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Météo, affluence, sécurité : un bilan contrasté pour la première édition de la Coupe du monde des clubs

Météo, affluence, sécurité : un bilan contrasté pour la première édition de la Coupe du monde des clubs

L'Équipe2 days ago
La première Coupe du monde des clubs nouveau format s'est achevée dimanche. Les derniers matches ont proposé des affiches de gala et du spectacle mais des critiques demeurent et plusieurs problématiques devront être réglées pour la Coupe du monde des nations, l'été prochain.
La première édition de la nouvelle Coupe du monde des clubs de la FIFA s'est achevée dimanche au MetLife Stadium d'East Rutherford, à quelques kilomètres de New York, par le succès de Chelsea face au PSG (3-0). Il est venu l'heure de tirer un bilan de cette première édition dont la prochaine aura lieu en 2029 dans un pays encore à déterminer, le Brésil ayant déjà fait acte de candidature.
Avec une équipe en quarts de finale (Palmeiras) et une autre en demies (Fluminense), le pays aux 5 coupes du monde a pimenté le tournoi de même qu'Al-Hilal, vainqueur de Manchester City, au terme d'un match à rebondissement en huitièmes de finale (4-3, le 1er juillet).
Au-delà de l'autosatisfaction affichée par Gianni Infantino, le président de la Fédération internationale à l'origine de la création de l'épreuve, qui a parlé « d'énorme succès » et de « compétition de clubs la plus réussie au monde ». Il faisait notamment référence aux gains générés : 1,79 milliard d'euros, soit 28,2 M€ par match (63 au total). Mais outre l'aspect économique, il y a eu du bon et du moins bon pendant la compétition. Surtout, elle n'a pas fait taire les critiques sur sa tenue, la surcharge du calendrier, émanant notamment de Jürgen Klopp ou du syndicat des joueurs, la Fifpro, qui a qualifié Infantino d'« homme qui se prenait pour Dieu ».
Ce tournoi a servi de répétition générale à la Coupe du monde des nations (11 juin-19 juillet 2026) aux États-Unis, au Canada et au Mexique. C'est à partir des remontées quotidiennes de ses employés disséminés un peu partout dans le pays que la Fédération doit ajuster le tir pour l'organisation de son épreuve reine.
La préoccupation météorologique
Infantino l'a reconnu samedi lorsqu'il a dressé un bilan de la compétition, à la Trump Tower où la FIFA a ses bureaux à New York : « C'est un vrai problème et nous devons réfléchir à ce que nous pouvons faire pour l'améliorer », a-t-il confié en parlant de la chaleur. Lors des quatre semaines du Mondial des clubs, les joueurs ont dû évoluer sous des températures élevées, aux pires heures de la journée (midi ou 15 heures), parfois avec un taux d'humidité très élevé en fonction des régions où se déroulaient les matches, notamment à l'Est. Plusieurs rencontres ont ainsi été perturbées voire arrêtées en raison de violents orages.
Enzo Fernandez, le milieu de Chelsea, a déclaré, après avoir failli faire un malaise lors de la demi-finale face à Fluminense (2-0, le 8 juillet), qu'il était « dangereux de jouer sous ces températures ». Igor Tudor, le coach de la Juventus, a lui affirmé que 10 de ses joueurs avaient demandé à sortir pendant le huitième de finale contre le Real Madrid (0-1, le 1er juillet).
« Ce n'est pas la première fois qu'une Coupe du monde se déroule sous de telles chaleurs, il y a eu Mexico 1970 ou celle de 1994 aux USA mais le climat a changé significativement depuis, confie Patrice Geoffron, professeur à Paris Dauphine et directeur de l'équipe recherche-énergie climat. On a pris un demi-degré de plus, ce qui peut engendrer des variations de températures importantes, notamment l'été. Le problème, c'est la combinaison de deux facteurs : la chaleur et l'humidité. Un 30 °C avec un taux d'humidité de 70 % équivaut à un bon 35 °C. L'évapotranspiration se fait moins bien dans un environnement très humide. La littérature scientifique très dense sur ce sujet montre bien les risques encourus. »
« L'économie et les revenus du football sont en Europe. Or pour satisfaire ses audiences, il faut jouer aux pires heures de la journée aux Etats-Unis »
Patric Geoffron, professeur à Paris Dauphine
Le climat sera le même dans un an. La FIFA dit réfléchir à des améliorations afin de concilier « le bien-être des joueurs et la demande de compétitions du public », selon Arsène Wenger, directeur du développement au sein de l'instance. Les pauses fraîcheur devraient être plus nombreuses l'an prochain, aux 15e, 30e, 60e et 75e minute, et non plus seulement aux 30e et 75e.
Cela passera aussi probablement par un aménagement des horaires. Cette année, les matches se jouaient à midi, 15 heures, 18 heures et 21 heures locales. Certains, dont la finale 2026, pourraient avoir lieu à 9 heures locales. Mais ce n'est pas sans poser un autre problème. « L'économie et les revenus du football sont en Europe, poursuit Geoffron. Or pour satisfaire ses audiences, il faut jouer aux pires heures de la journée aux États-Unis. Cela va à l'encontre de ce que l'on voit dans d'autres sports comme le cyclisme où on a, par exemple sur le Tour de France, réduit les étapes. »
Pour 2026, seuls 5 des 12 stades du Mondial des clubs ont été conservés, et sur les 16 retenus pour l'an prochain, 5 seront couverts et/ou climatisés à Atlanta, Vancouver, Los Angeles, Dallas et Houston. Un confort réel pour ceux qui pourront y évoluer.
Une affluence limitée
Si Infantino affirme « battre des records » et qu'il préfère voir les matches se « jouer devant 35 000 spectateurs dans un stade d'une capacité de 80 000 places, plutôt que dans un stade de 20 000 places à guichets fermés », la réalité est plus mesurée. Il y a eu du monde, c'est certain, notamment grâce à la présence de la très forte communauté latino, friande de football en général et venue en nombre supporter les clubs sud-américains. Proches des États-Unis, les Mexicains, Brésiliens et Argentins n'ont pas hésité à se rendre aux États-Unis.
Mais beaucoup de rencontres se sont disputées devant un public très clairsemé, en raison de l'affiche mais aussi des horaires pour lesquels il n'était pas forcément évident de se libérer en milieu de journée et en semaine. Ce n'est que pour les tops clubs, comme le Real Madrid, Manchester City et le PSG, que les stades ont fait le plein. Mais là encore, il faut relativiser : la FIFA a multiplié les dons de places. À Atlanta, par exemple, sur certaines rencontres, pour un billet acheté, un spectateur s'en voyait offrir un autre. Ailleurs, les étudiants ont aussi été privilégiés.
Un enjeu sécuritaire
Le Mondial des clubs a été marqué, au moins au début et dans certaines villes des États-Unis (Los Angeles, New York, Austin, Chicago...), par des manifestations contre la politique migratoire de Donald Trump qui expulsait des sans-papiers. Au fil du tournoi, le sujet est passé au second plan dans les médias locaux et étrangers. La Coupe du monde 2026 pourrait de nouveau servir de caisse de résonance à différentes protestations notamment contre le président américain qui a été sifflé copieusement dimanche lors de la finale. Comme tout événement planétaire, ces deux compétitions sont propices à des menaces terroristes et sont donc extrêmement surveillées. Infantino a remercié Trump et son gouvernement pour leur soutien sans lequel la Fifa « n'aurait pas pu organiser ce tournoi de cette manière ».
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