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Le smartphone qui vibre en cours, c'est fini, même pour les gymnasiens vaudois

Le smartphone qui vibre en cours, c'est fini, même pour les gymnasiens vaudois

24 Heures19 hours ago
La traditionnelle conférence de presse de la rentrée scolaire avait lieu ce mercredi. Tour des nouveautés qui attendent les jeunes, dès lundi 18 août. Publié aujourd'hui à 06h28
Les appareils connectés devront désormais être mis en mode silencieux et rangés dans un sac ou un casier durant le temps d'enseignement.
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En bref:
Lundi prochain, 134'492 jeunes feront leur rentrée scolaire dans les établissements vaudois, soit 613 de plus que l'année précédente. Ce mercredi, la traditionnelle conférence de presse sur la rentrée scolaire a permis à Frédéric Borloz , chef du Département de l'enseignement et de la formation professionnelle (DEF), de mettre en lumière quelques nouveautés et défis qui attendent le système éducatif. Tour d'horizon. Serrage de vis pour les smartphones au postobligatoire
Les étudiants des gymnases et des écoles professionnelles ne pourront plus laisser traîner leur smartphone sur leur bureau pendant les cours. Les appareils connectés devront désormais être mis en mode silencieux et rangés dans un sac ou un casier durant le temps d'enseignement. «Le climat scolaire doit favoriser l'attention des élèves, souligne Lionel Eperon, directeur général de l'enseignement postobligatoire (DGEP). Nous devons agir sur tout ce qui risque de nuire à leur capacité de concentration.» Les élèves pourront toutefois utiliser leur téléphone entre les cours et pendant la pause de midi. Rappelons que dans l'école obligatoire, l'utilisation de tels appareils est interdite en dehors des activités pédagogiques spécifiques depuis 2019. «Il serait impossible d'interdire par principe l'utilisation des outils connectés dans le postobligatoire, les élèves étant majeurs et propriétaires de leur appareil.» L'objectif est avant tout d'harmoniser les pratiques et de «réguler intelligemment», certains enseignants ou établissements se montrant plus permissifs que d'autres. Une application pour faciliter les échanges avec les parents
Pour consolider la relation école-famille, le DEF est sur le point de développer une application mobile «faite maison», sorte de canal de communication officiel et sécurisé. Elle facilitera en premier lieu les échanges avec les parents d'une classe, remplaçant les circulaires qui se perdent au fond du sac ou l'utilisation de messageries tierces jugées problématiques pour la confidentialité et exigeant une disponibilité constante des enseignants. D'autres fonctionnalités, comme la mise à disposition des horaires ou la gestion des absences, seront ajoutées dans un second temps. Le lancement de l'application est prévu pour janvier 2026 dans plusieurs écoles pilotes, puis le dispositif sera déployé progressivement dans la totalité des établissements de la scolarité obligatoire.
Frédéric Borloz, conseiller d'État chargé de l'éducation, en août 2024.
Odile Meylan Concluants, les congés jokers repartent pour un tour
Grande nouveauté de la dernière rentrée, les congés jokers seront reconduits. «Les résultats du premier bilan sont à la fois bons et mauvais», résume Frédéric Borloz. «Cette offre répond à une véritable attente des familles. On constate que parents et élèves sont satisfaits et que le nombre total de congés est resté plutôt stable, notamment grâce à une diminution des arrêts maladie très brefs.» Quelques ajustements sont néanmoins prévus, le bilan des enseignants et directeurs s'avérant plus mitigé. Au programme: une amélioration de la communication avec les parents, la résolution de problèmes techniques liés au système informatique des absences, ainsi que la question du surplus de congés en fin d'année. Des compétences alternatives à mettre dans le CV
Facilité de contact, négociation, gestion des émotions, travail en équipe ou condition physique… Ces compétences pourront un jour figurer dans le CV de jeunes qui se lancent dans le monde du travail ou souhaitent poursuivre leurs études. Au total, 28 compétences dites «transversales» ont été définies par la Conférence intercantonale romande de l'instruction publique. Cet outil offrira un profil complémentaire aux élèves, au-delà du traditionnel carnet de notes. Aussi, chaque élève de 10e année recevra un document attestant de ses trois compétences transversales les plus marquées. Trois établissements participeront à une phase pilote dès la rentrée 2025, avant que le dispositif ne soit étendu. Interdiction stricte des objets dangereux
À la suite de cas de menaces et d'agressions survenus au printemps, un questionnaire a été envoyé à tous les établissements de la DGEO pour évaluer la nature et l'ampleur des incidents. Depuis lors, un train de mesures a été élaboré, en coordination avec la police cantonale. Celles-ci comprennent notamment la distribution de flyers et circulaires, la diffusion de vidéos d' eCop François sur les réseaux sociaux, ainsi que des cours de sensibilisation dans les classes de 8e. Une nouvelle directive de la Direction générale de l'enseignement obligatoire (DGEO) est aussi en cours d'élaboration; elle prévoit l'interdiction de détenir et d'utiliser tout objet considéré comme dangereux dans le périmètre de l'école durant le temps scolaire. Concernant la DGEP, le fait que certains apprentissages nécessitent l'utilisation d'objets potentiellement dangereux – comme des ciseaux ou des outils de serrurerie – sera pris en compte. Ces outils pédagogiques ne seront donc pas interdits dans le cadre de la formation, mais leur usage fera l'objet d'une surveillance particulière. Enfin, il sera formellement interdit d'apporter son arme de service dans les établissements lors de l'école de recrues ou des cours de répétition. Des ressources ciblées pour les 1-2P
Les problématiques liées à l'entrée en scolarité restent préoccupantes aux yeux du canton, ces degrés étant jugés cruciaux pour la suite du parcours éducatif. Des ressources ciblées pour ces classes ont été présentées ce mercredi. Parmi les mesures déployées fin 2024, on trouve 615 périodes de mesures ordinaires, 2800 périodes d'assistanat à l'intégration, 1511 périodes de cours intensif en français et 1147 périodes d'enseignement à double commande. Dans la foulée de la conférence de presse menée par Frédéric Borloz, le Parti socialiste vaudois s'est néanmoins fendu d'un communiqué fustigeant un «silence assourdissant face aux revendications des syndicats et des enseignantes et enseignants de 1-2P». La Société pédagogique vaudoise (SVP), qui revendique «un meilleur encadrement pédagogique dans les classes 1-2P et la mise en place de mesures urgentes provisoires pour les domaines de l'enseignement spécialisé et socio-éducatif», fait aussi part de ses inquiétudes. «Les besoins du terrain sont clairs. Il appartient maintenant aux décideurs de répondre avec des moyens et des choix politiques à la hauteur des enjeux», affirme Gregory Durand, président.
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Marine Dupasquier est journaliste à la rubrique Vaud & Régions depuis 2020 et couvre essentiellement la région de Nyon. Sensible aux thématiques locales, elle a effectué ses premières piges au Journal de Morges. Plus d'infos
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24 Heures

timean hour ago

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Pollution plastique: Les négociations prolongées mais restent dans le flou

Les discussions ont été prolongées in extremis jeudi soir dans un climat de confusion. Entre pays ambitieux et nations pétrolières, le fossé paraît insurmontable. Publié aujourd'hui à 00h47 Mis à jour il y a 11 minutes Délégués, activistes et membres de la société civile attendent devant le hall de l'assemblée aux bureaux des Nations Unies à Genève, lors de la journée finale des négociations d'un traité mondial sur la pollution plastique, le 14 août 2025. AFP La négociation internationale pour élaborer un traité sur la pollution plastique a été prolongée in extremis jusqu'à vendredi par le diplomate qui préside les débats à Genève, ouvrant un frêle espoir de compromis, mais sans vision claire de la fin du processus. «Comme les consultations sur mon projet de texte révisé sont toujours en cours, cette plénière est donc ajournée et se réunira le 15 août 2025, à une heure à déterminer», a déclaré Luis Vayas Valdivieso, le diplomate équatorien qui préside aux négociations à Genève. Théoriquement, la séquence de négociations CNI5-2, qui a débuté à Genève le 5 août, devait s'arrêter à minuit ce 14 août. Durant de longues heures d'attente, de négociations de couloir, de rencontres informelles jeudi, un chef de délégation a dit à l'AFP qu'il était convaincu qu'il y aura un texte» de compromis, tandis qu'un autre, venu d'un autre continent, se désespérait de ne voir «ni texte, ni mode d'emploi», craignant un échec complet de la longue négociation entamée il y a plus de deux ans à Nairobi. «Jamais vu ça» «C'est un tel bazar. Je n'ai jamais vu ça!» a commenté pour l'AFP, Aleksandar Rankovic, un observateur du groupe de réflexion The Common Initiative. De fait, Luis Vayas Valdivieso a subi une sévère rebuffade mercredi lorsque son texte de synthèse a été rejeté par la quasi-totalité de l'assemblée plénière des Nations unies réunissant quelque 185 pays. Depuis il a travaillé, directement avec les chefs de délégations régionales pour tenter de retrouver un accord résolvant la quadrature du cercle entre les pays dits à forte ambition et ceux qui s'opposent à toute régulation forte de l'industrie du plastique, essentiellement des pays pétroliers ou producteurs de plastique. Au cours de l'après-midi, la séance plénière annoncée le matin a été repoussée à 18H00, 19H00, 21H00 pour finalement se tenir juste avant minuit heure locale. Elle n'a duré que quelques minutes. Minces chances de trouver un accord Les chances de trouver un accord, après trois ans de négociations, semblent très minces, étant donné les profondes divisions qui demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet. Les «ambitieux», dont l'Union européenne, le Canada, l'Australie, beaucoup de pays d'Amérique latine, d'Afrique et d'îles, veulent nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine. En face, les pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production de plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux. «Le manque d'ambition dans le texte présenté (mercredi) aux Nations unies est inacceptable», a jugé le président français Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux jeudi. Sous l'œil des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, les pays représentés avaient ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024. Le sujet est d'autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s'accélère: si rien n'est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d'ici 2060, selon les prévisions de l'OCDE. Or moins de 10% est recyclé. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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Pendant sept ans, la Ville a facturé des frais indus à des couples majoritairement étrangers. Elle pourrait avoir à rembourser près de 3 millions de francs. Publié aujourd'hui à 20h17 L'Hôtel de Ville de Copenhague, où des milliers de personnes se disent oui chaque année. Getty Images En bref: Grâce à des procédures de mariage plus simples qu'ailleurs en Europe, Copenhague attire chaque année de nombreux couples étrangers qui y viennent pour se dire oui. La capitale danoise est ainsi devenue l'un des hauts lieux du mariage en Europe. La population tire profit de ce boom. L'année dernière, près de 5000 couples internationaux se sont mariés à Copenhague, selon la Chambre de commerce danoise. Au total, ils ont dépensé 120 millions de couronnes (15 millions de francs) dans les hôtels et restaurants, ainsi que chez les fleuristes et les photographes de la ville. Mais le commerce local n'est pas le seul à en profiter. La Ville bénéficie elle aussi de cette affluence. Depuis 2018, elle facture des frais aux couples. La Xommune a demandé jusqu'à 4500 couronnes (560 francs) pour une cérémonie à l'Hôtel de Ville. Or, ces frais ont été facturés à tort, comme le reconnaît la Ville. En effet, selon la loi danoise, de tels frais ne peuvent être prélevés que si la cérémonie se déroule en dehors de l'Hôtel de Ville, ce qui entraîne alors des coûts supplémentaires. Des frais indus facturés à 12'000 couples Au cours des sept dernières années, la taxe a été facturée à environ 12'000 couples. La Ville pourrait être contrainte de rembourser 23 millions de couronnes (2,9 millions de francs). La manière dont elle compte gérer ces remboursements est encore incertaine. La plupart des couples concernés vivent à l'étranger. «Il est vraiment regrettable et triste que cette pratique illégale ait eu lieu», a déclaré Mia Nyegaard. L'adjointe au maire chargée de la Culture et des Loisirs s'exprimait dans le journal danois « Avisen Danmark ». «La commission doit désormais se pencher sur la suite à donner à cette affaire», a-t-elle ajouté. L'affaire provoque de vives réactions politiques. Niels Peder Ravn , membre conservateur de la commission, a déclaré au journal britannique « The Guardian »: «Je considère cette situation comme scandaleuse, car ce sont les contribuables qui vont devoir rembourser l'argent.» Niels Peder Ravn s'inquiète également du «nombre incalculable d'heures de travail» qui seront nécessaires pour retrouver les couples concernés. Certains responsables politiques proposent de modifier la loi afin de pouvoir facturer légalement des frais de mariage aux couples étrangers. Traduit de l'allemand par Laura Antonietti. Lire aussi Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Simone Steiner est journaliste au Tages-Anzeiger. Elle écrit sur les événements actuels dans les domaines de la politique, de l'économie et de la société. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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