
Les États-Unis annulent leur financement de plusieurs vaccins à ARN messager
Les États-Unis annulent leur financement de plusieurs vaccins à ARN messager
(Washington) Le secrétaire à la Santé américain Robert Kennedy Jr., a annoncé mardi que les États-Unis allaient cesser de financer le développement de plusieurs vaccins à ARN messager, une technologie prometteuse.
Agence France-Presse
« Nous avons examiné les données scientifiques, écouté les experts et nous agissons », a déclaré M. Kennedy dans un communiqué, annonçant la fin de 22 investissements pour un montant total d'« environ 500 millions de dollars ».
Ces financements portaient sur le développement de traitements contre la grippe aviaire ou encore la grippe porcine et étaient attribués ou étaient en cours d'attribution à plusieurs grands noms de l'industrie pharmaceutique comme les entreprises Moderna, Pfizer et Sanofi.
Les vaccins à ARN messager sont source de nombreux espoir, notamment dans la lutte contre les virus mais aussi contre le cancer.
« Les données montrent que ces vaccins ne protègent pas efficacement contre les infections des voies respiratoires supérieures telles que la COVID-19 et la grippe », a accusé le secrétaire, sans entrer plus en détail.
PHOTO JIM WATSON, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Le secrétaire à la Santé américain Robert Kennedy Jr.,
Il a également mis en doute leur sûreté en annonçant réorienter les fonds vers des technologies « plus sûres ».
Les financements affectés sont ceux qui étaient attribués à la puissante autorité américaine chargée de fournir au pays les moyens d'affronter les crises sanitaires, la Barda. Les financements d'autres agences affiliées au Département américain de la Santé ne sont pas concernés.
Fortement contesté par de nombreux experts pour ses positions antivaccins, Robert Kennedy Jr a amorcé depuis son entrée en fonction une profonde refonte de la politique vaccinale américaine.
Incontestable succès scientifique, la technologie de l'ARN messager a joué un rôle décisif lors de la pandémie mondiale de COVID-19 en permettant le développement à grande vitesse de vaccins efficaces.
Mais elle a été aussi cible de nombreuses campagnes de désinformation ayant alimenté la méfiance des citoyens.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
6 hours ago
- La Presse
Des experts s'inquiètent de la montée des influenceurs du sommeil
Quant à se scotcher la bouche pour ne respirer que par le nez et éviter de ronfler et d'avoir mauvaise haleine, aucune étude médicale ne vient le corroborer, critique aussi un récent papier de l'université George Washington. Des experts s'inquiètent de la montée des influenceurs du sommeil (Washington) Se scotcher la bouche pour dormir, n'avaler aucun liquide avant d'aller au lit, mais se gaver de kiwis : des influenceurs en « sleepmaxxing », conseillers en « optimisation du sommeil », inondent les réseaux sociaux de leurs vidéos, mais sans aucun résultat médical avéré, dénoncent des experts. Caleigh KEATING et Anuj CHOPRA, avec Rachel BLUNDY à Londres Agence France-Presse Cette tendance « bien-être » et « santé » sur X et TikTok et dans la presse magazine spécialisée a émergé à l'automne, suivie d'une explosion de dizaines de millions de publications en tous genres qui promettent aux mauvais dormeurs de « maximiser » la quantité et la qualité de leur sommeil. Des influenceurs conseillent donc de prendre des compléments de magnésium et de la mélatonine, d'avaler des kiwis, de s'endormir la bouche scotchée – à 22 h au plus tard –, de ne surtout rien boire deux heures avant l'heure du coucher, une garantie pour faire de beaux rêves. Il faut aussi dormir dans une chambre très sombre, bien fraîche, avec un dessus de lit pesant lourd sur tout le corps. Et pour lutter contre l'un des troubles psychologiques du sommeil les plus graves, le cercle vicieux de l'insomnie et du stress, une vidéo à 11 millions de vues sur X suggère même de garder la tête suspendue au-dessus de l'oreiller grâce à une corde attachée à la tête de lit. Mais en Chine, après que la presse d'État s'est émue cette année qu'une personne soit morte dans son sommeil des suites d'une « pendaison par le cou », des experts tirent la sonnette d'alarme. « Ridicule et dangereux » Ce genre de pratiques extrêmes du « sleepmaxxing » sont à la fois « ridicules et potentiellement dangereuses » et n'apportent « aucune preuve » médicale et scientifique, s'insurge auprès de l'AFP Timothy Caulfield, qui travaille sur la désinformation à l'université de l'Alberta au Canada. « C'est un bon exemple de la manière dont les réseaux sociaux normalisent l'absurde », décrypte-t-il. D'autant que l'insomnie et l'anxiété peuvent être « traitées efficacement de manière non médicamenteuse », souligne le professeur de psychiatrie et spécialiste du sommeil à Harvard, Eric Zhou. « La thérapie cognitive comportementale peut réduire de manière spectaculaire les symptômes de l'insomnie en l'espace de quelques semaines », a-t-il écrit en mars dans un article de la faculté de médecine de la prestigieuse université en banlieue de Boston. Quant à se scotcher la bouche pour ne respirer que par le nez et éviter de ronfler et d'avoir mauvaise haleine, aucune étude médicale ne vient le corroborer, critique aussi un récent papier de l'université George Washington. Cette pratique serait de surcroît dangereuse pour les personnes souffrant, parfois sans le savoir, d'apnées du sommeil. Kathryn Pinkham, spécialiste au Royaume-Uni de l'insomnie, se dit également « inquiète » de ces « conseils en 'sleepmaxxing' partagés sur des plateformes comme TikTok et qui peuvent être au mieux inutiles, au pire dangereux pour les gens ayant de véritables troubles du sommeil ». « Sommeil parfait » Certes, reconnaissent des scientifiques, vouloir bien dormir fait partie de la quête légitime de notre époque pour le bien-être et la santé. Mais, pointe le professeur Zhou, « l'orthosomnie », recherche, qui peut tourner à l'obsession, d'un « sommeil parfait », et qui « s'inscrit dans cette culture du 'sleepmaxxing' », pose « problème ». « Même les bons dormeurs ont des nuits irrégulières », écrit-il. Quant à prendre de la mélatonine contre l'insomnie, cela est déconseillé par l'académie américaine de médecine du sommeil qui explique dans un article de 2015 que ce produit pharmaceutique est destiné aux voyageurs adultes en avion afin de réduire les effets néfastes du décalage horaire. Le « sleepmaxxing » rappelle une autre tendance sur les réseaux : le « looksmaxxing » ou quand des influenceurs vantent des pratiques censées « maximiser » une forme supposée de beauté masculine. « Beaucoup de ces conseils et 'trucs' viennent de novices et n'ont aucun fondement médical », dénonce l'experte britannique Kathryn Pinkham.


La Presse
a day ago
- La Presse
Un bulletin, plus de 200 noms
Votre compte La Presse Pour des raisons de sécurité, veuillez valider votre adresse courriel Un courriel de validation vous a été envoyé.


La Presse
2 days ago
- La Presse
Les États-Unis annulent leur financement de plusieurs vaccins à ARN messager
Ces financements portaient sur le développement de traitements contre la grippe aviaire ou encore la grippe porcine. Les États-Unis annulent leur financement de plusieurs vaccins à ARN messager (Washington) Le secrétaire à la Santé américain Robert Kennedy Jr., a annoncé mardi que les États-Unis allaient cesser de financer le développement de plusieurs vaccins à ARN messager, une technologie prometteuse. Agence France-Presse « Nous avons examiné les données scientifiques, écouté les experts et nous agissons », a déclaré M. Kennedy dans un communiqué, annonçant la fin de 22 investissements pour un montant total d'« environ 500 millions de dollars ». Ces financements portaient sur le développement de traitements contre la grippe aviaire ou encore la grippe porcine et étaient attribués ou étaient en cours d'attribution à plusieurs grands noms de l'industrie pharmaceutique comme les entreprises Moderna, Pfizer et Sanofi. Les vaccins à ARN messager sont source de nombreux espoir, notamment dans la lutte contre les virus mais aussi contre le cancer. « Les données montrent que ces vaccins ne protègent pas efficacement contre les infections des voies respiratoires supérieures telles que la COVID-19 et la grippe », a accusé le secrétaire, sans entrer plus en détail. PHOTO JIM WATSON, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Le secrétaire à la Santé américain Robert Kennedy Jr., Il a également mis en doute leur sûreté en annonçant réorienter les fonds vers des technologies « plus sûres ». Les financements affectés sont ceux qui étaient attribués à la puissante autorité américaine chargée de fournir au pays les moyens d'affronter les crises sanitaires, la Barda. Les financements d'autres agences affiliées au Département américain de la Santé ne sont pas concernés. Fortement contesté par de nombreux experts pour ses positions antivaccins, Robert Kennedy Jr a amorcé depuis son entrée en fonction une profonde refonte de la politique vaccinale américaine. Incontestable succès scientifique, la technologie de l'ARN messager a joué un rôle décisif lors de la pandémie mondiale de COVID-19 en permettant le développement à grande vitesse de vaccins efficaces. Mais elle a été aussi cible de nombreuses campagnes de désinformation ayant alimenté la méfiance des citoyens.