
Les maraîchers suisses remportent une victoire éclatante face à Coop
De nombreux maraîchers dépendent de la grande distribution.
Manuela Matt
En bref:
Les maraîchers suisses ont remporté une victoire contre un adversaire apparemment tout-puissant: Coop. Quand le détaillant veut quelque chose, il l'obtient généralement, du moins pour les légumes et les fruits. Nombreuses sont les exploitations agricoles qui dépendent de lui en tant que gros acheteur. Si Coop souhaite modifier les conditions contractuelles, elles n'ont habituellement pas d'autre choix que d'accepter.
Le mécontentement des maraîchers et des fruiticulteurs a été d'autant plus grand lorsque, en avril, Coop leur a annoncé par courrier qu'ils devraient payer un «bonus» de 3% à partir de janvier 2026 . Concrètement, il s'agissait d'une ristourne sur la valeur facturée. En fin d'année, les agriculteurs auraient dû reverser 3% de leur chiffre d'affaires annuel à Coop. Les producteurs livrant à la région de distribution Coop de Berne sont déjà soumis à un «bonus» similaire de 1%.
Le groupe Coop avait alors justifié sa décision en invoquant son nouveau système de commande. Selon l'entreprise, ce dernier facilite le travail des producteurs: les fournisseurs recevraient les commandes définitives plus tôt et bénéficieraient ainsi d'une meilleure sécurité de planification, ce qui améliorerait l'efficacité. Les paysans n'osent pas critiquer Coop
De nombreux maraîchers n'étaient pas d'accord, mais par crainte de compromettre leurs relations commerciales avec Coop, ils n'ont exprimé leurs critiques qu'à demi-mot. L'association Marchés équitables Suisse (MES), qui défend des prix justes et soutient les agriculteurs, a pour sa part exigé que Coop renonce à ses nouvelles conditions. Comme le distributeur a refusé, l'association a déposé une plainte auprès de la Commission de la concurrence (Comco) pour suspicion d'abus de position dominante.
Selon le président de MES, Stefan Flückiger, Coop a imposé «des conditions non négociables». Il se réjouit d'autant plus des derniers développements de l'affaire.
À la surprise générale, Coop a en effet décidé, fin juillet, de renoncer à ses nouvelles conditions. Malgré les bons résultats du nouveau système de commande, les négociations avec les différents fournisseurs se sont révélées «trop complexes», explique un porte-parole du géant de la grande distribution. L'enseigne a donc décidé d'abandonner les pourparlers et d'en informer directement les producteurs. Un «marché faussé» d'après les maraîchers suisses
Stefan Flückiger estime pour sa part que Coop a cédé sous la pression médiatique et par crainte d'une condamnation de la Comco. «Le problème fondamental n'est toutefois pas encore résolu», souligne le président de MES. Selon lui, la concurrence est généralement faussée sur le marché des fruits et légumes, comme sur celui de nombreux autres produits agricoles. La plupart des producteurs dépendent en effet de quelques grands détaillants.
Ces derniers se sont livrés à une guerre des prix toujours plus intense ces derniers mois, notamment en raison de la stratégie discount adoptée par Migros . Bien que les grands groupes aient déclaré ne pas vouloir répercuter cette pression tarifaire sur les agriculteurs, ces derniers font état de négociations de plus en plus dures. Des ristournes pas que chez Coop
Tous les grands distributeurs adoptent un comportement similaire, explique Toni Suter, président de la section argovienne de l'Union maraîchère suisse: «Tantôt c'est l'un qui se montre le plus équitable, tantôt c'est l'autre.» Selon lui, Coop n'est pas la seule enseigne à exiger des ristournes. Il y a quelques années, un distributeur avait par exemple instauré une ristourne en échange d'un règlement accéléré des factures. «À l'époque, la branche avait accepté cette pratique», précise Toni Suter.
Selon Toni Suter, de nombreux producteurs de fruits et légumes travaillent avec des marges de quelques pour cent seulement. Dans ce contexte, même les petites ristournes pèsent lourd. Si Coop avait maintenu ses 3%, cela aurait coûté aux agriculteurs environ 12 millions de francs par an, selon l'association Marchés équitables Suisse. Pour l'instant du moins, ils semblent épargnés: Coop indique qu'aucune adaptation comparable des conditions de livraison n'est prévue dans l'immédiat.
Traduit de l'allemand par Olivia Beuchat.
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Jan Bolliger est stagiaire au «Tages-Anzeiger». Il a étudié la philosophie et l'économie politique à Zurich. Plus d'infos
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Droits de douane: boycotter les produits US a-t-il un impact?
Coca-Cola, Netflix, McDonald's – Faut-il boycotter les produits américains en Suisse? Face aux droits de douane imposés par Donald Trump, certains consommateurs se détournent des marques américaines. Une riposte qui peut toutefois pénaliser l'économie helvétique. Sabrina Bundi Face aux droits de douane imposés par les États-Unis, de plus en plus de consommateurs boycottent les produits américains. Rahel Zuber Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : De nombreux consommateurs suisses envisagent de boycotter les produits américains en réponse aux droits de douane. Les entreprises américaines en Suisse emploient majoritairement des travailleurs et des fournisseurs locaux. Selon une étude américaine, seules 27% des campagnes de boycottage sont véritablement efficaces. 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