L'Hôpital de l'Île licencie un directeur accusé de violence sexuelle
La direction du groupe Insel, en concertation avec l'Université de Berne, a décidé de se séparer d'un directeur de clinique. avec effet immédiat.
Adrian Moser/Tamedia
En bref:
Un scandale à caractère sexuel impliquant un chef de clinique secoue actuellement le groupe hospitalier bernois Insel, selon le «Tages-Anzeiger » . Le directeur a été licencié après des accusations portées par une médecin-cheffe qui était sous sa responsabilité. Une enquête pénale est en cours. Enquête pénale
Le Ministère public du canton de Berne a ouvert une procédure pénale le 20 février 2025 concernant des «faits présumés portant atteinte à l'intégrité sexuelle». L'affaire serait grave. Elle impliquerait «une utilisation flagrante de la violence dans le domaine sexuel sur une longue période», selon «Blick » .
Des sources internes à l'hôpital évoquent une relation entre les deux médecins, mais les versions divergent quant à la notion de consentement. Des pratiques sexuelles explicites auraient été documentées par une série de photographies prises lors de ces rencontres.
Le 18 février, l'avocat de la plaignante a contacté la direction de l'Université de Berne et celle de la clinique de l'Hôpital de l'île, remettant un dossier contenant des images qualifiées de compromettantes. Selon une source, «les responsables sont presque tombés de leur chaise en les découvrant». Réaction lente
Malgré la gravité des accusations, aucune mesure concrète n'a été prise pendant plusieurs semaines. Ce n'est que récemment que le responsable a été démis de ses fonctions par la direction du groupe hospitalier. L'Université de Berne envisagerait également de se séparer de lui.
Le groupe hospitalier Insel affirme avoir suivi les procédures internes en lançant une enquête interne et un audit externe. «Cette enquête a été menée avec le sérieux nécessaire, dans le respect du devoir de protection envers toutes les personnes impliquées», précise le groupe, ajoutant que les éléments à disposition «ont révélé de graves manquements aux devoirs de loyauté et de diligence de la part du directeur de la clinique».
L'avocat du directeur accusé soutient que son client «est convaincu de n'avoir rien à se reprocher sur le plan pénal» et rappelle qu'il bénéficie de la présomption d'innocence. Des actions judiciaires pour fausse accusation, diffamation et calomnie seraient actuellement à l'étude contre certaines personnes impliquées dans cette affaire.
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Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
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