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En France, une riposte citoyenne inédite relance le débat sur une loi agricole

En France, une riposte citoyenne inédite relance le débat sur une loi agricole

24 Heures22-07-2025
En quelques jours, près de 1,7 million de personnes ont signé la pétition contre la loi Duplomb adoptée début juillet. De quoi rouvrir la discussion sur ce texte polémique.
Ariane Hasler - correspondante à Paris Publié aujourd'hui à 18h50
La loi Duplomb divise notamment sur la réintroduction d'un pesticide, tueur d'abeilles.
AFP/Valentine CHAPUIS
En bref:
Ras-le-bol démocratique face à une loi adoptée sans débat, cri de rage face à l'urgence climatique, craintes sanitaires? Tout cela à la fois? Quelles que soient leurs raisons, ils sont près de 1,7 million à avoir signé cette pétition contre la très clivante loi sur l'agriculture, dite loi Duplomb . Et chaque heure qui passe voit le nombre de signataires augmenter sur le site de l'Assemblée nationale.
Lancée le 10 juillet par une étudiante de 23 ans, la pétition demande «l'abrogation immédiate» d'une loi qui serait «une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire». Lors du lancement de sa pétition, la jeune femme à l'origine de ce texte commentait: «Aujourd'hui, je suis seule à écrire, mais non seule à le penser.» Deux semaines plus tard, le nombre record de signataires lui donne raison. Mais l'ampleur de cette mobilisation citoyenne peut-elle changer le destin législatif de cette loi? Loi contestée, débat escamoté
Au cœur de la bataille que se livrent opposants et partisans du texte, la réintroduction – à titre dérogatoire et sous condition – de l'acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France, mais autorisé en Europe. Un produit dangereux pour la santé et pour la biodiversité , notamment pour les abeilles, disent les opposants. Un outil indispensable pour la culture de la betterave et des noisettes, soutiennent les partisans.
Or, les uns et les autres n'ont jamais pu s'affronter dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale puisqu'une motion de rejet préalable a été déposée par les LR, à l'origine du texte, et validée grâce au soutien des macronistes et du RN. Une astuce parlementaire qui a permis aux partisans de la loi de tuer le débat dans l'œuf, de contourner les milliers d'amendements déposés par la gauche et de déléguer l'examen du texte à une commission mixte paritaire. En détournant au passage un outil législatif destiné initialement à l'opposition.
Lancée deux jours après l'adoption du texte le 8 juillet, la pétition contre la loi Duplomb semblait initialement une riposte bien faible. Depuis, son succès a ouvert la voie à un débat à l'Assemblée à la rentrée, un droit législatif pour les pétitions qui dépassent les 500'000 signatures. Mais le texte ne sera pas pour autant modifié. À moins que… Un débat pour la beauté du geste?
Débattre maintenant qu'il est trop tard, tout le monde est d'accord. Les uns pour continuer à fustiger la loi et demander son abrogation, les autres pour expliquer qu'elle n'aura pas de conséquences ni sur l'environnement ni sur la santé. De son côté, la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a déjà souscrit au principe d'un débat à la rentrée. Mais elle a répété à plusieurs reprises que le texte ayant été adopté, il n'était pas question de l'abroger. Un débat pour la beauté du geste donc, a priori.
Députés applaudissant lors de l'adoption de la loi Duplomb sur l'agriculture à l'Assemblée nationale à Paris, le 8 juillet 2025.
AFP/Guillaume BAPTISTE
Reste que chaque jour qui passe donne un peu plus de poids à une pétition qui visibilise la colère d'une partie des citoyens et des citoyennes face à des débats de société fondamentaux qu'ils ont le sentiment de se faire voler. De quoi obliger le camp présidentiel à trouver une voie médiane entre le succès de cette pétition et le respect de l'adoption de la loi à l'Assemblée. Gabriel Attal, patron du parti présidentiel Renaissance, a ainsi souhaité que le gouvernement saisisse l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), afin qu'elle donne son avis sur le texte en amont de l'éventuel futur débat parlementaire. Initiative soutenue par la ministre de la Transition écologique.
Du côté des opposants, et dans l'élan de cette mobilisation citoyenne inédite, d'aucuns se prennent à rêver d'un référendum d'initiative partagée (RIP) qui demanderait l'abrogation de la loi. Ou encore d'un Emmanuel Macron demandant au parlement une deuxième délibération sur le texte, comme le lui permet la Constitution. Dans leur ligne de mire, enfin, la décision que le Conseil constitutionnel doit rendre sur la validité de cette loi au parcours législatif si particulier. Avec, en toile de fond, cette pétition. Une pétition contre la loi Duplomb qui semble bel et bien avoir redonné des ailes à ses opposants.
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Accueil | Monde | Faits divers | Déjà 16'000 hectares brûlés, un mort et deux blessés graves dans ce qui devient le plus grand incendie français depuis 2006. Publié aujourd'hui à 23h40 Mis à jour il y a 1 minute Un hélicoptère Airbus H225 de la Sécurité civile française déverse de l'eau sur un incendie à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, le 6 août 2025. AFP Le plus gros incendie de l'été en France, toujours incontrôlable malgré de gros moyens engagés, a parcouru 16'000 hectares de végétation en 24 heures dans l'Aude, où il a fait un mort et deux blessés graves, «une catastrophe d'une ampleur inédite», selon le Premier ministre. À la tombée de la nuit mercredi, les communes restent «sur le qui-vive, parce qu'on est entourés de pins et puis que tout a brûlé, tout autour du village, c'est la catastrophe», déplore Bruno Zubieta, premier-adjoint à la mairie de Villesèque-des-Corbières, au sud de Narbonne. Si l'incendie est «toujours actif», sa progression qui était auparavant «de 1000 hectares à l'heure globalement», «diminue d'intensité», a indiqué à l'AFP Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne. Lors d'une visite à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, village le plus touché des 15 communes affectées par l'incendie, François Bayrou a évoqué un «plan de sauvegarde et d'avenir» dont «les Corbières pourraient être le laboratoire». 2500 pompiers Au poste de commandement des pompiers, le colonel Christophe Magny, patron du Service d'incendies et de secours de l'Aude, a expliqué au Premier ministre, accompagné du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, l'action sans relâche de 2500 pompiers sur les 90 kilomètres de lisières, avec des flammes de 10 à 15 mètres de haut au plus fort de la propagation. Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur se sont ensuite rendus au centre national de coordination avancé de Sécurité civile à l'aéroport de Nîmes-Garons, pour «rendre hommage» aux moyens aériens engagés dans la lutte contre l'incendie «dont l'ampleur dépasse tout ce qu'on avait connu depuis plus de 60 ans», selon François Bayrou. Parti peu après 16 h 00 mardi du village de Ribaute, entre Carcassonne et Narbonne, le feu s'était d'abord dirigé vers le sud-est et le littoral méditerranéen. Or, le vent a changé de direction à la mi-journée «et pousse l'incendie à revenir vers son point de départ», a déclaré à l'AFP la secrétaire générale de la préfecture Lucie Roesch, ajoutant que l'incendie va désormais «vers des zones boisées assez inaccessibles». «L'arrière du feu est devenu l'avant du feu», a ajouté le colonel Magny, soulignant qu'un millier de personnes avaient été évacuées des villages sinistrés. «Plus que la commune de Paris» Le feu a parcouru 16'000 hectares de garrigue et de résineux, «plus que la commune de Paris», selon le colonel Magny. Il a aussi détruit ou endommagé 25 habitations et brûlé 35 véhicules. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du feu, encore inconnues. Aucune hypothèse n'est pour l'heure privilégiée. À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où une dame de 65 ans a été retrouvée morte dans sa maison, une odeur âcre de brûlé se dégage des hectares carbonisés à proximité, a constaté un journaliste de l'AFP. David Cerdan, 51 ans, habite à une centaine de mètres de l'endroit où est décédée la sexagénaire qui avait refusé de quitter sa maison mardi soir. L'habitation de la défunte est dévastée, comme plusieurs autres près de chez lui. «Avec les gendarmes, nous sommes allés chez elle pour lui dire d'évacuer, mais elle n'a pas voulu partir, pensant qu'elle ne risquait rien», a déclaré à l'AFP le maire, Xavier de Volontat. La préfecture a comptabilisé 13 blessés: deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et onze sapeurs-pompiers, dont un souffrant d'un traumatisme crânien, a précisé Bruno Retailleau. Une personne portée disparue a été retrouvée en vie. L'UE prête à mobiliser des moyens Dans le ciel des Corbières, tous les moyens aériens nationaux ont été mobilisés. L'Union européenne a annoncé se tenir «prête à mobiliser» des moyens. «L'Europe se tient aux côtés de la France alors que les pires feux de forêt de son histoire récente font rage dans l'Aude», a déclaré sur X Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Un dispositif «colossal», selon le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio, précisant que les 2500 pompiers venus de toute la France sont appuyés par 500 engins au sol. Il s'agit à ce stade du plus gros incendie de l'été en France. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15'000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen. C'est aussi le plus important en France depuis au moins 2006, soit le début des enregistrements, et depuis les années 1970 pour la zone méditerranéenne, selon la base de données sur les incendies de forêt (BDIFF) du gouvernement (qui recense les feux depuis 1972 pour les départements méditerranéens et 2006 pour la France.) La tramontane, un vent sec et chaud qui renforce le feu, a été supplantée mercredi après-midi par un vent marin qui soufflera encore jeudi, et «va apporter de l'air plus humide qu'avant, ce qui est moins favorable à la propagation du feu», a déclaré à l'AFP François Gourand, prévisionniste Météo-France. Mais il est trop tôt pour les centaines d'habitants évacués mardi soir pour regagner leur domicile, a prévenu la préfecture. Les autorités ont réitéré leurs consignes de sécurité à la population, appelant à «rester confinés sauf ordre d'évacuation donné par les sapeurs-pompiers» et à ne pas encombrer le réseau routier pour ne pas gêner les secours. 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Diplomatie: La France prône la fermeté face à l'Algérie inflexible
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Le président français impose des restrictions de visas aux officiels algériens et mobilise ses partenaires Schengen. Publié aujourd'hui à 22h59 Mis à jour il y a 1 minute Emmanuel Macron à l'Élysée à Paris, le 23 juillet 2025. AFP Le président français Emmanuel Macron a prôné «plus de fermeté» à l'égard de l'Algérie, en prenant acte de l'inflexibilité d'Alger sur la question migratoire et la détention de deux ressortissants français que la France juge arbitraire. Paris et Alger sont empêtrés depuis plus d'un an dans une crise diplomatique sans précédent qui s'est traduite par des expulsions de fonctionnaires de part et d'autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques. «La France doit être forte et se faire respecter», fait désormais valoir le chef de l'État français dans une lettre à son Premier ministre, François Bayrou, publiée par le quotidien Le Figaro. «Elle ne peut l'obtenir de ses partenaires que si elle-même leur témoigne le respect qu'elle exige d'eux. Cette règle de base vaut pour l'Algérie aussi», écrit-il. Parmi les mesures demandées au gouvernement, le chef de l'État appelle à suspendre un accord «concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques». Emmanuel Macron demande au gouvernement de «refuser les visas de court séjour aux détenteurs de passeports de service et diplomatiques, tout comme les visas de long séjour à tous types de demandeurs». Pour éviter que les diplomates algériens puissent malgré tout venir en France via un pays tiers, la France va demander à ses partenaires Schengen de coopérer. Boualem Sansal Emmanuel Macron motive aussi le tour de vis par la situation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à 5 ans de prison ferme notamment pour «atteinte à l'unité nationale», et du journaliste français Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison en Algérie pour «apologie du terrorisme». Paris juge arbitraires leurs condamnations et demande leur libération. Dès le 23 juillet, le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau avait indiqué que la France était «en train» de restreindre les conditions de déplacement en France d'un «certain nombre de dignitaires algériens» après le refus d'Alger de reprendre 120 ressortissants sous obligation de quitter le territoire français (OQTF). Visant le président Emmanuel Macron, il avait aussi estimé que «la diplomatie des bons sentiments a(vait) échoué» et réclamé un changement de ton vis-à-vis d'Alger. En dépit de la fermeté demandée, le président de la République promet que son «objectif reste de retrouver des relations efficaces et ambitieuses avec l'Algérie». A Paris, on estime que les canaux de communication ne sont pas complètement rompus mais on attend un geste d'Alger. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Europe: Investi président, Nawrocki veut éviter «le déclin» de la Pologne
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L'historien conservateur, investi mercredi président de la Pologne, a adopté un ton combatif face au gouvernement de Donald Tusk. Publié aujourd'hui à 23h20 Mis à jour il y a 6 minutes Le nouveau président polonais, Karol Nawrocki, lors d'une cérémonie officielle à Varsovie pour prendre le commandement des forces armées, le 6 août 2025. AFP L'historien conservateur Karol Nawrocki, investi mercredi président de la Pologne, a promis de «combattre ceux qui poussent la nation vers le déclin», au cours de sa prestation de serment devant le Parlement. Il a promis à cette occasion d'être «la voix du peuple polonais», de «ceux qui veulent une Pologne souveraine». Vainqueur du deuxième tour, le 1ᵉʳ juin, de l'élection présidentielle, Karol Nawrocki, 42 ans, s'est prononcé pour «la Pologne qui est dans l'Union européenne mais qui n'est pas l'Union européenne et qui est et restera la Pologne». «Nous devons combattre ceux qui poussent la nation vers le déclin et la dégradation», a-t-il insisté, citant Ignacy Paderewski, un Premier ministre polonais du début du XXe siècle. Le nouveau chef de l'Etat a également souligné l'importance de l'alliance de la Pologne avec les Etats-Unis et a promis que son pays jouerait un rôle actif dans l'Otan mais n'a pas du tout évoqué l'Ukraine. «Plus possible de gouverner de cette manière», Il a critiqué l'actuel gouvernement polonais, celui de Donald Tusk, disant qu'il n'était «plus possible de gouverner de cette manière», annonçant une série d'initiatives législatives, notamment dans le domaine économique, en vue de «réveiller les aspirations du peuple polonais». Donald Tusk a quant à lui estimé, devant la presse, que Karol Nawrocki avait «parlé assez franchement de la confrontation avec le gouvernement» dans son discours d'inauguration. «Et bien sûr nous y sommes prêts», a-t-il martelé, avant de lancer : «nous défendrons fermement la Constitution» si le président cherche à empiéter sur les compétences du gouvernement. De son côté, Karol Nawrocki a à plusieurs reprises dit considérer le gouvernement de coalition quadripartite en place comme «le pire de l'histoire» de la Pologne démocratique. Pendant sa prestation de serment, quelques milliers de personnes arrivées de tout le pays se sont rassemblées devant le Parlement et dans d'autres endroits de la capitale Varsovie pour exprimer leur soutien au chef de l'Etat. «Il ne rampe pas devant Bruxelles», a commenté auprès de l'AFP Jan Smolinski, un mineur retraité de 75 ans, s'exclamant ensuite : «C'est un vrai Polonais, de chair et de sang». Marietta Borcz, une assistante dentaire de 57 ans, a dit que c'était «important» pour elle que Karol Nawrocki «soit catholique et qu'il défende les valeurs chrétiennes». Courte majorité Dans la journée, ce dernier a à cet égard participé à une messe pour la Patrie. Dans l'après-midi, au cours d'une cérémonie officielle, il doit prendre le commandement suprême des forces armées polonaises. Au deuxième tour de la présidentielle, qu'il a remporté avec une courte majorité, Karol Nawrocki, a été soutenu par le principal parti d'opposition, Droit et Justice (PiS, nationaliste). Il a battu le pro-européen Rafal Trzaskowski, un grave revers pour la coalition au pouvoir depuis bientôt deux ans et qui confirme la forte polarisation politique dans ce pays membre de l'Otan et de l'UE, voisin et grand soutien de l'Ukraine face à l'invasion russe. Elu pour un mandat de cinq ans, le chef de l'Etat exerce principalement en Pologne une influence sur la politique étrangère et de défense mais peut également proposer des lois et mettre son veto sur celles votées par le Parlement. Karol Nawrocki remplace à la présidence le conservateur Andrzej Duda, arrivé au terme de son deuxième mandat, avec qui le gouvernement favorable à l'Union européenne était déjà en désaccord sur nombre de sujets aussi importants que le respect de l'Etat de droit et la libéralisation de l'avortement. Novice Novice en politique intérieure et dans les relations internationales, cet historien est un admirateur de Donald Trump, qu'il a brièvement rencontré à la Maison Blanche peu avant le premier tour, le 18 mai, du scrutin. Pendant sa campagne, il s'est notamment opposé à l'idée d'une adhésion de l'Ukraine à l'Alliance atlantique et lui a reproché de ne pas avoir «fait preuve de gratitude pour ce que les Polonais ont fait». Avec son slogan «La Pologne d'abord, les Polonais d'abord», il a pris pour cible le million de réfugiés ukrainiens vivant dans son pays. Le 31 juillet dernier, Karol Nawrocki s'est pourtant entretenu au téléphone avec Volodymyr Zelensky, qui s'est déclaré «reconnaissant» d'avoir entendu «l'assurance d'un soutien continu à l'Ukraine». Mercredi, le président ukrainien a félicité son homologue polonais, affirmant, dans un message sur X, attendre «avec impatience un dialogue constructif et direct dans l'intérêt commun de nos deux nations». Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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