
En cavale depuis 32 ans, un meurtrier recherché par Interpol retrouvé en Espagne par la police lyonnaise
Une cavale de longue haleine. Les policiers lyonnais du groupe de recherche des individus en fuite (Grif) ont retrouvé en Espagne un homme recherché pour meurtre depuis 32 ans, selon une information du Progrès confirmée au Figaro. Aujourd'hui sexagénaire, Messaoud B. avait été condamné à trente ans de prison pour meurtre par la cour d'assises d'Aix-en-Provence en 2021.
Il a été reconnu coupable des 51 coups de couteau porté à un homme de 36 ans dans la nuit du 3 juillet 1993. Une dispute aurait éclaté à la suite d'un différend sur fond de trafic de stupéfiants dans le bar Le Massilia, tenu par un proche de Messaoud B. alors âgé de 31 ans. La victime était originaire du même village d'Algérie que son bourreau. Le meurtrier est rapidement identifié mais parvient à se faire la belle.
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Il aurait vécu ces trois dernières décennies dans le nord de l'Espagne, dans la région de Lloret del Mar, de petits trafics de stupéfiants, alternant période de prison et sans domicile. Il était recherché par Interpol depuis sa condamnation française.
C'est finalement en prison que les enquêteurs ont pu le retrouver, dans la commune catalane de Figueras où il était détenu. Ne disposant ni d'ADN, ni d'empreintes, ni même de photos, les enquêteurs ont dû procéder minutieusement sur la base d'un simple renseignement reçu en 2023. Le tuyau, évasif, mentionnait un individu recherché, emprisonné sous une fausse identité en Espagne.
Enquête à l'ancienne
Sans empreintes digitales, ni photo, ni ADN, les enquêteurs lyonnais du Grif, ont réussi à localiser puis à identifier formellement un homme qui se cachait depuis 32 ans en Espagne sous une fausse identité. La collaboration avec les autorités espagnoles a permis d'identifier et de localiser Messaoud B, qui purgeait une peine pour trafic de stupéfiants.
Saisi en fin d'année dernière par la Cour d'appel d'Aix-en-Provence, le Grif a réussi à remonter les contacts téléphoniques entre le suspect, se présentant comme Marocain sans papiers, et la sœur de Messaoud.B, qui vit en région lyonnaise. Quand ils s'aperçoivent que d'autres frères de Messaoud.B lui rendent visite au parloir de Figueras, ils tiennent leur preuve.
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Son identité a été confirmée par des perquisitions et des auditions. Visé par un mandat d'arrêt européen, il a finalement été interpellé dans ses geôles catalanes le 2 juillet par la police espagnole, indique le Progrès. Le parquet général d'Aix-en-Provence a engagé une procédure d'extradition qui est toujours en cours. Messaoud.B est toujours incarcéré à Figueras à ce jour. Selon une source judiciaire, il sera remis à la France à l'issue de l'exécution de sa peine en Espagne.

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Publicité À cette situation de précarité absolue se greffent des dysfonctionnements inédits, comme l'ahurissante passivité de l'État pendant les coulées de boues meurtrières d'octobre dernier à Valence, la coupure massive d'électricité qui laissa l'Espagne et ses voisins dans le noir, les pannes à répétition des trains à grande vitesse et les révoltes liées à la migration illégale. Et voilà que dans ce marasme, Sánchez se retrouve dans l'épicentre d'une corruption systémique dans laquelle trempent sa famille, son parti et son gouvernement dans des proportions jamais vues dans un pays pourtant habitué aux scandales politico-financiers. Une interminable litanie de révélations fracassantes mêlant pots-de-vin, millionnaires, prostitution, proxénétisme, népotisme éhonté, bourrage d'urnes, financement illégal du parti socialiste, trafic d'influence, emplois fictifs, basses manœuvres contre les juges, chantages sur WhatsApp et scandales sexuels des plus graveleux. 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