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«Volodymyr, peux-tu frapper Moscou?» : Trump aurait encouragé Zelensky à attaquer la Russie en profondeur

«Volodymyr, peux-tu frapper Moscou?» : Trump aurait encouragé Zelensky à attaquer la Russie en profondeur

Le Figaro15-07-2025
Donald Trump aurait demandé au président ukrainien s'il était disposé à frapper Moscou et Saint-Pétersbourg si les États-Unis lui fournissaient des armes de longue portée, rapporte mardi le Financial Times.
Donald Trump continue de souffler le chaud et le froid sur le conflit entre la Russie et l'Ukraine. Après avoir réduit un temps la voilure des aides américaines destinées à Kiev - notamment sur le renseignement - le président américain semble avoir changé son fusil d'épaule, annonçant lundi 14 juillet un réarmement massif de l'Ukraine à travers l'Otan et fixant aux Russes un ultimatum de 50 jours pour mettre fin au conflit sous peine de sanctions sévères.
Selon une information rapportée ce mardi par nos confrères du Financial Times, le locataire de la Maison-Blanche aurait même encouragé son homologue ukrainien à intensifier ses frappes en profondeur sur le territoire russe avant de le sonder : serait-il prêt à frapper des villes comme Moscou et Saint-Pétersbourg s'il était doté de missiles américains de longue portée ?
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«Volodymyr, peux-tu frapper Moscou ? Peux-tu frapper Saint-Pétersbourg ?» aurait ainsi demandé Donald Trump à Volodymyr Zelensky lors d'un entretien téléphonique le 4 juillet, d'après deux sources au fait de cet échange qui se sont confiées au journal britannique. «Absolument. Nous le pouvons si vous nous donnez les armes», aurait aussitôt répondu le dirigeant ukrainien.
À lire aussi Guerre en Ukraine : pourquoi livrer des armes américaines financées par l'Otan s'annonce difficile
«Porter la guerre aux Moscovites»
Nul ne sait pour l'heure si les États-Unis livreront de telles armes à Kiev, car l'accord signé avec l'Otan lundi ne mentionne que des équipements défensifs. Mais cet échange en dit long sur la frustration croissante de Donald Trump face au refus de Vladimir Poutine de s'engager dans les négociations de cessez-le-feu, analyse le FT. La lassitude se fait d'autant plus grande ce 4 juillet que Donald Trump a encore en tête son entretien la veille avec l'hôte du Kremlin, qualifié par l'Américain de «mauvais».
Un responsable occidental cité par le Financial Times estime que cette discussion reflète un désir de plus en plus partagé par les Occidentaux de «porter la guerre aux Moscovites» et ainsi forcer le Kremlin à s'engager dans les négociations.
Les déclarations du président Trump sont très sérieuses Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin
Six jours après le fameux coup de fil, le 10 juillet, Kiev se serait vu remettre par les Américains lors de la Conférence de Rome sur le redressement de l'Ukraine une liste d'armes de longue portée qui pourraient potentiellement être mises à la disposition des Ukrainiens via les alliés européens, poursuit le Financial Times.
Si ni la Maison-Blanche ni le bureau présidentiel ukrainien n'ont commenté les révélations du Financial Times, la séquence semble porter ses fruits. Le Kremlin a en effet indiqué ce mardi rester prêt à négocier avec l'Ukraine tout en disant avoir besoin de temps pour répondre aux déclarations «sérieuses» du président américain Donald Trump. «Les déclarations du président Trump sont très sérieuses. Nous avons bien sûr besoin de temps pour analyser ce qui a été dit à Washington et si, ou quand, le président Poutine le jugera nécessaire, il commentera», a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à des journalistes.
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Le Parisien

time16 minutes ago

  • Le Parisien

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Belle prise pour les services de renseignement ukrainiens. Le SBU a annoncé ce mercredi l'arrestation d'un officier de l'armée de l'air de Kiev, accusé d'avoir aidé Moscou à mener des frappes aériennes . Comme le rapporte l'agence de presse Reuters , l'officier ayant le grade de major aurait fourni à la Russie des coordonnées précises de plusieurs appareils sur les aérodromes, en plus de suggérer des tactiques de frappes aériennes. « Les cibles en cachette prioritaires de l'ennemi étaient notamment les aérodromes où étaient basés les célèbres F-16, des Mirage 2000 et des Su-24, précise le rapport des services de renseignement. L'agent a recueilli les coordonnées de l'emplacement de ces avions , les horaires et l'ordre de leur départ. » Suffisant pour aider Moscou à réaliser des frappes aériennes plus destructrices. L'espion, dont l'identité n'a pas été révélée au grand public, était un instructeur de vol ayant le grade de major. D'après le SBU, le suspect aurait également transmis aux services de renseignement militaires russes des données sur le personnel de l'armée de l'air ukrainienne et sur les tactiques de combat utilisées par Kiev. Les bases aériennes et aérodromes militaires ukrainiens sont régulièrement la cible de frappes aériennes de la part de Moscou, d'autant plus lorsque ces dernières abritent des avions de chasse ou des armes importantes fournies par l'Occident comme les F-16 ou les Mirage. Les deux avions, respectivement de fabrication américaine et française, joue un rôle essentiel sur le front ukrainien. Le Su-24, quant à lui, est un bombardier à réaction plus ancien, de fabrication soviétique, également utilisé par l'armée russe.

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Alors que Donald Trump intensifie la pression pour obtenir un cessez-le-feu entre Kiev et Moscou, l'armée russe poursuit ses opérations militaires notamment dans le Donbass, où la Russie vient de remporter une victoire symbolique. Après plus d'un an d'une lutte acharnée pour le contrôle de Tchassiv Iar dans l'oblast de Donetsk, la ville « a été libérée » par les forces russes, a indiqué ce jeudi le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Les autorités ukrainiennes , qui n'ont pour le moment pas réagi à cette annonce, avaient dû déjà du se replier une première fois en mars 2025 dans les quartiers ouest de la ville. L'armée russe avait alors poursuivi son avancée en encerclant par le nord les derniers quartiers de la ville sous contrôle ukrainien. La prise de Tchassiv Iar est symbolique pour Moscou, qui avait fait de cette localité de 15 000 habitants un objectif primordial après la prise de Bakhmout en 2023 et d' Avdiivka en avril 2024. Selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Oleksandr Syrskyi s'était même fixé un objectif initial d'occuper la commune le 9 mai 2024, un jour symbolique pour la Russie qui correspond à la célébration du Jour de la Victoire lors de la Grande Guerre Patriotique. Tchassiv Iar n'est pas seulement un objectif symbolique, prendre le contrôle de cette ville fortifiée a un véritable intérêt stratégique pour le Kremlin . Avec cette conquête, les forces armées russes s'ouvrent la voie vers les villes de Sloviansk et Kramatorsk, les deux dernières grandes localités du Donbass encore sous contrôle ukrainien. Une victoire qui pourrait aussi permettre à Moscou d'avancer vers Kostiantyniska, à une dizaine de kilomètres, un hub logistique important de l'armée ukrainienne. L'armée russe est désormais en position de force dans le Donbass, un bassin minier dans l'est de l'Ukraine englobant les régions de Donetsk et de Louhansk. Depuis septembre 2024, Vladimir Poutine avait fait de la conquête de cette région « la priorité numéro un » des forces russes. Dans le reste de l'Ukraine, d'autres opérations militaires sont en cours notamment dans la région de Dnipropetrovsk ou Moscou a revendiqué récemment la prise de deux nouveaux villages.

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CONTRACEPTION - Une position en faveur de la contraception. Les autorités françaises ont réagi, mercredi 30 juillet, à la pétition lancée par des associations féministes et des syndicats contre la destruction décidée par l'administration américaine de contraceptifs féminins, exhortant la France, où les pilules pourraient être incinérées, à s'y opposer. Auprès de l'AFP, le ministère de la Santé s'est positionné contre la destruction de ses contraceptifs, sans préciser les mesures qui pourraient être prises. « Nous suivons avec attention la situation et soutenons la volonté des autorités belges de trouver une solution pour éviter la destruction des contraceptifs », a déclaré le ministère. Et le ministère d'ajouter : « La défense des droits et santé sexuels et reproductifs fait partie des priorités de la politique étrangère de la France. » La pétition fait suite à la décision de l'administration de « détruire certains produits contraceptifs abortifs issus de contrats de l'USAID », l'agence américaine pour le développement international, passés sous la présidence de Joe Biden. Cette décision « s'en prend directement aux droits des femmes de choisir leur maternité », les « renvoie à des grossesses non désirées, à des avortements non sécurisés et leurs cortèges de complications », écrit le collectif « Avortement en Europe - les femmes décident », à l'origine de cette pétition. Lancé mercredi, le texte rassemble déjà, ce jeudi 31 juillet, près de 3 000 signatures sur la plateforme Change. « Gâchis économique et humain » « Nous ne laisserons pas cette décision inique et sexiste être appliquée, gâchis aussi bien économique qu'humain », prévient le collectif qui regroupe notamment le Planning familial, la Fédération syndicale unitaire (FSU), Osez le féminisme ou encore la Ligue des droits de l'Homme. « Nous exigeons que les organisations humanitaires prêtes à redistribuer ces contraceptifs (...) puissent en disposer », dit-il. Pointant « l'opacité » de la position de la France, les signataires de la pétition estiment que le pays, devenu en mars 2024 le premier à inscrire explicitement l'avortement dans sa Constitution, « ne peut déroger à un engagement de diplomatie féministe alors qu'(il) prétend servir de modèle à l'international ». Selon The Guardian, qui a révélé l'information, la décision de l'administration Trump, qui mène une politique anti-avortement, concerne des produits contraceptifs d'une valeur de 9,7 millions de dollars (8,3 millions d'euros) qui étaient destinés aux femmes vivant notamment en Afrique subsaharienne. Ces contraceptifs sont stockés dans un entrepôt à Geel, en Belgique, et doivent être incinérés « fin juillet » en France, selon deux sources citées par le quotidien britannique. La Belgique a indiqué en début de semaine avoir engagé « des démarches diplomatiques » auprès de l'ambassade des États-Unis à Bruxelles et être en train d' « explorer toutes les pistes possibles pour éviter la destruction de ces produits, y compris des solutions de relocalisation temporaire ».

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