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Guerre à Gaza : la communauté internationale de plus en plus inquiète pour les civils

Guerre à Gaza : la communauté internationale de plus en plus inquiète pour les civils

Le Parisien22-07-2025
Depuis le début de la guerre, des voix s'élèvent ponctuellement. Mais ces derniers jours, elles se font de plus en plus fortes. La communauté internationale s'inquiète de
la nouvelle offensive terrestre lancée par Israël
sur le centre de la bande de Gaza.
Ce mardi, au lendemain du début
des opérations à Deir al-Balah
où l'armée israélienne a prévu d'aller dans des zones où elle n'était, jusqu'ici, « jamais intervenue », l'ONU a alerté sur le risque « extrêmement élevé » de violations graves du droit international. « Ces frappes aériennes et opérations terrestres israéliennes entraîneront inévitablement de nouvelles pertes civiles et la destruction d'infrastructures civiles », a estimé le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk.
Quelques heures plus tôt, le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, avait déjà
condamné « avec la plus grande fermeté » la « déplorable » extension
de l'offensive israélienne à Gaza lancée lundi, « qui va aggraver une situation déjà catastrophique ».
Après 21 mois de guerre, l'ONU et des ONG s'inquiètent
des risques de famine sur le territoire
. Lundi, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) s'est alarmée d'une malnutrition grandissante dans le territoire. « Levez le siège et laissez l'aide humanitaire entrer », a-t-elle imploré. Ce mardi, un hôpital de l'enclave a affirmé que 21 enfants étaient morts de malnutrition et de faim en 72 heures.
Le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa
, qui s'est rendu à Gaza, a affirmé à des journalistes avoir « vu des hommes attendre pendant des heures sous le soleil dans l'espoir d'un simple repas », a déclaré celui qui représente la plus haute autorité catholique de Terre Sainte. « C'est moralement inacceptable et injustifiable », a-t-il ajouté.
Un avis partagé par le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Ce mardi, il a lui aussi jugé « inacceptable » que les Palestiniens de la bande de Gaza meurent « chaque jour parce qu'ils ne trouvent pas un morceau de pain ou une gorgée d'eau ».
Cette inquiétude s'ajoute aux récits de plus en plus nombreux d'habitants de Gaza visés par des tirs
alors qu'ils tentent de récupérer de l'aide humanitaire dans les points de distribution
. Dimanche, la Défense civile du territoire palestinien a rapporté que des tirs israéliens sur des personnes « attendant de l'aide » avaient
fait plus de 90 morts
. L'ONU a recensé 1 054 personnes tuées alors qu'elles tentaient d'obtenir de la nourriture, dont 766 « à proximité des sites » de la fondation GHF, soutenue par les États-Unis et Israël.
Tuer des civils cherchant de l'aide « est indéfendable », a réagi la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, après un entretien avec le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, ce mardi. « J'ai clairement indiqué que l'armée israélienne devait cesser de tuer des personnes aux points de distribution » d'aide humanitaire, a-t-elle insisté.
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Après l'ultimatum de Trump, un émissaire américain attendu en Russie cette semaine
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Après l'ultimatum de Trump, un émissaire américain attendu en Russie cette semaine

ETATS-UNIS - Un émissaire, un ultimatum et des relations tendues. Donald Trump a confirmé dimanche 3 août la visite de son envoyé spécial Steve Witkoff en Russie « mercredi ou jeudi », en pleine escalade des tensions entre les deux pays. Ce déplacement intervient après que le président américain a lancé un ultimatum au président russe pour mettre fin à la guerre en Ukraine. La visite de l'émissaire aura lieu « je pense la semaine prochaine, mercredi ou jeudi », a dit à des journalistes le républicain. Il a également déclaré que deux sous-marins nucléaires dont il avait ordonné le déploiement à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien présiden t russe Dmitri Medvedev se trouvaient désormais « dans la région ». Il n'a pas précisé s'il s'agissait de sous-marins à propulsion nucléaire ou de sous-marins équipés d'ogives nucléaires. Il n'a pas non plus donné de détails sur les lieux exacts de leur déploiement, tenus secrets par l'armée américaine. « Conclure un accord pour que les gens cessent d'être tués » Une démonstration de force alors que Donald Trump a fixé à la fin de cette semaine la date limite à laquelle la Russie devra prendre des mesures pour mettre fin à la guerre en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions non précisées. Le président russe Vladimir Poutine a déjà rencontré Steve Witkoff à plusieurs reprises à Moscou, avant que les efforts de Donald Trump pour rétablir les relations avec le Kremlin ne soient brusquement interrompus. Aux journalistes qui lui demandaient quel serait le message de Witkoff à Moscou et s'il y avait quelque chose que la Russie pouvait faire pour éviter les sanctions, Trump a répondu : « Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d'être tués. » Donald Trump a menacé d'infliger des « droits de douane secondaires » aux pays qui continuent de faire commerce avec la Russie, tels que la Chine et l'Inde.

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Guerre en Ukraine : l'émissaire américain Steve Witkoff se rendra en Russie « mercredi ou jeudi », indique Donald Trump

À quelques jours de l'expiration de l'ultimatum posé par le président américain à son homologue russe Vladimir Poutine pour qu'il arrête la guerre en Ukraine, Steve Witkoff, l'émissaire de Donald Trump, se rendra en Russie en milieu de semaine, « mercredi ou jeudi », a déclaré le dirigeant à des journalistes, dimanche soir. Deux sous-marins nucléaires ont également été déployés « dans la région » par le président américain, qui n'a pas précisé laquelle, à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien président russe Dmitri Medvedev. Il n'a pas non plus précisé s'il s'agissait de sous-marins à simple propulsion nucléaire ou bien de sous-marins équipés d'ogives nucléaires. Exigences inchangées Cette démonstration de force intervient alors que Donald Trump a donné la semaine dernière dix jours, soit jusqu'à vendredi prochain, à la Russie pour qu'elle mette fin à la guerre en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions non précisées. Le président russe a déjà rencontré Steve Witkoff à plusieurs reprises à Moscou, mais les efforts de Donald Trump pour rétablir le dialogue avec le Kremlin n'ont pas porté de fruits. Le milliardaire républicain, qui avait entamé son deuxième mandat en se targuant de pouvoir arrêter la guerre en Ukraine en quelques jours, exprime désormais de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard de Vladimir Poutine. Aux journalistes qui lui ont demandé quel sera le message de Steve Witkoff à Moscou et s'il y avait quelque chose que la Russie pouvait faire pour éviter les sanctions, Trump a répondu : « Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d'être tués. » Donald Trump a menacé d'infliger des « droits de douane secondaires » aux pays qui continuent de faire commerce avec la Russie, tels que la Chine et l'Inde. Malgré la pression exercée par Washington, l'offensive russe contre son voisin pro-occidental se poursuit sans répit. Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels au cessez-le-feu, a affirmé vendredi qu'il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin à son invasion lancée en février 2022 restaient inchangées. « Nous avons besoin d'une paix durable et stable, reposant sur des bases solides, qui satisfasse à la fois la Russie et l'Ukraine et garantisse la sécurité des deux pays », a déclaré le président russe aux journalistes, avant d'ajouter que « les conditions restent bien sûr les mêmes » du côté russe. Zelensky prêt à rencontrer en personne Poutine Moscou exige que l'Ukraine lui cède formellement quatre régions ukrainiennes que l'armée russe contrôle partiellement (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson) ainsi que la péninsule ukrainienne de Crimée annexée en 2014. En plus de ces annexions, le Kremlin souhaite que Kiev renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Otan. Des conditions inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est déclaré à plusieurs reprises prêt à rencontrer en personne Vladimir Poutine pour essayer de débloquer les discussions, une proposition pour l'heure écartée par le Kremlin. L'Ukraine a lancé dimanche une attaque par drone qui a provoqué un incendie dans un dépôt pétrolier à Sotchi, ville hôte des Jeux olympiques d'hiver de 2014 au bord de la mer Noire. Kiev a annoncé son intension d'intensifier ses frappes aériennes contre la Russie en réponse à l'augmentation des attaques russes meurtrières sur son territoire ces dernières semaines.

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