
Marco Rubio accuse Emmanuel Macron d'être responsable de l'échec des négociations entre Israël et le Hamas
Une sortie qui n'a pas dû plaire au président français. Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a affirmé lors d'une interview le 8 août pour l'émission d'actualité hebdomadaire World Over (diffusée sur la chaîne de télévision et de radio catholique Eternal Word Television Network), qu'Emmanuel Macron était en partie responsable de l'échec des négociations entre Israël et le Hamas pour parvenir à un cessez-le-feu.
L'extrait d'une trentaine de secondes, partagé par le ministère d'État américain sur son compte X, cumule déjà plus d'1,6 million de vues. Dans celui-ci, Marco Rubio déclare : «Les discussions avec le Hamas se sont effondrées le jour où Macron a pris la décision unilatérale de reconnaître l'État de Palestine».
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Pour Marco Rubio, cette déclaration qui a entraîné d'autres pays à annoncer qu'ils reconnaîtraient eux aussi l'État de Palestine si un cessez-le-feu n'était pas conclu avant septembre, a également poussé le Hamas à refuser un accord avec Israël. En n'acceptant pas de cessez-le-feu, le Hamas peut «être récompensé et clamer une victoire», considère Marco Rubio, qui conclut : «Ces messages, bien que largement symboliques dans leur esprit (celui des pays qui veulent reconnaître la Palestine, NDLR), ont en réalité rendu plus difficile l'obtention de la paix et la conclusion d'un accord avec le Hamas».
«Camouflet pour les victimes du 7-Octobre»
Emmanuel Macron a annoncé sur son compte X le 3 août que la France reconnaîtrait en septembre l'État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale de l'ONU. C'est «le seul chemin possible vers un avenir où justice, sécurité et dignité sont garanties pour tous les peuples de la région», avait déclaré le chef de l'État, qui demandait toutefois «la démilitarisation totale du Hamas, son exclusion complète de toute forme de gouvernance, et la reconnaissance d'Israël par l'État de Palestine».
Les États-Unis se sont retirés des négociations de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas le jour où la France a annoncé qu'elle reconnaîtrait l'État palestinien, rappelle le média Politico . L'envoyé spécial américain Steve Witkoff avait alors déclaré que le Hamas n'agissait pas de bonne foi, tandis que Marco Rubio fustigeait le projet français qu'il avait qualifié de «camouflet pour les victimes du 7-Octobre». Alors que le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réaffirmé hier sa volonté de s'emparer de la ville de Gaza, la possibilité qu'Israël parvienne à un cessez-le-feu avec le Hamas semble très lointaine.
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