
Pollution plastique: Les négociations prolongées mais restent dans le flou
Publié aujourd'hui à 00h47 Mis à jour il y a 11 minutes
Délégués, activistes et membres de la société civile attendent devant le hall de l'assemblée aux bureaux des Nations Unies à Genève, lors de la journée finale des négociations d'un traité mondial sur la pollution plastique, le 14 août 2025.
AFP
La négociation internationale pour élaborer un traité sur la pollution plastique a été prolongée in extremis jusqu'à vendredi par le diplomate qui préside les débats à Genève, ouvrant un frêle espoir de compromis, mais sans vision claire de la fin du processus.
«Comme les consultations sur mon projet de texte révisé sont toujours en cours, cette plénière est donc ajournée et se réunira le 15 août 2025, à une heure à déterminer», a déclaré Luis Vayas Valdivieso, le diplomate équatorien qui préside aux négociations à Genève.
Théoriquement, la séquence de négociations CNI5-2, qui a débuté à Genève le 5 août, devait s'arrêter à minuit ce 14 août.
Durant de longues heures d'attente, de négociations de couloir, de rencontres informelles jeudi, un chef de délégation a dit à l'AFP qu'il était convaincu qu'il y aura un texte» de compromis, tandis qu'un autre, venu d'un autre continent, se désespérait de ne voir «ni texte, ni mode d'emploi», craignant un échec complet de la longue négociation entamée il y a plus de deux ans à Nairobi. «Jamais vu ça»
«C'est un tel bazar. Je n'ai jamais vu ça!» a commenté pour l'AFP, Aleksandar Rankovic, un observateur du groupe de réflexion The Common Initiative.
De fait, Luis Vayas Valdivieso a subi une sévère rebuffade mercredi lorsque son texte de synthèse a été rejeté par la quasi-totalité de l'assemblée plénière des Nations unies réunissant quelque 185 pays.
Depuis il a travaillé, directement avec les chefs de délégations régionales pour tenter de retrouver un accord résolvant la quadrature du cercle entre les pays dits à forte ambition et ceux qui s'opposent à toute régulation forte de l'industrie du plastique, essentiellement des pays pétroliers ou producteurs de plastique.
Au cours de l'après-midi, la séance plénière annoncée le matin a été repoussée à 18H00, 19H00, 21H00 pour finalement se tenir juste avant minuit heure locale. Elle n'a duré que quelques minutes. Minces chances de trouver un accord
Les chances de trouver un accord, après trois ans de négociations, semblent très minces, étant donné les profondes divisions qui demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet.
Les «ambitieux», dont l'Union européenne, le Canada, l'Australie, beaucoup de pays d'Amérique latine, d'Afrique et d'îles, veulent nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine. En face, les pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production de plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux.
«Le manque d'ambition dans le texte présenté (mercredi) aux Nations unies est inacceptable», a jugé le président français Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux jeudi.
Sous l'œil des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, les pays représentés avaient ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.
Le sujet est d'autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s'accélère: si rien n'est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d'ici 2060, selon les prévisions de l'OCDE. Or moins de 10% est recyclé. Newsletter
«Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres newsletters
AFP
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


24 Heures
4 hours ago
- 24 Heures
Drame en Suède: Une personne tuée dans une fusillade près d'une mosquée
Une fusillade a éclaté à Örebro, une ville du sud du pays, probablement liée à des rivalités entre gangs criminels organisés. L'auteur est recherché. Publié aujourd'hui à 18h59 La police utilise un chien lors de son enquête sur les lieux à l'extérieur d'une mosquée après une fusillade qui a fait plusieurs blessés à Örebro, en Suède, le 15 août 2025. AFP/FREDRIK SANDBERG Une personne a été tuée et une autre blessée dans une fusillade vendredi près d'une mosquée à Örebro, ville du sud de la Suède, qui serait liée à des rivalités entre gangs criminels organisés, a indiqué la police. Un homme «âgé d'environ 25 ans est décédé des suites de ses blessures», a précisé la police dans un communiqué, sans précision sur l'état de la personne qui a été blessée. Selon des médias locaux, la fusillade s'est produite alors que les fidèles quittaient la mosquée après la prière du vendredi, provoquant un mouvement de panique et de fuite. L'une des personnes blessées a été touchée alors qu'elle sortait de la mosquée, selon la même source. La police a exhorté le public à rester à l'écart des lieux pendant les recherches pour retrouver le tireur. Un témoin a assuré à la chaîne publique suédoise SVT qu'il se tenait à quelques mètres de l'un des hommes touchés par les balles. «Il sortait de la mosquée. Puis un autre homme s'est approché et a tiré quatre ou cinq coups de feu», a déclaré cet homme, dont l'identité n'a pas été révélée. Un événement «isolé» Selon un porte-parole de la police, Lars Hedelin, interrogé par le quotidien Aftonbladet, la fusillade est probablement un événement «isolé» et ne visait pas la mosquée elle-même. Dans un communiqué la police a indiqué que cette attaque était liée au «milieu du crime organisé». «La police a ouvert une enquête préliminaire pour tentative de meurtre.», a-t-elle aussi indiqué. «Nous recherchons actuellement activement le ou les auteurs», a précisé à l'AFP Anders Dahlman, porte-parole de la police. «Nous interrogeons des témoins et l'enquête technique est en cours», a-t-il ajouté. La police n'a pas souhaité confirmer l'âge ni le sexe des deux blessés, ni la gravité de leur état. Tous deux ont été transportés à l'hôpital pour y être soignés. Un d'eux est décédé. Elle n'a pas non plus donné de précisions sur les circonstances de l'attaque. Pire fusillade en février En février, Örebro a connu la pire fusillade de l'histoire en Suède: un homme de 35 ans est entré dans un centre de formation pour adultes et a abattu 10 personnes avant de retourner son arme contre lui. Fin avril, trois personnes avaient été tuées à Uppsala, à une soixantaine de kilomètres au nord de Stockholm. Autrefois connue pour ses faibles taux de criminalité, la Suède peine à endiguer une guerre des gangs qui y sévit depuis plusieurs années. Les réseaux criminels sont impliqués dans le trafic de drogue et d'armes, la fraude aux prestations sociales, ainsi que dans les fusillades et les attentats à la bombe qui ont régulièrement sévi dans le pays ces dernières années. Opérations depuis l'étranger Selon la police, les chefs des réseaux criminels opèrent de plus en plus depuis l'étranger, orchestrent des meurtres et des attaques via les réseaux sociaux et recrutent souvent de jeunes enfants n'ayant pas atteint l'âge de la responsabilité pénale pour mener à bien les attaques. La violence par armes à feu en Suède entraîne environ quatre morts par million d'habitants chaque année, un chiffre bien supérieur à la moyenne européenne de 1,6, selon le Conseil national suédois pour la prévention de la criminalité (Bra). Mais le nombre de personnes tuées en Suède est tombé en 2024 à son plus bas niveau depuis 2014, selon un rapport du Conseil national suédois pour la prévention du crime (Bra) publié fin mars. La police suédoise a indiqué en janvier que le nombre de fusillades avait diminué en 2024 pour la deuxième année consécutive, avec 296 fusillades, soit une baisse de 20% par rapport à l'année précédente. Dans ce pays de 10,6 millions d'habitants, 92 cas de violence mortelle ont été enregistrés en 2024, soit 29 de moins qu'en 2023, selon le Bra. Fusillade en Suède Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
4 hours ago
- 24 Heures
Un ado à moto flashé à 110 km/h en zone 50 à Corseaux
Accueil | Vaud | Faits divers | Le jeune de 16 ans a été interpellé à Corseaux. Son permis d'élève conducteur lui a été retiré et une procédure pénale a été ouverte. Publié aujourd'hui à 19h01 Le conducteur de 16 ans possédait uniquement un permis d'élève catégorie A1. Le Tribunal des mineurs a ouvert une procédure pénale pour délit de chauffard. Getty Images Un adolescent de 16 ans a été interpellé pour un excès de vitesse substantiel à Corseaux, après avoir circulé à 110 km/h dans une zone limitée à 50 km/h. Les faits se sont déroulés le 4 août en début de soirée lors d'un contrôle radar effectué sans poste d'interception sur la route de Châtel-Saint-Denis, rapporte Police Riviera . Le contrevenant, titulaire d'un permis d'élève conducteur de catégorie A1 et domicilié dans le canton de Vaud, conduisait un motocycle de 125 cm³. Sa vitesse retenue après déduction de la marge de sécurité était de 106 km/h, soit plus du double de la limite autorisée. À la suite de ce constat, une patrouille de Police Riviera s'est rendue au domicile du jeune conducteur peu après les faits. Ce dernier a été conduit au poste de police de Clarens pour y être auditionné. Son permis d'élève conducteur lui a été immédiatement retiré. Un délit de chauffard Le Tribunal des mineurs a été informé de la situation et le président de service a ouvert une procédure pénale à l'encontre de l'adolescent. Cet excès de vitesse entre dans la catégorie des délits de chauffard selon les dispositions de Via sicura. Dans son communiqué, Police Riviera rappelle que selon les dispositions de Via sicura entrées en vigueur le 1er janvier 2013, un dépassement de 50 km/h ou plus dans une zone limitée à 50 km/h constitue un délit de chauffard. Cette infraction est passible d'une peine privative de liberté de 1 à 4 ans et d'un retrait de permis d'au moins deux ans. Les autorités soulignent que la vitesse inadaptée reste l'une des causes principales d'accidents graves sur les routes vaudoises. Elles invitent tous les usagers à respecter les limitations de vitesse et à adapter leur conduite aux conditions de la route afin d'éviter de mettre en danger leur vie et celle d'autrui. Un autre délit de chauffard Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
6 hours ago
- 24 Heures
Des pompiers romands en renfort au Monténégro pour lutter contre des incendies
Accueil | Monde | Faits divers | Face aux feux qui ravagent le pays, Berne a répondu présent avec hommes et matériel. Une mission qui s'inscrit dans un contexte de multiplication des incendies en Europe. Publié aujourd'hui à 17h30 La Suisse envoie 22 pompiers au Monténégro pour combattre les incendies dévastateurs. Les autorités monténégrines luttent contre des flammes attisées par des vents persistants. AFP La Suisse a répondu à l'appel de détresse du Monténégro en déployant des sapeurs-pompiers et un important dispositif de lutte contre les incendies qui ravagent actuellement le pays. Elle a déployé en urgence une mission de soutien comprenant 22 sapeurs-pompiers et plusieurs véhicules spécialisés, rapporte le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué ce vendredi 15 août. Depuis ce jour, des membres du Service d'incendie et de secours (SIS) de Genève, du Service de protection et sauvetage de Lausanne, de l'Établissement cantonal d'assurance du canton de Vaud (ECA) et du Centre de secours et d'incendie de la région de Sierre sont à pied d'œuvre dans les zones affectées. Aide internationale vitale Leur mission consiste à combattre les feux de végétation, défendre des infrastructures critiques et renforcer les moyens urbains locaux. Une situation critique exigeant une aide internationale. Les autorités monténégrines ont mobilisé l'ensemble de leurs ressources nationales, incluant hélicoptères de l'armée et de la police, des pompiers et des volontaires. Malgré ces efforts, les vents persistants continuent d'alimenter les flammes, rendant certaines zones incontrôlables. De nombreuses évacuations ont été ordonnées face à l'avancée des incendies. C'est face à cette situation critique que le Monténégro a sollicité l'aide internationale, demande à laquelle la Suisse a rapidement répondu. Multiplication des incendies Dès mercredi, un prédétachement composé de deux collaborateurs de la Direction du développement et de la coopération (DDC) et trois officiers du SIS de Genève s'était rendu à Podgorica pour préparer l'arrivée des renforts et coordonner les opérations avec les autorités locales. Ce déploiement marque la première opération conjointe entre la DDC et le SIS de Genève depuis la signature d'un accord de collaboration au printemps 2025. La mission est placée sous l'égide de la DDC et s'inscrit dans le cadre des efforts internationaux pour soutenir le Monténégro face à cette catastrophe naturelle. La situation en Europe reste toujours préoccupante avec la multiplication des feux de forêt, particulièrement dans le bassin méditerranéen, où plusieurs pays font face à des incendies d'une ampleur exceptionnelle. Plus sur les incendies en Europe Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.