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Après la pétition contre la loi Duplomb, ces opposants demandent bien plus qu'un débat à l'Assemblée

Après la pétition contre la loi Duplomb, ces opposants demandent bien plus qu'un débat à l'Assemblée

POLITIQUE - Jusqu'où ira la pétition contre la loi Duplomb? Alors que celle-ci a franchi le cap historique des 500 000 signatures ce samedi, nécessaire pour l'organisation d'un débat à l'Assemblée nationale, elle dépassait ce dimanche 20 juillet à midi les 850 000 signatures.
Face au tel engouement sur le texte déposé par une étudiante de 23 ans plusieurs opposants à cette loi controversée en appellent à un ultime bras de fer avec l'exécutif. Avec notamment une revendication : celle qu'Emmanuel Macron ne promulgue pas le texte.
« La pétition contre la loi Duplomb approche le million de signatures. Le président de la République et le Premier ministre doivent entendre la colère populaire contre cette loi passée en force. Ils doivent renoncer à la promulguer », écrit ainsi ce dimanche 20 juillet Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise et député LFI, sur son compte X.
« Sans attendre l'issue du recours déposé auprès du Conseil constitutionnel, c'est désormais au président de la République Emmanuel Macron qu'il revient de prendre la décision de ne pas promulguer la loi Duplomb, a réagi la députée écologiste Delphine Batho dans un communiqué. Alors qu'il exprimait il y a peu qu'il n'était 'pas content' des reculs sur l'écologie, il a l'occasion de joindre un acte à la parole. »
« Un raz-de-marée citoyen »
« Si le président de la République dit aujourd'hui, 'j'ai encore ce peu de pouvoir qui me permet de protéger la santé des Français, d'être le garant de la sécurité sanitaire des Françaises et des Français', il ferait œuvre utile », a complété sur BFMTV son collègue au sein des rangs écologistes Benjamin Lucas.
« Le président doit renoncer à promulguer cette loi » face au « raz-de-marée citoyen » que représente le succès de la pétition, a aussi estimé le groupe écologiste à l'Assemblée nationale.
Yaël Braun-Pivet favorable au débat mais…
Du côté des défenseurs du texte en revanche, les réactions sont bien plus mesurées. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déclaré sur franceinfo être « évidemment favorable » à l'organisation d'un débat sur la pétition à l'Assemblée, avec la nomination d'un rapporteur, des auditions et une discussion dans l'hémicycle. Mais « le débat ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée », a-t-elle prévenu.
Le sénateur Laurent Duplomb (LR), à l'origine du texte, s'est quant à lui montré plus agacé face à l'engouement citoyen. « Ça ne m'inspire pas grand-chose, ça veut dire que l'opposition s'exprime », a-t-il réagi sur franceinfo. « Derrière, il y aura sûrement un débat organisé à l'Assemblée nationale pour dire ce qu'on a dit pendant six mois », a-t-il déclaré, affirmant qu' « il y a eu des débats, que ce soit au Sénat en première lecture, pendant la commission mixte paritaire, en conclusion de la commission mixte paritaire ». Et que c'est bien ce texte « qui fera force de loi s'[il] est promulgué par le président de la République ».
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