météorologiques comme les crues, les sécheresses et les canicules.
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43 minutes ago
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6 hours ago
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Comme un mauvais déjà-vu Pour beaucoup de ménages, la journée de dimanche a eu un air de déjà-vu. Après août 2024, où les restes de l'ouragan Debby ont causé de nombreuses inondations résidentielles à Montréal, voilà qu'ils subissent une deuxième crue majeure en 12 mois. Notamment en cause : le voisinage entier se trouve dans une zone de cuvette, donc qui est identifiée comme étant plus vulnérable aux inondations. Lisez le dossier « Pluies diluviennes à Montréal : à risque à leur insu » « Il y a une problématique ici, dénonce Danielle Mansour. L'an passé, c'était 100 000 $ de dégâts, et l'assurance nous a repayé 40 000 $. Et ce n'est pas juste les dégâts, le problème. 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