
Equinor déprécie de 955 millions de dollars un grand projet éolien au large de New York
Le ministre norvégien des Finances, l'ex-chef de l'Otan Jens Stoltenberg, avait notamment soulevé la question avec Kevin Hasset, le principal conseiller économique de Donald Trump, lors d'une visite officielle aux États-Unis. Les autorités américaines étaient finalement revenues en mai sur leur décision de bloquer le projet. «Nous continuons de faire progresser notre portefeuille dans les énergies renouvelables, et le projet Empire Wind 1 est de nouveau en phase d'exécution», a déclaré mercredi le directeur général d'Equinor, Anders Opedal, cité dans un communiqué. Mais il a aussi fait état d'une dépréciation de 955 millions de dollars «due à des changements réglementaires» affectant les synergies des futurs projets éoliens en mer et à «une exposition accrue aux droits de douane».
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Sur ce montant, 763 millions concernent le projet Empire Wind 1 et le terminal de South Brooklyn Marine, le reste étant lié au bail d'Empire Wind 2, la deuxième phase du projet. Cette dépréciation a pesé sur les résultats du deuxième trimestre: le groupe a accusé une baisse de 29% de son bénéfice net sur un an, à 1,3 milliard de dollars. Indicateur préféré d'Equinor, le résultat d'exploitation ajusté, qui gomme certains éléments exceptionnels, ressort à 6,5 milliards de dollars contre près de 7,5 milliards à la même période de l'an dernier. Les performances ont aussi été affectées par le recul du prix du pétrole qui n'a pas suffi à compenser la hausse des prix du gaz naturel et l'augmentation de la production d'hydrocarbures, qui frôle les 2,1 millions de barils équivalent-pétrole par jour.

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