
Yverdon: ses rodéos routiers finissent au tribunal
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Ses rodéos routiers à plus de 200 km/h finissent au tribunal
Un trentenaire vaudois organisait des courses automobiles illégales et filmait ses exploits, commis en pleine journée. Il risque 48 mois de détention.
Flavienne Wahli Di Matteo
Le Ministère public retient que le prévenu a organisé plusieurs courses illicites sur des voies publiques, en pleine journée, pour tester la vitesse de véhicules. Trois hommes ont déjà été condamnés dans cette affaire.
Getty Images
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En bref : Un trentenaire vaudois organisait des courses automobiles illégales via un groupe WhatsApp.
Les participants ont atteint des vitesses de 200 km/h les routes vaudoises.
Le prévenu risque 48 mois de prison pour ses délits de chauffard.
Le futur père était absent lors de son procès à Yverdon.
Ce lundi devant le Tribunal correctionnel du Nord vaudois, les juges sont un tantinet irrités. Cité à comparaître en début d'année, leur prévenu ne se présente pas. Une attitude perçue comme un ultime pied de nez à l'autorité, cerise sur le gâteau multicouches servi à la justice vaudoise. Entre 2020 et 2023, le trentenaire a commis une série de violations graves qualifiées des règles de la circulation routière.
L'habitant de la Broye, qui a admis en procédure l'essentiel de ses torts, est donc jugé par défaut. En 2020, ce «passionné de voitures et de vitesse», avait constitué un groupe WhatsApp d'une septantaine de membres et orchestré plusieurs rendez-vous destinés à faire rugir les moteurs. Des vidéos montrent par exemple une course à deux voitures de front sur la route de Berne, entre Moudon et Lucens, à 160 puis à 226 km/h entre Moudon et Henniez. En pleine journée, alors que la voie est ouverte au trafic. Sur les vidéos versées au dossier, on voit d'autres automobilistes croiser en sens inverse, par chance sans conséquence.
À 200 sur la route de Berne
Au même endroit, sur le siège passager, le prévenu s'essaye à la mesure de vitesse et enregistre 200 km/h. Et ainsi de suite, pendant des mois, sur l'autoroute entre la Maladière et Écublens (pointe à 200 km/h), sur l'A9 entre Montreux et Vevey (219 km/h atteints) et aux abords de Lausanne, où il commet un excès de 17 km/h tout en se filmant en train de brandir des billets de 1000 francs. Le plus grand différentiel par rapport à la vitesse maximale autorisée atteint +112 km/h.
À Moudon, le long et large tronçon rectiligne dessiné par la route de Berne a été plusieurs fois le théâtre des courses organisées par le prévenu.
24 HEURES
Par la voix de son avocate, le pilote se défend d'avoir été l'organisateur des rodéos, mais le procureur Christian Maire n'y croit pas. C'est le prévenu qui lançait les initiatives et encourageait ses camarades, les assurant notamment de l'absence de radars: «Il a pris des risques insensés et mis en danger de nombreux usagers, son attitude est gravement irresponsable.»
Ce Suisse est aussi poursuivi pour tentative d'extorsion et chantage sur son ex-beau-père et pour avoir véhiculé le fils de son amie sans rehausseur ni ceinture, à bord d'un véhicule défectueux et non assuré. C'est le pompon pour le Parquet, qui ne voit d'autre option qu'une «réponse pénale sévère» et requiert 48 mois de détention, une peine incompatible avec le sursis. C'est néanmoins ce qu'espère obtenir la défense, avançant l'évolution favorable de son client.
Le trentenaire entre dans le cercle étroit des auteurs vaudois de délits de chauffard (en moyenne une quarantaine de cas annuellement dans le canton, selon l'Office fédéral de la statistique). Il sera fixé sur son sort pénal dans quelques jours. Sur le plan administratif, ces infractions l'exposent à un long retrait de permis.
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Flavienne Wahli Di Matteo est chroniqueuse judiciaire au sein de la rubrique Vaud et régions de 24 heures, qu'elle a intégrée en 2012. Avant cela, elle a travaillé dans les rubriques locales de plusieurs médias en presse écrite, radio et télévision. Plus d'infos
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