
Au cinéma, l'été 2025 sera celui de toutes les peurs
Leurs budgets sont raisonnables et ils rapportent gros. Les films d'horreur vont déferler jusqu'à la fin de l'été. Chic! Publié aujourd'hui à 09h37
«I Know What You Did Last Summer», la nouvelle génération.
Sony Pictures
En bref:
L'été 2025 ne se contentera pas d'être chaud. Il sera aussi sanglant. Contrairement à de précédentes saisons, cette année, à compter de la mi-juillet, un certain nombre de films d'horreur inédits seront à l'affiche, pour le plaisir des ados et de quelques grands. Et cela au rythme d'environ un titre par semaine jusqu'en septembre. Adolescents en ligne de mire
Le genre peut en effet s'avérer rentable. Appâtant un public majoritairement adolescent, ces films se montent généralement avec de petits budgets et ne coûtent donc pas cher. Pas de stars au générique, donc pas de cachets exorbitants, des récits relativement minimalistes, sans ces effets hors de prix que l'on retrouve dans la plupart des blockbusters, films d'action ou de science-fiction.
Des durées raisonnables (autour des nonante minutes), ce qui permet aux exploitants de prévoir plusieurs séances dans la journée, parfois même d'affilée, et des scénarios faciles et binaires qui ne font pas ou peu appel à la réflexion. Nous sommes presque dans l'application de recettes , et c'est vrai que pour les films d'horreur, ce raisonnement prévaut.
Cela démarre ce mercredi avec le remake ou plutôt la suite de «Souviens-toi… l'été dernier» 1 et 2 («I Know What You Did Last Summer»). Un slasher soigné et prévisible qui cultive un certain classicisme . L'Australie, gage de qualité
Le 23, on pourra découvrir l'un des chocs de la Quinzaine des cinéastes cannoise, «Dangerous Animals» de Sean Byrne, qui nous vient d'Australie, ce qui est souvent un signe de qualité pour le film d'horreur. Souvenons-nous de l'éprouvant « Wolf Creek » de Greg McLean, d'ailleurs jamais sorti en Suisse (trop violent?).
«Dangerous Animals», des jeunes filles qui servent de nourriture aux requins.
Pathé
«Dangerous Animals» est un film de requins dans la lignée des «Dents de la mer» et dans lequel un pêcheur enlève de jeunes touristes filles, les séquestre puis les donne à manger aux requins, non sans filmer complaisamment ces séquences de mise à mort pour se constituer une banque d'archives. C'est assez dépravé et suffisamment méchant pour plaire. Bien fait et efficace, le film mérite en tout cas le détour.
Le 30, «Bring Her Back», des jumeaux Danny et Michael Philippou, se centre sur deux ados découvrant l'horrible rituel de leur famille d'accueil. Cette production australienne a déjà la réputation d'être le film d'horreur le plus terrifiant de l'année. On n'a pas encore vu, donc le suspense reste entier. De son côté, le «Dracula» de Luc Besson, qui sortira le même jour, ne bénéficie pas d'un bon bouche à oreille. Étonnant?
«Bring Her Back» des Philippou, la terreur au rendez-vous.
Sony Pictures Releasing
Le 6 août, «Weapons» de Zach Gregger semble reposer sur un mystère via l'histoire d'un groupe de 17 enfants qui tous disparaissent la même nuit. C'est typiquement de l'horreur à suspense, du moins à première vue. Le 13 août, le premier long-métrage de Michael Shanks, «Together», conte une histoire de fusion de corps et d'esprit au sein d'un jeune couple qui a déménagé à la campagne. Le film sera présenté à Locarno avant de sortir.
Il manquait encore des histoires de clown tueur pour que le panorama soit à peu près complet. Ce sera chose faite le 20 août avec «Clown In A Cornfield» d'Eli Craig, un slasher dont les ados seraient les victimes. C'est également ce jour-là que sortira le dernier film de Julia Ducournau, «Alpha» , qui explore à nouveau le body horror et nous a surtout fortement divisés à Cannes.
Dans «Clown in a Cornfield», des ados en danger.
Temple Hill Entertainment
Enfin, un nouveau volet de «Conjuring: Last Rites» (le 9e!), signé Michael Chaves, qui n'en a mis en scène que deux autres, sera à l'affiche le 4 septembre. De nouveaux dossiers de chasseurs de fantômes qui devraient nous faire sursauter.
«Conjuring», l'éternelle traque des fantômes.
Warner Bros
L'été 2025 au cinéma Pascal Gavillet est journaliste à la rubrique culturelle depuis 1992. Il s'occupe principalement de cinéma, mais il lui arrive aussi d'écrire sur d'autres domaines. En particulier les sciences. A ce titre, il est également mathématicien. Plus d'infos @PascalGavillet
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