
Loi Duplomb : «Pourquoi le débat ne peut pas être résumé à une simple opposition ville/campagne»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que la pétition contre la loi Duplomb vient de dépasser 1,6 million de signatures, le géographe Laurent Chalard analyse les fractures révélées par ce texte. Selon lui, ses promoteurs sous-estiment la grogne au sein d'une partie de la France rurale.
Laurent Chalard est géographe et travaille au European Centre for International Affairs.
À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié
Le succès de la pétition record lancée contre la loi Duplomb, qui a dépassé le million de signatures, est à l'origine d'une polémique médiatique prenant un tour politique certain (gauche et extrême gauche contre centre droit et extrême droite). Les défenseurs de la loi reprennent le traditionnel argument que les citadins, censés être à la pointe de la contestation, sont mal placés pour donner des leçons de bonne conduite aux agriculteurs, a contrario des autres habitants de l'espace rural, à commencer par les deux sénateurs à l'origine de la loi, issus du monde agricole, respectivement de la Haute-Loire et de la Meuse, qui ont une bien plus grande légitimité à s'exprimer sur le sujet.
À lire aussi Loi Duplomb : Marine Le Pen est favorable à un débat au Parlement, mais dénonce «la propagande des gauches»
Cependant, une analyse plus fine montre que l'interprétation géographique, qui s'impose mécaniquement au premier abord tellement elle est inscrite dans nos représentations de la société française, opposant des campagnards…
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« En cinq minutes c'était l'embrasement » : cette habitante a filmé le tout début de l'incendie dans l'Aude, elle témoigne
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