logo
Sécheresse : la situation « déjà préoccupante » sur l'eau, « 18 départements en situation de crise »

Sécheresse : la situation « déjà préoccupante » sur l'eau, « 18 départements en situation de crise »

Le Parisien5 days ago
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a jugé ce lundi « déjà préoccupante »
la situation de la ressource en eau en France
, « impact du dérèglement climatique » selon elle, lors
d'un déplacement à Orléans (Loiret)
consacré notamment à la sécheresse.
« 18 départements sont en situation de crise et 48 départements font l'objet de mesures de restriction », « alors même que les nappes ne sont pas dans une situation très dégradée par rapport à 2022 et 2023 », a affirmé Agnès Pannier-Runacher. Dans certains départements, seules des parties bien définies du territoire sont concernées par ces alertes. Selon son cabinet, les départements des Ardennes, de l'Aude, de la Charente, de la Dordogne, de la Gironde, de l'Indre et de l'Indre-et-Loire sont par exemple en situation de crise.
« Il faut faire en sorte que notre capital eau de ce début d'été soit conservé le plus longtemps possible, jusqu'à ce que nous disposions de précipitations qui le rechargent », a justifié la ministre, au sujet de mesures qualifiées de « bon sens ». Sourçant le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), son entourage précise que 87% des nappes surveillées ont un niveau qui diminue, contre 62% en 2024. 39% possèdent des niveaux inferieurs aux normales mensuelles (17% en 2024).
La situation est « contrastée », a détaillé Agnès Pannier-Runacher : la « région parisienne, l'est lyonnais en particulier, sont en bonne posture » avec « un haut niveau d'optimisme ». Mais d'autres régions sont « déjà avec des niveaux d'eau qui sont bas, voire très bas ». La Bretagne, certaines zones des Hauts-de-France, le Massif central sont par exemple plutôt en situation « intermédiaire ».
Mais parmi les régions qui suscitent le plus de vigilance, Agnès Pannier-Runacher a cité « le Languedoc », une région qui fait face « depuis trois ans très fortement au dérèglement climatique », et déjà confrontée à des nappes phréatiques à des niveaux « très bas ». « Cela doit être une invitation à la vigilance pour tous sur notre usage de l'eau », a-t-elle ajouté. La situation reste également « très préoccupante » dans les Pyrénées-Orientales, selon le cabinet d'Agnès Pannier-Runacher.
Ces conséquences sur l'eau sont « l'impact du dérèglement climatique, un impact avec lequel nous allons devoir apprendre à vivre en pilotant les risques, en faisant en sorte de les réduire », a conclu la ministre.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Droits de douane à 30% : «C'est une folie tarifaire !»
Droits de douane à 30% : «C'est une folie tarifaire !»

Le Figaro

time2 hours ago

  • Le Figaro

Droits de douane à 30% : «C'est une folie tarifaire !»

ENTRETIEN - L'économiste Antoine Bouët est persuadé d'un «coup de bluff» de la part du président des États-Unis, qui semble ainsi vouloir «accélérer le dénouement des négociations» avec l'Union européenne. Antoine Bouët est économiste. Depuis le 1er octobre 2022, il est directeur du Centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII) et est également professeur d'économie à l'Université de Bordeaux. LE FIGARO. - L'annonce de Donald Trump de l'imposition de droits de douane de 30% pour l'Union européenne fait vivement réagir. Était-elle prévisible ? Publicité Antoine BOUËT. - Oui et non, parce que si l'on s'en tient à ses propos tenus la semaine dernière, le président des États-Unis avait annoncé que les négociations étaient en cours. Et en même temps, voilà, c'est Donald Trump et il avait déjà annoncé des surcharges tarifaires sur pas mal de pays ces derniers temps : le Japon, la Corée du Sud... Il a annoncé aussi des nouveaux tarifs sur le cuivre. Ce qui devient complètement incohérent parce que si on veut faire du protectionnisme, il ne faut surtout pas le faire sur des matières premières, puisque ça augmente le prix des inputs (éléments entrants dans la production d'un bien, NDLR). Donc maintenant, aux États-Unis, l'acier, l'aluminium, le cuivre et peut-être maintenant bientôt le bois vont être plus chers et cela va gêner les industries. Antoine Bouët est le directeur du CEPII depuis le 1er octobre 2022. CEPII Que risque l'Union européenne ? C'est un peu une folie tarifaire. En même temps, il y a une négociation qui est en cours avec l'Union européenne qui - a priori - allait être dénouée le 1er août. Manifestement, Donald Trump a envie de mettre la pression sur les négociations pour qu'elle cède sur davantage de points, en menaçant d'un droit de douane qui est plus élevé que prévu. Si effectivement, cela se traduit par l'augmentation de 30 points de pourcentage des droits de douane sur les produits importés de l'Union européenne, ça va coûter cher à l'Union européenne. Surtout pour l'Allemagne et pour la France, dans certains secteurs. Sur le secteur des boissons et des alcools, cela risque d'être assez dur ainsi que sur l'automobile, l'aéronautique et les équipements. Donc est-ce qu'il y aura des exemptions sur ces secteurs ? C'est difficile à dire, mais 30% c'est très cher pour l'Union européenne. Publicité Sachant que ça va être aussi être payé par les ménages et les entreprises américains, il risque d'y avoir dans les prochains mois une augmentation de l'inflation aux États-Unis plutôt autour de 3% au lieu de 2 ou 2,5% cette année. Les entreprises américaines risquent aussi payer plus cher tout un tas de matières premières. Le problème est de savoir si cela va accélérer une annonce de représailles de la part de l'Union européenne qui en avait déjà évoqué contre les tarifs dans l'acier et de l'aluminium. Comment pourrait réagir et répondre l'Union européenne ? Il devait y avoir, sur les tarifs réciproques annoncés le 2 avril, la possibilité de représailles européennes sur 95 milliards de produits. On va voir ce que va faire l'Union européenne, mais il y a un problème car le flux de commerce des États-Unis vers l'Europe est évidemment beaucoup plus petit que le flux de commerce de l'Europe vers les États-Unis. Il est donc plus difficile pour l'Union européenne de trouver des produits sur lesquels on peut exercer des représailles. Mais il y a des pistes, cela pourrait être des biens de consommation finale. Il faut aussi éviter des biens sur lesquels les chaînes de valeur européennes reposent beaucoup sur les importations en provenance des États-Unis, donc il faut faire très attention à ne pas remettre en cause leur résilience. Je pense par exemple à des biens dans l'aéronautique ou dans la pharmacie. Après est-ce qu'on va faire des représailles ailleurs ? Cela pourrait être des restrictions d'exportation sur les fertilisants, sur les inputs chimiques, sur les inputs organiques et inorganiques, sur les appareils de photolithographie sur lesquels les entreprises européennes sont très compétitives. Et si l'on veut faire très mal, on peut même faire des restrictions d'exportation sur les vaccins, mais ce serait peut-être moralement condamnable. Tout ça est un peu délirant. À lire aussi Droits de douane à 30% : Trump met l'Union européenne sous pression maximale Publicité Peut-on parler de coup de bluff de la part du président des États-Unis ? Ces 30% sont quand même très surprenants, c'est vraiment transactionnel pour faire pression sur l'Union européenne, pour qu'elle cède en s'engageant à davantage acheter du gaz naturel liquéfié ou encore des armements. Manifestement, Donald Trump souhaite, depuis une semaine accélérer le dénouement des négociations. Beaucoup assurent que «Trump always chicken out» - «Trump se dégonfle toujours» - donc il a envie de prouver le contraire. Peut-être que les négociations traînent trop à son goût du côté européen et il souhaite faire pression à l'approche de l'échéance du 1er août. En attendant, ces droits de douane ne sont pas encore mis en place non plus. Mais s'ils ne seront pas forcément appliqués, il n'en demeure pas moins qu'une partie du protectionnisme américain pourrait rester autour de 10 points de pourcentage en plus de droits de douane. Tout simplement parce que les États-Unis estiment qu'il faut faire payer aux pays étrangers la protection militaire, le dollar, les bons du Trésor... Il a l'impression qu'avec un tarif de droits de douane plus élevé, il portera tort uniquement aux pays étrangers, mais il se trompe sur l'analyse parce qu'il portera tort à ses propres concitoyens, car ce sont aussi les ménages et les entreprises américains qui vont payer ces droits de douane. Je pense que cette partie est un coup de bluff, avec sans doute des droits de douane en plus d'au moins 10%. On aura peut-être plus en fonction de ce que l'Union européenne cédera ou pas. Mais 30%, les Allemands pousseront pour que ça ne touche pas un certain nombre de secteurs dont l'automobile. Est-ce que l'Union européenne pourrait céder ? Peut-être oui, sur des promesses d'achat supplémentaires.

«Peu importe l'âge, le sexe, la nationalité» : le recrutement par simulation, la méthode de France Travail pour contrer les pénuries de main-d'œuvre
«Peu importe l'âge, le sexe, la nationalité» : le recrutement par simulation, la méthode de France Travail pour contrer les pénuries de main-d'œuvre

Le Figaro

time6 hours ago

  • Le Figaro

«Peu importe l'âge, le sexe, la nationalité» : le recrutement par simulation, la méthode de France Travail pour contrer les pénuries de main-d'œuvre

Réservé aux abonnés GRAND RÉCIT - Alors que le marché du travail se tend, l'organisme promeut une méthode sans CV ni entretien pour dépasser les obstacles à l'embauche. «À partir de maintenant, vous vous appelez Dominique Martin». Certains sourient, d'autres restent concentrés et écoutent attentivement les consignes. Dans les locaux parisiens de France Travail, une dizaine de candidats sont réunis pour décrocher un poste de facteur. Ici, pas de CV, pas d'entretien. «Aujourd'hui, on va tester vos compétences, celles que vous avez acquises sans vous en rendre compte dans vos précédentes expériences», avance Maurice Garrigues, l'examinateur du jour. C'est le principe de la méthode de recrutement par simulation (MRS) développée par France Travail depuis le milieu des années 90. «La MRS permet de faire face à des recrutements en nombre ou de pourvoir des postes pour lesquels il y a des difficultés de recrutement liées au manque de candidats», détaille l'institution. Ce procédé tente effectivement de pallier l'inadéquation des compétences. Dans l'enquête annuelle sur les besoins en main-d'œuvre publiée par France Travail en mars 2025, les entreprises interrogées…

Relancer la filière du nickel en Nouvelle-Calédonie, l'enjeu majeur de l'accord «historique» signé ce samedi
Relancer la filière du nickel en Nouvelle-Calédonie, l'enjeu majeur de l'accord «historique» signé ce samedi

Le Figaro

time7 hours ago

  • Le Figaro

Relancer la filière du nickel en Nouvelle-Calédonie, l'enjeu majeur de l'accord «historique» signé ce samedi

S'il prévoit la création d'un État au sein de la République, le texte prévoit surtout de relancer cette filière particulièrement mise à mal ces dernières années. C'est une richesse inestimable autant qu'un poids lourd à porter. «Ressource stratégique pour le territoire et pour la souveraineté industrielle française et européenne», le nickel - minerai indispensable à la fabrication de batteries rechargeables mais très volatil sur le London Metal Exchange - est une denrée rare dans le monde, devenue un sujet de vives tensions en Nouvelle-Calédonie. Pourtant détenteur de 20 à 30% des réserves mondiales d'«or vert», l'archipel en est le quatrième producteur mondial, derrière l'Indonésie, les Philippines et la Russie. Rien d'étonnant donc à ce que cette matière première soit au cœur de l'«accord historique» signé ce samedi 12 juillet en vue de la création d'un «État de Nouvelle-Calédonie» au sein de la République et l'instauration d'une nouvelle nationalité calédonienne. Un plan dédié fait même partie du programme. De quoi relancer l'activité de transformation du nickel en province Nord «dans l'objectif d'équilibre du territoire et dans le cadre d'un projet industriel fondé sur la capacité technique et le financement de ses actionnaires». Le texte prévoit aussi de faciliter l'export de minerai dans le cadre d'une «doctrine renouvelée», avec le projet que le nickel calédonien reste «prioritairement transformé dans les usines présentes sur le territoire ou dans l'usine calédonienne offshore». Il mentionne par ailleurs un «accompagnement technique et financier de l'État» ainsi que «la transformation du système énergétique nécessaire à la filière nickel, avec l'objectif d'assurer une meilleure autonomie énergétique et de garantir la continuité de l'approvisionnement». Publicité Dans le cadre de cet accord toujours, l'État s'est également engagé, en particulier auprès de l'Union européenne, à «intégrer l'approvisionnement en nickel calédonien dans le cadre de la stratégie de souveraineté en matières premières critiques». De quoi permettre une «diversification des débouchés» pour la filière calédonienne. Et l'enjeu est d'autant plus fort que le nickel représente la première ressource économique du territoire et contribue à une part importante du PIB de la Nouvelle-Calédonie. Ce secteur assure en effet un quart des emplois directs et indirects de l'archipel : dans les mines, les usines métallurgiques, les transports, et les services associés. Le minerai est aussi crucial pour l'aval de la chaîne industrielle, puisqu'il entre dans la composition de l'acier inoxydable et des batteries automobiles. Relancer la compétitivité pour répondre à la forte demande Or, «la filière mondiale du nickel est aujourd'hui paradoxalement extrêmement fragile» bien que «considéré comme l'un des métaux de la transition énergétique à l'instar du cuivre et du lithium», explique Emmanuel Hache, directeur de recherche à l'IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques). Ce spécialiste des questions relatives à la prospective énergétique et à l'économie des ressources naturelles (énergie et métaux) affirmait notamment l'an passé que le nickel - principalement utilisé dans les alliages et l'acier inoxydables - allait ces prochaines années prendre une place de plus en plus importante dans le secteur des technologies bas-carbone et notamment les batteries. Avec un risque de tensions sur son approvisionnement. «À l'horizon 2040, on estime que les besoins pourraient augmenter de 75 % passant de 3,6 millions de tonnes aujourd'hui à plus de 6,2 millions de tonnes», pointait l'expert. Dans ce contexte, sa production n'est, en Nouvelle-Calédonie, pas à la hauteur des attentes. Alors que l'archipel «pourrait jouer un rôle important pour la sécurisation des approvisionnements de l'UE», la filière n'a malheureusement «pas démontré sa viabilité économique», tranchent les rédacteurs d'un rapport sur le sujet, réalisé par l'Inspection générale des finances en juillet 2023 à la demande d'Élisabeth Borne, alors première ministre. En visite dans l'archipel, Emmanuel Macron avait - à cette même époque - souhaité «bouger la 'doctrine nickel'». «La réalité, cruelle, c'est qu'aujourd'hui, la Nouvelle-Calédonie ne peut pas être compétitive parce qu'elle produit du nickel qui est beaucoup plus cher que celui de l'Indonésie ou d'autres», avait-il avancé, refusant d'investir dans ce secteur «pour financer des modèles improductifs». Relancer la compétitivité de la filière calédonienne de nickel est donc un véritable enjeu d'avenir, et répondre à la forte demande de cette matière première pourrait véritablement servir de tremplin économique pour l'archipel. Pour la première fois depuis longtemps, cet accord donne donc de l'espoir à tous les acteurs concernés. À commencer par la relance d'une activité de transformation du nickel en province Nord, majoritairement peuplée de Kanak, où l'usine a fermé l'an passé, mettant 1300 salariés au chômage. Déjà en 2016, le directeur de la Maison de la Nouvelle-Calédonie Joël Viratelle estimait que le nickel était «la clé du 'rééquilibrage' et du partage des richesses issus des accords de Matignon puis de Nouméa». «Il porte en lui les précieux ferments du destin commun», écrivait-il. Reste à savoir si l'avenir lui donnera raison.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store