
Les États-Unis prennent des sanctions contre une flotte commerciale liée aux dirigeants
(Washington) Le gouvernement américain a annoncé mercredi une nouvelle série de sanctions contre l'Iran, visant plus de 50 personnes et entités ainsi que plus de 50 navires présumés appartenir à la flotte commerciale du fils d'un important responsable de la République islamique.
Agence France-Presse
Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Trésor américain affirme dans un communiqué qu'il s'agit de ses « plus importantes sanctions liées à l'Iran depuis 2018 ». Elles visent une flotte de navires pétroliers et de porte-conteneurs contrôlée selon lui par Mohammad Hossein Shamkhani, fils d'Ali Shamkhani, un proche conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei.
« L'empire naval de la famille Shamkhani illustre la manière dont les élites du régime iranien exploitent leur position pour accumuler d'énormes richesses et financer le comportement dangereux du régime », a déclaré le ministre des Finances, Scott Bessent, cité dans le communiqué.
« Les plus de 115 sanctions décrétées aujourd'hui sont les plus importantes à ce jour depuis que l'administration Trump a lancé notre campagne de pression maximale sur l'Iran » en février, a insisté le ministre.
Mohammad Hossein Shamkhani opère entre l'Iran et les Émirats arabes unis, a précisé un haut responsable du ministère des Finances lors d'un point presse téléphonique.
Bon nombre des entités visées par ces sanctions sont basées aux Émirats arabes unis.
Ce réseau « contrôle une part significative des exportations de pétrole de l'Iran » et brasse annuellement des milliards de dollars de bénéfices, réalisés essentiellement par des ventes à des acheteurs chinois, indique le ministère.
Le vice-ministre des Finances Michael Faulkender a minimisé lors du point presse les risques de « perturbation des marchés pétroliers mondiaux » à la suite de ces sanctions, qu'il a qualifiées d'« action ciblée contre le trafic illicite de pétrole iranien ».
De son côté, le département d'État américain a décrété des sanctions contre 20 entités et 10 navires pour leur implication dans le commerce et le transport de pétrole et de produits pétrochimiques iraniens.
En 2020, sous le premier mandat de Donald Trump, Ali Shamkhani, alors secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale, avait lui-même fait l'objet de sanctions américaines, rappelle le Trésor.
Blessé pendant l'offensive de 12 jours d'Israël contre l'Iran en juin, Ali Shamkhani a été aperçu avec une canne lors des funérailles nationales d'une soixantaine de hauts gradés et scientifiques du nucléaire tués au cours du conflit.
Ces nouvelles sanctions interviennent un peu plus d'un mois après les frappes israéliennes et américaines.
En soutien à l'opération israélienne, les États-Unis ont bombardé le site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et des installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre) le 22 juin.
Peu après, Donald Trump avait affirmé ne pas voir d'objection à ce que la Chine continue à acheter du pétrole iranien.
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La rencontre s'est achevée dans l'après-midi à l'issue de « près de trois heures » de discussions, a écrit l'agence de presse officielle russe Tass, sans donner plus de détails. « Une conversation très utile et constructive a eu lieu » au Kremlin sur le conflit en Ukraine et les relations russo-américaines, a de son côté déclaré à la presse le conseiller diplomatique du chef de l'État russe, Iouri Ouchakov, assurant que la Russie avait « envoyé certains signaux » sur le dossier ukrainien. Donald Trump a assuré sur son réseau Truth Social que la rencontre avait été « très productive » et que de « grands progrès » avaient été faits. PHOTO TIRÉE DU COMPTE TRUTH SOCIAL DE DONALD TRUMP Un haut responsable américain a toutefois précisé que les États-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires, c'est-à-dire visant les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armement. Vladimir Poutine et l'envoyé américain, accueilli à son arrivée dans la matinée à Moscou par le représentant spécial du président Kirill Dmitriev, s'étaient chaleureusement serré la main, l'air souriant, au début de leur réunion dans une somptueuse salle, selon les images diffusées par le service de presse de la présidence russe. M. Witkoff, qui est l'homme de confiance de Donald Trump pour les « missions de paix », a déjà rencontré M. Poutine à plusieurs reprises, mais aucun de ces entretiens n'a amené ce dernier à changer de cap. Volodymyr Zelensky a dit s'être entretenu avec M. Trump mercredi. « J'ai eu une conversation avec le président Trump. Cette conversation a eu lieu après la visite à Moscou du représentant du président Trump, Steve Witkoff », a déclaré M. Zelensky sur Telegram, précisant que « des dirigeants européens ont assisté » à cet échange, sans préciser lesquels. 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La Russie réclame à l'Ukraine qu'elle lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Louhansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Alliance atlantique. Des conditions jugées inacceptables par Kyiv.