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Les droits de douane de Donald Trump entrent en vigueur pour l'Europe, avec des zones d'ombre persistantes

Les droits de douane de Donald Trump entrent en vigueur pour l'Europe, avec des zones d'ombre persistantes

Le Figaro2 days ago
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DÉCRYPTAGE - Dix jours après l'accord annoncé en Écosse, le sort de l'acier, de l'aluminium, de l'automobile et des vins et spiritueux n'est pas entièrement réglé.
Alors que les droits de douane, négociés non sans brutalité par Washington, doivent entrer en vigueur ce jeudi 7 août, les détails de l'accord passé le 27 juillet avec l'Union européenne ne sont toujours pas réglés. La bulle bruxelloise se vide pour la pause estivale mais négociateurs et fonctionnaires européens continuent de peiner à se dépêtrer de la complexe mise en œuvre des décisions erratiques de Donald Trump, chef d'une offensive commerciale lancée au printemps.
Les deux parties doivent toujours accoucher d'un document commun, fixant un « cadre », non contraignant juridiquement, mais qui doit expliciter les points saillants de l'accord, les exemptions octroyées à certains produits et le cas particulier de l'acier et de l'aluminium. Document qui, quelques heures avant l'entrée en vigueur, fixée au 7 août à 0 h 01, heure de Washington (soit 6 h 01 à Bruxelles et Paris), n'était toujours pas finalisé. « Nous attendons maintenant que nos collègues américains confirment quelques derniers…
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Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Dopée par des subventions massives, la production d'acier ne faiblit pas, malgré une demande en berne. Le marché mondial sature, les prix chutent, et les industriels européens, étranglés par des coûts de production élevés et des objectifs de décarbonation, peinent à suivre. Le marché mondial de l'acier est en déséquilibre chronique. Alors que la demande ralentit, la production ne cesse de croître, tirée par des subventions publiques massives, notamment en Chine. Résultat : les prix s'effondrent, les marges s'amenuisent, et les sidérurgistes européens peinent à suivre. Selon L'OCDE, l'excès de capacités pourrait atteindre 721 millions de tonnes d'ici 2027, soit plus de deux fois et demi la production annuelle des pays de l'OCDE. «Le marché mondial de l'acier est profondément déséquilibré. Il y a trop d'acier pour une demande insuffisante, ce qui tire les prix vers le bas et met en péril la viabilité des producteurs», résume Anthony de Carvalho, responsable de l'unité acier de l'organisation. Il souligne par ailleurs que la Chine, dont la demande intérieure a chuté de 144 millions de tonnes en cinq ans, continue malgré tout d'augmenter ses capacités. «Quand une aciérie fait des pertes en Chine, elle ne ferme pas : elle est maintenue à flot par des prêts…

Graphiques en main, Trump présente des statistiques économiques alternatives
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ÉTATS-UNIS - Un président dans sa propre vérité. Donald Trump a présenté jeudi 7 août des statistiques économiques alternatives prouvant selon lui que les chiffres officiels ont été faussés « volontairement ». Une présentation qui intervient peu après le limogeage la patronne de la principale agence publique de statistiques de l'emploi. Devant les journalistes, convoqués en toute hâte dans le Bureau ovale pour une annonce qualifiée de « majeure » par un haut responsable, le président républicain a exhibé plusieurs graphiques en compagnie de Stephen Moore. Cet économiste travaillant avec le très conservateur centre de réflexion Heritage Foundation a affirmé que « durant les deux dernières années du gouvernement de Joe Biden, le Bureau des statistiques de l'emploi (BLS) avait surestimé les créations d'emploi de 1,5 million d'unités ». Face à cette « erreur gigantesque », le président républicain « a eu raison de demander à nommer un nouveau responsable » de cette agence fédérale, a assuré cet expert, conseiller de longue date de Donald Trump. « Je ne pense pas que c'était une erreur. Je pense que ça a été fait volontairement », a commenté le président américain. « Ce sont des données incroyables. Nous allons très bien », s'est-il félicité. Des chiffres « truqués » ? Selon les calculs de Stephen Moore, « durant les cinq premiers mois de mandat de Donald Trump, le revenu moyen des foyers, ajusté de l'inflation, a progressé de 1 174 dollars ». Le BLS revoit de manière régulière, à la hausse ou à la baisse, les données de l'emploi après la publication initiale, parfois de manière importante. La dernière révision d'importance, début août, a revu à la baisse de 258 000 emplois sur les deux derniers mois. Cette rectification a provoqué la fureur de Donald Trump qui a décidé dans la foulée de limoger la responsable du Bureau, accusée d'avoir « truqué les chiffres de l'emploi avant l'élection pour augmenter les chances de victoires de Kamala » Harris, son adversaire démocrate lors de la dernière élection présidentielle. Donald Trump avait voulu pendant son premier mandat nommer Stephen Moore à la Fed, la puissante banque centrale américaine. Il avait renoncé face à des critiques portant sur les qualifications de l'économiste ainsi que sur des commentaires sexistes émis par ce dernier.

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timea day ago

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Des pays continuent jeudi de négocier avec Washington dans l'espoir de réduire l'impact des surtaxes massives désormais imposées sur leurs produits par Donald Trump, qui entend remodeler le commerce international au profit des États-Unis. Appliquées depuis 00H01 (04H01 GMT) ces surtaxes viennent remplacer, pour les principaux partenaires commerciaux des États-Unis, les droits de douane de 10% mis en place en avril, qui restent cependant en vigueur pour plus d'une centaine de pays. Elles ont pour but, selon le président américain, de rééquilibrer les échanges entre les États-Unis et leurs partenaires, qui «profitent» d'après lui de la première puissance économique mondiale. «Il est minuit !!! Des milliards de dollars de droits de douane affluent maintenant vers les États-Unis d'Amérique», a-t-il claironné sur son réseau Truth Social quelques minutes après l'échéance. Publicité Ces surtaxes se situent dans une large fourchette, comprise entre 15% et 41%. Parmi les partenaires visés par les taux les plus élevés, la Suisse tentait toujours ces derniers jours de négocier avec Washington, dans l'espoir de faire baisser la surtaxe de 39% désormais appliquée aux produits helvétiques. En signe de bonne volonté, Berne a annoncé jeudi ne pas envisager «pour l'instant» de représailles sur les produits américains. Autres surtaxes à venir Le gouvernement sud-africain a annoncé de son côté que le président Cyril Ramaphosa s'était entretenu mercredi avec son homologue américain, Pretoria assurant que «les deux dirigeants se sont engagés à poursuivre leurs discussions». L'Afrique du Sud est le pays d'Afrique subsaharienne le plus durement visé, avec des droits de douane additionnels de 30% désormais imposés sur ses exportations. Avant l'entrée en vigueur de ces nouvelles taxes, le taux effectif moyen appliqué aux produits entrant aux États-Unis était déjà de 18,4%, soit le plus élevé depuis 1933, selon le centre de recherche Budget Lab de l'Université Yale. Ce taux devrait maintenant s'établir à près de 20%, selon les analystes de Pantheon Macroeconomics. Et de nouvelles annonces sont attendues, puisque le locataire de la Maison Blanche souhaite également taxer les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs importés. Ces derniers, ainsi que les puces, devraient se voir appliquer une taxe de 100%, a-t-il précisé mercredi. Wall Street n'a malgré tout pas semblé particulièrement inquiet devant cette nouvelle étape, les indices à la Bourse de New York ouvrant en hausse jeudi, suivant la tendance observée sur les marchés européens. Impact économique attendu Les investisseurs estiment que l'entrée en vigueur de ces droits de douane apporte plus de certitudes et observent qu'un certain nombre d'exceptions ont été ajoutées, selon les pays, réduisant l'amplitude des surtaxes. Pour l'heure, alors que le gouvernement américain assurait que «des dizaines d'accords» seraient signés ces derniers mois, tout juste sept ont été annoncés, notamment avec l'UE, le Japon ou le Royaume-Uni. Il s'agit le plus souvent de préaccords, devant encore être formalisés, accompagnés de promesses d'investissements massifs aux États-Unis. Publicité Signe que tout ne semble pas encore finalisé, Tokyo et Washington faisaient ces dernières heures une lecture différente sur la manière dont les 15% sont désormais appliqués sur les produits japonais. Le Japon y voit un plafond (si les droits de douane antérieurs étaient inférieurs à 15%), alors que les États-Unis soulignaient qu'ils venaient s'ajouter aux taxes préexistantes. La trêve dans la guerre commerciale avec la Chine reste également en vigueur, les deux premières économies mondiales s'étant accordées le mois dernier sur le maintien d'une pause tarifaire afin de poursuivre leurs négociations: les droits de douane supplémentaires américains sur les produits chinois sont fixés temporairement à 30%, tandis que les taxes chinoises sur les importations américaines restent à 10%. Prévue pour arriver à expiration le 12 août, la trêve devrait être prolongée «de 90 jours supplémentaires», a estimé sur Fox Business le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, «c'est mon sentiment». Le président Trump a vanté les mérites des accords déjà conclus, qui gonflent les recettes publiques d'une économie largement endettée. Selon Howard Lutnick, les surtaxes devraient rapporter aux États-Unis 50 milliards de dollars chaque mois. «Ce sont des chiffres incroyables. Et personne ne riposte», a-t-il vanté. L'impact de ces taxes sur les importations continue cependant d'inquiéter les économistes, qui les voient nourrir l'inflation et ralentir la croissance aux États-Unis, avec des effets sur l'emploi.

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