
Budget : François Bayrou « n'entend pas cette critique » sur un effort « inéquitablement réparti »
« Non, je n'entends pas cette critique », a-t-il répondu à une journaliste le questionnant sur un effort « inégalement réparti » dans les mesures d'économies qu'il a présentées à la mi-juillet, lors d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil.
Selon un sondage de l'Ifop, 72 % des Français jugent que les efforts demandés ne sont pas « équitablement » répartis. François Bayrou propose notamment la suppression de deux jours fériés et le gel des prestations sociales et des retraites. « Il faut évidemment que les plus favorisés soient eux aussi associés à cet effort commun », a avancé le Premier ministre.
Une impopularité record
De manière plus générale, la cote de popularité de François Bayrou continue de chuter, selon un sondage Elabe pour Les Échos publié ce jeudi 31 juillet. Seulement 12 % des Français disent ainsi lui faire confiance, avec une chute de 2 points en un mois, soit un nouveau record d'impopularité pour un Premier ministre depuis que l'institut Elabe a établi son baromètre.
Au contraire, 80 % des Français interrogés déclarent ne pas lui faire confiance, soit une hausse de 5 points en un mois. Une explication à directement trouver dans son projet budgétaire.
« Les Français lui reprochaient jusqu'ici son inaction, ils lui reprochent désormais son action. Il y a un vrai durcissement du jugement sur les mesures budgétaires, François Bayrou va entamer cette séquence budgétaire extrêmement affaibli ; il paie cash les mesures et leur rigueur », estime Bernard Sananès, président d'Elabe, auprès des Échos.
« Rendre confiance au pays »
Lors de son déplacement chez Tracfin, François Bayrou a estimé que « la lutte contre la fraude est aujourd'hui un maillon central de ce que nous devons faire pour rendre confiance au pays ». Il a par ailleurs promis que le projet de loi contre la fraude sociale et fiscale annoncé le 15 juillet serait présenté à la rentrée afin d'augmenter les recouvrements. « Il est destiné à faire une étape supplémentaire dans la lutte contre ces fraudes », a-t-il expliqué.
« On est passé d'une quinzaine de milliards à une vingtaine de milliards » de fraude détectée entre 2023 et 2024 « et nous voulons aller encore plus haut, à la fois en détection de la fraude et en récupération », a affirmé le Premier ministre.
Il a souligné « l'incroyable technicité » du travail de Tracfin, organisme de lutte contre les circuits financiers clandestins, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. « Les quelque 200 personnes qui sont employées à Tracfin tous les jours, jour et nuit, traquent les trafics (...) les plus obscurs, les plus dissimulés, les plus piégeux », a-t-il salué.
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