Une « méthode dans la folie » : Ben Healy, le hipster irlandais a confirmé le sacré coureur qu'il est grâce à sa victoire à Vire
Ils ont beau le connaître, la magie opère toujours avec Ben Healy. Mercredi, à quelques heures de s'élancer pour le contre-la-montre de Caen, l'Irlandais traînait sa dégaine de hipster dans le paddock, main dans les poches de son pantalon noir extra-large, cheveux longs en bazar, anneaux aux oreilles, comme s'il cherchait un pub où se planquer, à moins qu'il vienne d'en sortir tant ses yeux toujours mi-clos évoquent l'épuisement.
Un détachement, en fait, qui l'avait totalement quitté au départ de Bayeux, jeudi, où Healy avait basculé en méchant coureur, sur cette étape taillée comme une ardennaise qu'il avait cerclée depuis des mois. « Et il a fait un show incroyable, il a montré au monde entier l'athlète qu'il est et à tout le peloton qu'il était le plus fort », s'époustouflait son équipier Neilson Powless.
Sous ses airs de chanteur de rock sans succès, le coureur d'EF Education-EasyPost a donc fait du Healy. « C'est un attaquant-né, et quand il est dans sa journée comme ça, il a cartouches illimitées, il en mettait partout au départ, impressionnant », répétait Alex Baudin, qui le découvre dans l'équipe américaine depuis cet hiver. L'échappée a mis du temps à se former, presque soixante kilomètres où le puncheur de 24 ans a beaucoup donné pour s'extirper dans un groupe auquel il a fait sa spéciale, cent bornes plus loin : une attaque pour filer seul, avec encore 43 kilomètres à avaler.
« Quand il fait ça, vous êtes un peu sur le fil du rasoir pendant un moment car c'est osé, risqué », grimaçait son directeur sportif Tom Southam, derrière lui dans la voiture. « Mais rien de ce que Ben fait n'est fou, corrigeait Charly Wegelius, son autre DS. Ce qu'il réussit est exceptionnel, mais ce sont ses qualités, sa résistance à la fatigue est incroyable et il ne va pas vite au sprint, donc il doit oser. Il faut prendre des risques, quitte à perdre, mais de la bonne manière. »
« Mais l'année dernière m'a ouvert les yeux, j'ai commencé à croire que j'étais capable de le faire. J'ai revisionné beaucoup de séquences et affiné mon style. »
Ben Healy, jeudi après sa victoire à Vire
Wegelius parle plutôt « de méthode dans la folie » chez son Irlandais, vainqueur exactement de la même façon d'une étape au Pays basque en avril (57 kilomètres seul) ou au Giro, en mai 2023 (50 km), et qui répète que « franchir la ligne seul en tête, mains en l'air, est la meilleure sensation possible ». Hier, il avait ainsi pointé l'endroit exact où il poserait sa banderille finale, sur les conseils de Southam. « Il a exécuté à la lettre le plan qu'il avait annoncé dans le bus au départ », confiait son colocataire sur ce Tour, Harry Sweeny.
La suite fut à la fois du jeu (« j'appuyais dans les montées puis tranquille dans les descentes, un faux train, pour laisser croire à mes poursuivants qu'ils pouvaient encore revenir ») et de la technique pure, en position aérodynamique sur sa machine, malgré sa tête toujours tournée vers la gauche. « J'avais prévu et mis les équipements aéro, le vélo, la combi de contre-la-montre, le casque, pour être le plus efficace possible », souriait le baroudeur. « Une fois qu'on lui laisse dix secondes d'avance, c'est impossible de le rattraper », se marrait Baudin.
Un côté « tueur sur le vélo », selon Southam, qui ne correspond pas à l'homme né dans la banlieue de Birmingham, en Angleterre, décrit comme « décontracté » (Sweeny), « très détendu, très cool » (Wegelius), « super-discret et très humble » (Baudin). Un amoureux de bicyclette, passion refilée par son père qui l'emmenait sur le vélodrome voisin à ses cinq ans, qu'il squattait tous les dimanches matin avant d'en repartir avec des cartes à échanger en mains, passé ensuite au VTT, puis à l'académie British Cycling, dont il fut viré sans raison à 16 ans avant d'intégrer la formation junior Zappi, comme Tom Pidcock, laissant en pause les études le bac en poche afin de se consacrer à sa passion. Avec succès. Dès sa première grande épreuve, le Tour du Pays Basque juniors, il s'imposait au général devant un jeune Belge qui débutait, Remco Evenepoel, en attaquant pendant quatre jours.
Pour son premier contrat professionnel, en 2022, il s'engage chez EF, une équipe qui sied parfaitement à son tempérament offensif. Encore plus quand Richard Carapaz, 3e du dernier Giro et annoncé comme leader sur ce Tour, doit déclarer forfait à quelques jours du départ de Lille, et que l'unique mission est de gagner une étape. Healy l'a fait à sa façon, un an après avoir multiplié les attaques lors de la dernière Grande Boucle, échappé une demi-douzaine de fois mais sans la même réussite (5e à Troyes comme meilleur résultat).
« Mais l'année dernière m'a ouvert les yeux, j'ai commencé à croire que j'étais capable de le faire, rembobinait jeudi l'homme aux dix victoires professionnelles. J'ai revisionné beaucoup de séquences et affiné mon style. » Son grand objectif atteint, il pourra rêver désormais de victoires dans une grande classique. Il s'en était approché en 2023, 2e de l'Amstel Gold Race puis 4e de Liège-Bastogne-Liège.
Deux mois plus tôt, il s'était fracturé une main sur l'Étoile de Bessèges et Jonathan Vaughters, le manager de son équipe, avait tenté de profiter de l'opportunité pour prolonger son contrat à moindres frais. Healy avait balayé la proposition et promis de revenir vers le patron après la campagne des ardennaises, à la suite de laquelle le tarif n'allait plus vraiment être le même. Sous ses airs hipsters, Healy n'est pas si fou que ça.
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Malgré deux grains de sable et le bourdonnement des frelons de la Visma, Pogacar reste inébranlable
Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard se sont neutralisés dans le final de l'étape du Massif central, mais le champion du monde a laissé le Maillot Jaune à Ben Healy, ce qui l'arrange, et Simon Yates a remporté l'étape pour les Visma. On serait bien restés là-haut, sur le plateau magnifique de la Croix Saint-Robert, avec les vaches en estive, un sanctuaire de calme au milieu des reliefs bedonnants et moelleux de la chaîne des Puys, un repos visuel avec ces couleurs douces, le jaune des herbes brûlées par l'été, le mauve, le bleu des fleurs sauvages, le beige des troupeaux. Mais le Tour de France ne s'arrête jamais, avec sa fureur, son bariolage, son avancée inéluctable et la journée de lundi, furieuse malgré son cadre de paix, n'allait pas y déroger. Il nous faut nous aussi ruminer, mais c'est sur l'état du duel entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard après cette étape du Massif central et au bout de cette première partie du Tour de France. 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Trente ans après, Ben Healy a pris exemple sur la victoire de Laurent Jalabert à Mende lors du Tour de France 1995
Jonathan Vaughters, le patron d'EF Education-EasyPost, a montré à ses coureurs une vidéo de la victoire mythique de Laurent Jalabert à Mende en 1995 avant la 10e étape de ce lundi 14 juillet, à l'issue de laquelle Ben Healy a récupéré le maillot jaune. Le 14 juillet 1995, jour de fête nationale, Laurent Jalabert s'imposait sur la 12e étape du Tour de France entre Saint-Étienne et Mende, au terme de 198 km d'échappée et après avoir lâché ses compagnons de route dans la côte de la Croix Neuve, renommée depuis en son honneur. Trente ans jour pour jour après cette victoire mythique, la performance du Français continue de servir d'exemple aux coureurs de la Grande Boucle, comme l'a révélé Jonathan Vaughters, le patron d'EF Education-EasyPost. « Pour ceux d'entre vous qui aiment les courses à l'ancienne... nous avons montré à l'équipe une vidéo de la victoire de Jalabert à Mende en 1995 ce (lundi) matin. Et nous avons dit : "Voilà ce que nous voulons faire" », a dévoilé l'Américain dans un post sur son compte X. Si son poulain Ben Healy a bien pris part à l'échappée, ce lundi lors de la 10e étape, il n'a pas réussi à imiter Jalabert, devancé à l'arrivée par Simon Yates, mais sa troisième place au Mont-Dore lui a permis de ravir le maillot jaune à Tadej Pogacar. Encore un 14 juillet dont Vaughters pourra se rappeler.