
Alcaraz, Fritz et Khachanov se qualifient pour les quarts
(Wimbledon) Le double tenant du titre Carlos Alcaraz s'est qualifié pour les quarts de finale de Wimbledon, dimanche aux dépens du Russe Andrey Rublev (14e mondial) en concédant toutefois un nouveau set, une mauvaise habitude depuis le début du tournoi.
Agence France-Presse
Le N.2 mondial s'est rapproché de la finale du 13 juillet, certes, mais il ne s'est toujours pas montré impitoyable sur le Central, à rebours de la maîtrise affichée par ses concurrents Jannik Sinner et Novak Djokovic.
Après sa victoire 6-7 (5/7), 6-3, 6-4, 6-4, Alcaraz affrontera le dernier Britannique encore en lice, Cameron Norrie (61e), vainqueur plus tôt en cinq sets du qualifié chilien Nicola Jarry.
Dimanche, l'Espagnol de 22 ans a mis du temps à trouver son rythme et sa précision au service, jusqu'à être mené 4-1 dans le premier set. Il est parvenu à recoller à 4-4 pour finalement s'incliner au bris d'égalité.
PHOTO ALASTAIR GRANT, ASSOCIATED PRESS
Andrey Rublev
Il a montré une meilleure version de lui-même dans la manche suivante, expédiée en 30 minutes, et a poursuivi ensuite sur sa lancée.
Statistiquement parlant, la dynamique d'Alcaraz impressionne avec une 22e victoire d'affilée sur le circuit ATP (sa dernière défaite remonte au mois d'avril), une 33e sur herbe en 36 matchs disputés sur gazon.
Mais le récent vainqueur des tournois de Rome, Roland-Garros et du Queen's n'affiche pas une maîtrise totale depuis le début de Wimbledon, où il vise une troisième couronne consécutive.
Il avait déjà concédé deux sets au premier tour contre l'Italien Fabio Fognini et un autre contre l'Allemand Jan-Lennard Struff au troisième. Entre deux, il s'est imposé sans sourciller contre le jeune Britannique Oliver Tarvet, amateur classé au 733e mondial.
Ce bilan contraste avec celui, immaculé, du N.1 mondial italien Jannik Sinner et avec celui du septuple lauréat à Londres, le Serbe Novak Djokovic (6e), qui n'a lâché qu'un seul set en trois matchs.
Fritz et Khachanov se qualifient
L'Américain Taylor Fritz (5e), qualifié sur abandon, et le Russe Karen Khachanov (20e), vainqueur en trois sets, sont devenus les premiers joueurs à se hisser en quarts de finale de l'édition 2025, où ils s'affronteront.
Alors qu'un orage et une pluie battante s'abattaient sur Wimbledon en début d'après-midi, sous le toit du Central, Fritz a lui aussi fait parler la foudre pour mener 6-1, 3-0 en une trentaine de minutes contre Jordan Thompson (44e).
Visiblement touché à la cuisse droite, l'Australien s'est fait masser sur le court avant de quitter le Central pour recevoir des soins dans le cadre d'un temps mort médical. À son retour sur le court, Thompson a perdu trois points d'affilée avant d'aller serrer la main de son adversaire au filet pour lui signifier qu'il jetait l'éponge.
PHOTO JOANNA CHAN, ASSOCIATED PRESS
Taylor Fritz et Jordan Thompson
Aux deux premiers tours de Wimbledon, l'Australien de 31 ans avait eu besoin de cinq sets pour se qualifier, avant de se hisser en quatre manches en huitièmes de finale.
« Ce n'est bien évidemment pas la manière avec laquelle j'aurais voulu me qualifier, c'est triste », a commenté Fritz dans son entrevue d'après-match.
« Il s'est battu, il a joué en double hier [samedi], je le respecte pour être venu » malgré ses douleurs sur le court N.1 dimanche, a poursuivi l'Américain de 27 ans.
Vainqueur en juin des ATP 250 sur gazon de Stuttgart et Eastbourne, Fritz jouera en quarts de finale contre Karen Khachanov.
PHOTO KIRSTY WIGGLESWORTH, ASSOCIATED PRESS
Karen Khachanov
Le Russe mène deux victoires à zéro dans ses duels avec Fritz, le dernier affrontement remontant à l'année 2020.
Plus tôt dans la journée de dimanche, Khachanov avait mis fin au parcours du Polonais Kamil Majchrzak (109e) en huitièmes de finale.
Quatre ans après son premier quart de finale sur le gazon de l'All England Club, Khachanov l'a emporté 6-4, 6-2, 6-3 contre le tombeur du Français Arthur Rinderknech (72e).
« Après mes deux derniers matchs en cinq sets […] j'ai bien récupéré. J'étais en forme, prêt à rejouer cinq sets si nécessaire. Mais je suis content que ça se soit terminé en trois », a souri le Russe.
Majchrzak, déjà défait lors de ses trois précédents duels avec le Russe, disputait à 29 ans son premier huitième de finale en Grand Chelem.

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
6 hours ago
- La Presse
Rory McIlroy est prêt à jouer devant les siens
(Portrush) Rory McIlroy était pratiquement seul sur les allées du Royal Portrush, lundi matin. Mais ça n'a pas duré. Avant qu'il puisse compléter sa première ronde d'entraînement en prévision de l'Omnium britannique – sa première ronde là-bas en 2187 jours –, des milliers de curieux s'étaient réunis, malgré la pluie intermittente, pour l'observer. Doug Ferguson Associated Press Tout est très différent, cette fois-ci. McIlroy se souvient de s'être préparé pour contenir les émotions qui l'avaient assailli sur le premier tertre de départ en 2019. Il a tenté d'oublier son premier coup de départ qui a abouti à l'extérieur des limites du terrain et entraîné un quadruple boguey. Les spectateurs l'avaient encouragé bruyamment ce vendredi-là, alors qu'il avait orchestré une remontée spectaculaire avant de subir le couperet pour les rondes du week-end par un seul coup. Lundi, McIlroy est allé à la rencontre d'une centaine de spectateurs qui espéraient obtenir son autographe, dont une sur un imposant drapeau de l'Irlande du Nord sur lequel se retrouvaient les emblèmes des quatre tournois du Grand Chelem. La pression de performer est la même. Ce drapeau lui a cependant rappelé qu'il est toujours adoré, chez lui, en Irlande du Nord, et que ses partisans aimeraient bien le voir couronner une année spectaculaire avec un autre coup d'éclat. Les circonstances sont bien différentes de celles de 2019, alors qu'il voulait aborder l'Omnium britannique comme si c'était un tournoi parmi tant d'autres – faisant même fi du fait que c'était la première fois en 68 ans que l'Omnium britannique se déroulait sur ses terres. « En 2019, j'ai essayé de bloquer les distractions, et je crois, avec le recul, que c'est préférable pour tout le monde de profiter du moment, a-t-il expliqué. C'est bien d'être en mesure d'accepter tous ces gestes d'amour, même si j'ai déjà eu des ennuis à le faire. Je crois qu'il est préférable que je profite de chaque instant avec la foule cette semaine, plutôt que d'essayer de l'éviter ou de m'en cacher. Je crois que l'expérience sera plus agréable pour tout le monde. » Il est rarement chez lui ces derniers temps. McIlroy habite en Floride, se prépare à déménager à Londres, et voyage aux quatre coins du globe. Il ne manquait pas d'excuses pour se rendre au Royal Portrush – son cadet, Harry Diamond, est venu en repérage il y a quelques semaines –, et il tenait à y être. « Quand j'ai regardé le calendrier de 2025, c'était probablement ce tournoi qui était encerclé, peut-être même plus que le Tournoi des Maîtres pour diverses raisons, a-t-il mentionné. C'est merveilleux d'être ici, avec un titre majeur en poche, et après tout ce qui s'est produit jusqu'ici cette année. » « Tout ce qui s'est produit », en référence au Tournoi des Maîtres, le seul titre majeur qui lui échappait depuis plusieurs années déjà et qu'il est finalement parvenu à s'adjuger ce printemps, en prolongation, pour compléter son Grand Chelem. Après des semaines difficiles, tant sur le parcours qu'à l'extérieur de celui-ci, le principal intéressé a indiqué qu'il était revigoré et prêt à en découdre. Il a failli remporter l'Omnium d'Écosse le week-end dernier, s'avouant finalement vaincu contre Chris Gotterup sur le neuf de retour de la ronde finale, puis s'est envolé vers Portrush dimanche soir. Il est arrivé à son hôtel vers 1 h, et a claqué son premier coup de départ environ six heures plus tard. « À partir de mon neuf de retour aujourd'hui, il y avait une bonne foule qui me suivait, a souligné McIlroy. Après le 18e trou, en voyant tous ces jeunes qui demandaient des autographes, je me suis dit que c'était merveilleux, et je suis certain que ça continuera à l'être plus la semaine progressera. » Ce fut une décision réfléchie. Le jeu a été interrompu à quelques reprises en raison des avertissements météorologiques, des averses soudaines et des brefs orages. Finalement, l'électricité qui régnait dans l'air n'était pas uniquement attribuable à McIlroy. « J'ignore si cette pluie aura un impact sur les conditions de jeu, selon son intensité. Mais ça ne changera pas ma façon d'aborder ce parcours », a noté Shane Lowry, le champion au Royal Portrush en 2019. « J'avais oublié à quel point les fosses de sable sont omniprésentes. Il y a de nombreuses options sur les tertres de départ. Tu dois simplement y aller avec ton instinct. Vous verrez des golfeurs choisir différents bâtons sur différents tertres de départ, jouer ce parcours de manière de différence », a résumé Lowry.


La Presse
7 hours ago
- La Presse
Swiatek pointe maintenant au 3e rang du classement
(Londres) La victoire d'Iga Swiatek à Wimbledon lui a permis de grimper au troisième rang du classement mondial de la WTA, lundi, tandis que l'Américaine Amanda Anisimova, qui s'est inclinée en finale, a percé le top 10 pour la première fois de sa carrière et s'établit maintenant en septième place. Howard Fendrich Associated Press Il y a un an, Anisimova pointait au 189e échelon mondial et avait été incapable d'obtenir son laissez-passer pour participer au tournoi présenté au All England Club sans éviter les qualifications. Elle s'y était soumise, et avait perdu. Cette année, Anisimova était une tête de série à Wimbledon, et elle a atteint la finale, après avoir disposé de la no 1 mondiale Aryna Sabalenka dans le carré d'as. Elle a toutefois baissé pavillon 6-0, 6-0 contre Swiatek en finale. « C'est spécial et indescriptible comme sensation de pouvoir se retrouver dans le top 10, a admis Anisimova. Si quelqu'un m'avait dit l'an dernier que je percerais le top 10 aujourd'hui, je ne sais pas, j'aurais été passablement surprise compte tenu de mon classement l'été dernier. « Swiatek a trôné au sommet du classement mondial pendant près de trois saisons, mais, comme elle n'avait participé à aucune finale depuis près d'un an, elle avait glissé au huitième rang le mois dernier. Après avoir participé à sa première finale sur gazon avant de se présenter à Wimbledon, elle s'est retrouvée en quatrième place, et a gagné un échelon supplémentaire pour avoir soulevé son sixième titre du Grand Chelem en carrière, dimanche. Sabalenka est toujours no 1 mondiale, suivie de la championne des Internationaux de France, l'Américaine Coco Gauff, qui s'est inclinée au premier tour au All England Club. La Québécoise Leylah Annie Fernandez a gagné trois positions et est toujours la Canadienne la mieux classée en simple, en vertu de sa 35e place. Pour sa part, l'Ontarienne Victoria Mboko, qui a franchi les qualifications avant de s'incliner au deuxième tour devant l'Américaine Hailey Baptiste, a gravi 11 échelons et occupe maintenant le 86e rang mondial. Il n'y a pas d'autre représentante de l'unifolié au sein du top 100 mondial. En double, l'Ontarienne Gabriela Dabrowski a perdu une place et occupe maintenant le huitième échelon. Laura Siegemund a gagné 50 places lundi – elle est passée du 104e au 54e rang – après avoir atteint les quarts de finale. La chute la plus brutale fut celle de la championne de Wimbledon en 2024, Barbora Krejcikova, qui a perdu 62 places au classement mondial, passant du 16e au 78e rang, après avoir plié bagage au troisième tour. Du côté masculin, Jannik Sinner est demeuré le monarque de l'ATP après sa première victoire à Wimbledon, ajoutant un quatrième titre majeur à sa collection. De son côté, Carlos Alcaraz, qui était le double champion en titre jusqu'à dimanche, a conservé le deuxième rang. Le Québécois Félix Auger-Aliassime, qui s'est incliné au deuxième tour, a conservé le statu quo (28e). Ses compatriotes, Denis Shapovalov et Gabriel Diallo, ont respectivement perdu trois rangs et gagné deux places. L'Ontarien est maintenant 33e au monde, alors que le Montréalais occupe le 38e échelon. Avec La Presse Canadienne


La Presse
13 hours ago
- La Presse
Duopole Sinner-Alcaraz, jeunesse au pouvoir, chaleur
(Wimbledon) Renforcement du duopole Sinner-Alcaraz, occasion manquée pour Novak Djokovic, jeunesse au pouvoir : voici quatre enseignements de Wimbledon, troisième levée du Grand Chelem de la saison qui s'est achevée dimanche. Damien GAUDISSART Agence France-Presse Sinner, Alcaraz et le reste du monde Jusqu'à cette année, Jannik Sinner régnait sur dur et Carlos Alcaraz sur terre battue et sur gazon. Si l'Espagnol de 22 ans a réussi in extremis, en sauvant trois balles de match, à conserver son titre à Roland-Garros, son aîné italien (23 ans) l'a détrôné à Wimbledon, où il était double tenant du titre. Sur gazon, « Jannik se déplace très bien », juge l'un de ses deux entraîneurs, Simone Vagnozzi. « Il arrive à glisser sur l'herbe comme sur terre battue et il a un très bon timing de frappe, qui lui permet de jouer du fond du court comme s'il était sur dur », analyse-t-il. Signe de leur mainmise croissante sur le circuit, Alcaraz et Sinner se sont partagé les sept derniers titres en Grand Chelem, et leurs trois derniers duels étaient des finales de Masters 1000 ou de tournois majeurs. Dernier membre du « Big 3 » en activité après les retraites sportives de Roger Federer et Rafael Nadal, Novak Djokovic a bien conscience de la difficulté de plus en plus grande à conquérir le 25e titre record en Grand Chelem qu'il chasse depuis près de deux ans. PHOTO TOBY MELVILLE, ARCHIVES REUTERS Novak Djokovic « En termes de niveau de jeu, j'ai le sentiment de pouvoir jouer d'égal à égal » avec Alcaraz et Sinner, a estimé le Serbe de 38 ans avant sa défaite en trois manches en demi-finales contre l'Italien. Mais pour gagner en Grand Chelem, il devra très probablement réussir à battre successivement Alcaraz et Sinner. « J'espère que physiquement, j'arriverai à encaisser ça », s'est interrogé l'ex-N.1 mondial, diminué contre Sinner par une « mauvaise glissade » en quarts de finale et contraint à l'abandon en janvier en demi-finales des Internationaux d'Australie. Pour atteindre l'intensité de la rivalité entre les membres du « Big 3 », Sinner et Alcaraz « ont encore du chemin à parcourir », a néanmoins jugé dimanche l'entraîneur de l'Italien Darren Cahill. « Mais ils ont pris un très bon départ ! » Swiatek et Sinner de retour aux affaires Iga Swiatek et Jannik Sinner ont soulevé à Wimbledon leur premier trophée depuis la fin de leurs suspensions liées à des contrôles antidopage positifs – dont l'origine accidentelle a toutefois été reconnue par les autorités antidopage. Sans faire explicitement référence à leur bannissement du circuit (un mois fin 2024 pour la Polonaise, entre mi-février et le 4 mai pour l'Italien), les deux champions ont souligné l'épreuve qu'ils avaient traversée. « Ces derniers mois, la façon dont j'ai été décrite dans les médias – polonais en particulier – n'était pas très agréable », a regretté Swiatek. « J'espère qu'ils me laisseront en paix », car « j'ai démontré qu'on savait ce qu'on faisait » avec son équipe. PHOTO KIN CHEUNG, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Iga Swiatek « Seuls mes proches savent exactement ce qu'on a traversé sur le court et en dehors, et ça a été tout sauf facile », a renchéri Sinner. Une jeunesse affamée Pour la première fois en Grand Chelem, les quatre protagonistes des finales masculine et féminine de Wimbledon étaient tous nés au XXIe siècle. Chez les dames, Iga Swiatek et sa victime Amanda Anisimova, balayée sur un double 6-0 inédit depuis 1988 en finale d'un tournoi majeur, ont toutes deux vu le jour en 2001. PHOTO KIRILL KUDRYAVTSEV, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Amanda Anisimova À respectivement 22 et 23 ans, Alcaraz et Sinner étaient les finalistes de Wimbledon dont l'âge cumulé était le plus bas depuis 2006, quand Roger Federer (24 ans) avait dominé Rafael Nadal (20 ans). Chaleur et sécheresse Alors que le sud et l'ouest de l'Europe ont étouffé sous une vague de chaleur fin juin, Wimbledon n'a pas fait exception. « On pense qu'à Londres, il ne fait pas chaud, mais là, le jour où j'ai joué, entre 11 h et 15 h, il y avait plus de 33 °C et 60 % d'humidité, je crois, je les ai bien sentis », a soufflé le Français Arthur Cazaux, vainqueur en cinq manches pour son entrée en lice. « Je ne me suis pas senti bien (pendant) le match et encore moins bien après le match ». PHOTO STEPHANIE LECOCQ, ARCHIVES REUTERS Rebelote en fin de quinzaine, où les demi-finales dames ont été interrompues par plusieurs malaises de spectateurs souvent assis en plein soleil. S'il a parfois plu en milieu de quinzaine, les pelouses vertes du « jardin anglais » vanté par les organisateurs ont progressivement viré au jaune paille faute de précipitations en suffisance, le réchauffement climatique accélérant aussi bien la fréquence que l'intensité des périodes sèches que des fortes chaleurs.