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Le bus couchette de nuit débarque en Suisse pour conquérir l'Europe

Le bus couchette de nuit débarque en Suisse pour conquérir l'Europe

24 Heures15 hours ago
Dès octobre, Twiliner proposera des voyages de nuit depuis la Suisse vers Barcelone ou Amsterdam. Pour environ 150 francs, les passagers voyageront dans de véritables lits homologués. Publié aujourd'hui à 18h31
Les bus Twiliner offrent 21 places de couchettes pour des voyages de nuit vers Amsterdam, Barcelone et d'autres capitales européennes.
DR
En bref:
S'allonger, dormir et se réveiller le lendemain matin au cœur de Barcelone ou d'Amsterdam, c'est la promesse de Twiliner , une start-up suisse qui lancera dès octobre une nouvelle offre de bus de nuit. Contrairement aux cars longue distance classiques, la compagnie ne propose que 21 places. Elles se transforment en véritables couchettes, comme en classe affaires dans un avion. Twiliner: au départ de Zurich, Berne et Bâle
Dès octobre, Twiliner proposera plusieurs liaisons nocturnes au départ de la Suisse vers des villes européennes . Selon le site internet, le voyage de Zurich à Barcelone coûtera 156 francs (départ à 19 h 30, arrivée à 9 h 45). Pour le trajet Bâle-Amsterdam, Twiliner demandera 150 francs (23 h-9 h 45). Il faudra débourser le même montant de 156 francs pour la liaison Berne-Barcelone (21 h 15-9 h 45). Les autres destinations proposées sont Rotterdam, Bruxelles, Luxembourg et des localités du nord-est de l'Espagne.
Contrairement à Flixbus , Twiliner occupe une niche de marché, avec un confort nettement supérieur. Tandis que Flixbus mise sur des prix attractifs et un taux de remplissage élevé, Twiliner vise une clientèle prête à payer davantage pour bénéficier d'un lit et d'un voyage de nuit plus confortable.
Les deux entreprises appliquent un modèle commercial similaire. Elles n'exploitent pas directement les bus, mais collaborent avec des compagnies de transport établies, comme Staf Cars. Ces dernières roulent aussi bien pour Flixbus que pour Twiliner. La concurrence reste donc plutôt indirecte. Elle ne vise pas la même clientèle, mais répond à des besoins différents sur des trajets identiques. Quand le confort d'un bus-couchettes rime avec sécurité
Les lits du bus Twiliner ont été développés durant plusieurs années, en collaboration avec la Haute école spécialisée bernoise. Les passagers sont allongés confortablement et en toute sécurité dans un sac de couchage spécial conçu pour les protéger en cas d'accident.
Couchette dans le bus Twiliner: les sièges se transforment en lits, sac de couchage de sécurité inclus.
DR
Selon Twiliner, les sièges répondent à des critères d'homologation stricts. Ils proviennent de l'entreprise suisse Lantal.
La société de transport a testé différents groupes cibles. Si les touristes devraient être les premiers intéressés par la liaison vers Barcelone, les voyageurs d'affaires pourraient aussi être séduits par la ligne vers Amsterdam. L'entreprise identifie une centaine de villes européennes à fort potentiel, chacune générant au moins 2000 voyageurs par jour.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Questions en suspens sur le modèle de Twiliner
Malgré le caractère innovant du concept, on reste prudent. La durée du trajet, plus de treize heures jusqu'à Barcelone , risque de décourager les voyageurs, notamment les hommes d'affaires. Il est également plus difficile de garantir la ponctualité sur les routes que dans le transport ferroviaire ou aérien. Le fondateur de l'entreprise, Luca Bortolani, se montre confiant, mais avec quelques réserves: «Nous devons croître rapidement, sinon le modèle commercial ne sera pas viable.»
Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan
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«Les tournages pourraient rapporter des millions à l'économie genevoise»
«Les tournages pourraient rapporter des millions à l'économie genevoise»

24 Heures

time4 minutes ago

  • 24 Heures

«Les tournages pourraient rapporter des millions à l'économie genevoise»

Accueil | Culture | Cinéma & séries | Le Canton espère doter son nouveau fonds incitatif de 1 à 2 millions par année, soit plus du double du fonds valaisan. Publié aujourd'hui à 09h27 Delphine Bachmann explique le fonctionnement des différents mécanismes incitatifs prévus afin d'attirer davantage de tournages à Genève. LUCIEN FORTUNATI En bref: Les autorités genevoises ont annoncé vendredi à Locarno le lancement de mesures visant à attirer davantage de tournages à Genève . La magistrate chargée du Département de l'économie et de l'emploi (DEE) nous détaille ces nouveautés. Pourquoi Genève veut-elle attirer davantage de productions audiovisuelles? Le secteur des industries créatives a été identifié comme un des secteurs offrant un fort potentiel de croissance économique et d'innovation. Nous avons donc lancé une étude pour voir quel serait le potentiel de mesures incitatives et quels mécanismes pourraient correspondre aux attentes des acteurs de la branche. Vous avez finalement opté pour un Film office et un fonds incitatif. Oui. Le Film office sera la porte d'entrée pour les productions voulant tourner à Genève. Il jouera aussi un rôle actif dans la promotion, avec Genève Tourisme où il sera basé, ce qui permettra de créer des synergies. Le fonds incitatif a quant à lui le grand avantage d'être un mécanisme économique, pas une subvention. Son fonctionnement nous permettra de savoir exactement ce qu'il rapporte au Canton. On voit que dans le monde et en Valais, il y a un clair retour sur investissement. Comment fonctionnera ce dernier? Il s'agira d'un fonds public-privé qui permettra aux productions venant tourner à Genève de se faire rembourser jusqu'à 30% des dépenses effectuées sur le territoire cantonal, avec un plafond fixé à 500'000 francs par projet. Quels types de dépenses pourront être remboursées? Il s'agit de dépenses faites dans des entreprises genevoises pendant les tournages, comme une part des frais d'hébergement, des repas, de la location du matériel de tournage ou encore des services de postproduction. De combien de francs sera doté ce fonds? Avec l'aide des privés, nous avons pour objectif d'arriver à un montant de 1 à 2 millions par année pour une période de trois à cinq ans. Pour la partie publique, il est prévu que la clé de répartition à terme entre la Ville et le Canton soit en principe d'un tiers pour la Ville et deux tiers pour le Canton. Je précise que ces montants devront être approuvés par les instances parlementaires respectives dans le cadre du vote du budget. Quid des fonds privés? Nous sommes en discussion avec un partenaire qui pourrait contribuer à hauteur des montants publics. Les autres communes seront-elles également sollicitées? Nous comptons avoir des discussions avec d'autres institutions publiques ou privées dans un second temps. Qui pourra bénéficier de ce mécanisme? Les projets de film ou de série – qu'ils soient grands, petits, locaux ou internationaux – qui prévoient un tournage à Genève ou d'y réaliser leur postproduction pourront faire une demande de financement. Il sera également possible d'en bénéficier même si seule une partie du projet se passe dans le canton. À noter que les productions internationales devront passer par un intermédiaire local. Comment seront sélectionnées les productions qui en bénéficieront? Il n'y aura pas de sélection artistique des dossiers. En revanche, les productions audiovisuelles ne devront pas porter atteinte à la dignité humaine et les producteurs devront prouver en amont que 70% du montant du budget de tournage est couvert. C'est la Commission cantonale audiovisuelle , qui compte des représentants du Canton et de la Ville et de la branche, qui recevra les dossiers et donnera son préavis. Le DEE validera ensuite. Enfin, c'est la Fondation d'aide aux entreprises qui sera chargée de la vérification comptable des factures. On a utilisé le dispositif en place pour éviter de faire des doublons. Un gros acteur du domaine comme Netflix pourra-t-il faire une demande pour plusieurs productions par année? Le règlement d'application est en cours de discussion avec les acteurs impliqués. Vous parlez de films et de séries. Qu'en est-il de la publicité? La publicité n'est pas incluse car dans un premier temps, on veut attirer des productions à forte valeur ajoutée comme les longs métrages, séries et documentaires, dont les tournages sont plus longs et qui génèrent donc davantage de dépenses locales. On reste ouvert à travailler avec le secteur de la publicité dans le cadre de projets de studios ou d'infrastructures qui sont en discussion. Le prix des logements ou de la nourriture est plus élevé à Genève que dans d'autres villes. Un remboursement de 30% des dépenses suffira-t-il à convaincre les productions? Plus de 50% de la production en Suisse romande est déjà réalisée à Genève. Notre canton réunit tous les atouts pour s'affirmer davantage comme un pôle majeur de la création audiovisuelle: nous avons beaucoup d'entreprises de postproduction, un aéroport international à seulement sept minutes du centre, un territoire et une ville avec des ambiances très variées alliant quartiers historiques et zones urbanisées contemporaines, une campagne à proximité et le lac. Le tout au cœur de l'Europe et facilement accessible en train. Il s'agit d'une première étape. Quand sera-t-elle évaluée? L'objectif, c'est de faire un point de situation dans trois à cinq ans. On saura alors exactement ce qui aura été dépensé sur le territoire. On verra ensuite comment faire évoluer le dispositif. Combien le Canton espère-t-il toucher? Selon nos calculs, chaque franc investi dans le fonds incitatif peut rapporter entre 3,5 et 4,5 fois sa valeur à l'économie genevoise. Quand les productions pourront-elles envoyer leur dossier? Le Grand Conseil doit se prononcer sur la création du fonds cantonal, nous devons ensuite affiner les critères d'octroi des aides de la Commission cantonale audiovisuelle et attendre le vote du budget. Le fonds incitatif devrait être actif dès le premier semestre 2026. En parallèle, un responsable du Film office sera engagé en septembre. L'exemple Valaisan Dans le monde, 110 pays ou régions disposent de mécanismes incitatifs pour attirer les productions audiovisuelles. En Suisse, la Confédération a son propre fonds destiné aux coproductions tournées sur le territoire helvétique. Au niveau cantonal, seul le Valais a d'ores et déjà mis en place ce type de mécanisme. Lancé en 2022, il est doté de 750'000 francs par année pour la période 2025-2028. Le montant octroyé par film est de 100'000 francs au maximum. Tristan Albrecht, directeur de Film location Valais précise qu'en 2023, 364'352 francs ont été remboursés pour des dépenses et soutiens ponctuels. Les retombées pour l'économie locale se sont montées à 2,3 millions. Chaque franc investi a donc rapporté 6 fr. 50. Pour 2024, le montant engagé était de 435'000 francs. Les retombées prévues se montent à près de 3,3 millions. Chaque franc investi a ainsi rapporté 7 fr. 50. À noter que tous les chiffres ne sont pas encore confirmés pour 2024. D'autres articles en lien avec le cinéma romand Caroline Zumbach est journaliste au sein de la rubrique locale de la Tribune de Genève. Elle a obtenu un Master en relations internationales. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

En été, les donneurs de sang se font rares en Suisse romande
En été, les donneurs de sang se font rares en Suisse romande

24 Heures

time3 hours ago

  • 24 Heures

En été, les donneurs de sang se font rares en Suisse romande

En raison des départs en vacances, les centres de transfusion recherchent toujours des volontaires. À Genève, les dons de plaquettes sont indispensables. Publié aujourd'hui à 06h17 Photo d'illustration: une jeune femme donne son sang. À Genève, les HUG tentent de rajeunir leurs donneurs. Getty Images/Westend61 En bref: Pendant les périodes de vacances, et plus particulièrement durant l'été, les villes se vident et leurs centres de transfusion sanguine aussi. À la mi-juillet, Genève a lancé un vibrant appel au don du sang qui a porté ses fruits. Des donneurs et donneuses se sont présentés aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et les stocks ont pu être en partie reconstitués. Le besoin en plaquettes sanguines reste néanmoins criant. On fait le point avec la Docteure Sophie Waldvogel Abramowski, médecin responsable de l'Unité d'hématologie transfusionnelle aux HUG. Dre Sophie Waldvogel Abramowski, médecin responsable de l'Unité d'hématologie transfusionnelle aux HUG. HUG Votre appel aux dons du sang semble avoir été entendu, mais vous le renouvelez déjà. Pour quelle raison? Effectivement, les Genevois ont répondu présents. Mais notre canton fait preuve d'une fragilité particulière à cause de notre important besoin en plaquettes sanguines. Les HUG abritent le centre de transplantation des cellules souches et les patients des cantons de Neuchâtel, Jura et Vaud viennent à Genève pour bénéficier d'une allogreffe. C'est une prestation que nous offrons à toute la Romandie. Le besoin de sang est important lors d'une transplantation d'organe comme en cas de chirurgie complexe. Ces deux actes médicaux sont «de grands mangeurs» de poches de sang. Les poches érythrocytaires, prélevées pour leurs globules rouges, sont utilisées à 90% en chirurgie et les poches plaquettaires sont utilisées à 90% en onco-hématologie. Actuellement, le stock érythrocytaire est bon grâce à notre appel, mais entre le 15 juillet et le 15 août, nous enregistrons toujours une baisse des dons de 25%, comme à Pâques et à Noël. Pourquoi le don de plaquettes est-il aussi crucial toute l'année, y compris en été? Les patients en onco-hématologie atteints de leucémie ne peuvent pas attendre que les vacances se terminent pour bénéficier d'une greffe de cellules souches, au risque de voir la maladie prendre le dessus. Nous avons besoin de dix donneurs de plaquettes par jour ouvrable. Dans les trois semaines qui suivent une greffe, la transfusion de plaquettes et de globules rouges est très régulière en attendant que les cellules souches se mettent à en produire. En juillet, nous avons eu un programme très intense de transplantation, avec de nouveaux cas de leucémie. Durant le week-end du 1er Août, la pénurie était grave. La priorité pour les plaquettes a été donnée aux patients en chirurgie qui saignent abondamment, comme les victimes d'accidents. Les plaquettes sont la première étape de la coagulation. Elles font office de bouchon. Comment se passe le don de plaquettes? Il dure environ cinquante minutes. Le sang passe dans une machine qui sépare les plaquettes des autres composants sanguins (globules rouges, plasma, etc.) qui sont réinjectés dans le bras du donneur. Aux HUG, nous comptons plus de 20'000 donneurs actifs de poches rouges, du sang érythrocytaire, et 4000 de poches blanches, des plaquettes. Ces dernières sont utilisables sept jours seulement, contre quarante-deux pour les poches rouges. Est-ce bénéfique de donner son sang? Le bienfait des saignées moyenâgeuses est-il vérifié? Non, les donneurs le font par générosité, l'acte donne bonne conscience. Le don est riche en fer, il représente 250 mg sur les 450 ml de sang prélevé. Il ne faut donc pas en manquer. L'intervalle entre chaque visite doit être de trois mois pour les hommes et de quatre mois, pour les femmes, pour laisser le temps au corps de récupérer le fer qu'il a donné. Le contrôle de l'hémoglobine se fait à chaque fois en piquant le bout du doigt. Les femmes, à cause de leurs règles, sont plus susceptibles de manquer de fer. Pour les plaquettes, en revanche, le problème ne se pose pas, puisque la machine restitue les globules rouges au donneur. Le don peut se faire douze fois par an. Certains de nos donneurs sont venus plus de 90 fois dans leur vie. Ils sont extraordinaires, altruistes et courageux. Quelle est la limite d'âge pour donner son sang? Elle est fixée à 75 ans. La loi prévoit expressément que le don «ne doit pas nuire au donneur» et une personne âgée présente un risque accru d'être malade. Le don est-il analysé pour éviter toute contamination? Bien évidemment! Lors du prélèvement, quatre tubes sont extraits de la poche de dérivation. Des tests, VIH (sida), hépatites B, C et syphilis, sont effectués. Nous avons une obligation légale de traçabilité. Un tube est conservé dans un congélateur pendant des années. Le prélèvement est codé et la clé du code est soigneusement conservée. Elle livre toutes les informations sur le donneur. Avez-vous des jeunes parmi vos donneurs réguliers? Nous n'en avons pas autant que nous le souhaiterions. Nous avons lancé une campagne pour donner au don une image plus moderne. Une étude menée par nos soins montre que les jeunes ont peur de l'aiguille et du sang qui coule. Ils trouvent l'acte trop long et trop strict. Pour améliorer la prise en charge, nous envisageons de les inviter à s'exprimer sur leurs craintes ou sur une mauvaise expérience antérieure. Nous visons à leur offrir un environnement confortable et calme, pour réduire l'anxiété. Donner son sang demande du courage. Une critique revient souvent sur les contraintes du questionnaire. Il dissuaderait les donneurs? Qu'en pensez-vous? Certaines questions du questionnaire paraissent inutiles, mais elles ne le sont pas. Elles portent toutes sur la sécurité du patient et/ou du donneur. Nous pourrions effectivement faire des questionnaires différents selon les types de donneurs ou de dons, respectivement selon le sexe biologique ou le nombre de dons. Cela diminuerait un peu le nombre de questions, mais il ne faut jamais oublier qu'injecter le sang d'un individu à un patient est un geste à haut risque! Des centres en Suisse font des cadeaux, les HUG ne devraient-ils pas en faire autant? Nous aussi, mais nous ne le mentionnons pas sur le site internet. Idem pour les événements gustatifs que nous organisons. Il est important de rappeler, pour des questions de sécurité, que le don intéressé est à éviter. «Un don sauve trois vies» La situation est également tendue en Suisse romande, informe Véronique Coppey-Uster, chargée de communication à Transfusion interrégionale CRS: «Les stocks sont bas en cette période de vacances pour nos trois régions, Vaud, Valais et Berne. Les besoins des hôpitaux sont tout aussi élevés durant les vacances d'été que le reste de l'année, d'où l'importance de donner son sang pendant cette période.» Pour récompenser les donneurs et donneuses qui prennent le temps de se rendre dans ses sept centres de prélèvement, Transfusion Interrégionale CRS – l'un des onze services régionaux de Transfusion CRS Suisse, rattachés à la Croix-Rouge suisse – offre de petits cadeaux sous forme d'entrées pour les piscines municipales à Épalinges et à Sion. Les deux principaux hôpitaux universitaires de Suisse romande – HUG et CHUV – nécessitent de grandes quantités de sang. «La Suisse a besoin de plus de 700 poches de sang par jour et environ 270'000 par année, détaille Véronique Coppey-Uster. Pour nos trois régions, nous utilisons 1700 poches par semaine.» Et de rappeler «qu'un don sauve trois vies». Touché par la situation d'un ami proche, Sacha a décidé de donner son sang pour la première fois. Le jeune homme de 28 ans s'est ainsi rendu, récemment, durant sa pause déjeuner, au Centre de transfusion sanguine et don du sang des HUG. En arrivant, la réceptionniste lui demande de remplir un formulaire. «C'était très long, j'ai dû répondre à une quarantaine de questions, sur ma vie, sur une éventuelle maladie ou une prise de médicaments. J'étais surpris qu'on m'interroge sur le séjour de ma mère au Brésil, qui remonte aux années 70, soit bien avant ma naissance.» Interpellée, la Dre Waldvogel Abramowski indique que «le don ne doit pas nuire au donneur, ni rendre malade le receveur»: «Au Brésil, la maman a pu contracter la maladie de Chagas et la transmettre à son enfant asymptomatique. Son sang serait susceptible d'être contaminé et l'0n applique le principe de précaution.» Après le questionnaire, Sacha est reçu par une infirmière, à qui il doit répéter de vive voix les réponses données. Elle vérifie son taux d'hémoglobine, soit le nombre de globules rouges contenus dans son sang. Il est jugé satisfaisant. Puis le jeune homme rejoint le local de prélèvement, où un infirmier le pique. «Il a trouvé ma veine mais ne parvenait pas à faire couler mon sang dans la poche. Il a remué le cathéter pendant environ cinq minutes. C'était assez douloureux.» Le soignant appelle finalement sa collègue à l'aide. Celle-ci explique à Sacha que son sang a coagulé, à cause du temps écoulé. Elle s'enquiert sur la quantité d'eau bue. Un litre et demi aurait été nécessaire… mais personne ne l'a averti lors de la prise du rendez-vous! La Dre Waldvogel Abramowski reconnaît que le site internet devrait mettre cette information en exergue: «Boire produit de belles veines bien remplies, qui libèrent facilement le sang.» On propose alors à Sacha de boire pendant trente minutes et de prélever son sang dans l'autre bras. Mais l'heure file et le volontaire doit retourner travailler, dépité: «J'étais un peu malheureux, j'aime pas trop les piqûres, à la base.» Il promet néanmoins de revenir, car le manque de sang à Genève le touche beaucoup. Judith Monfrini est journaliste à la rubrique locale. De formation juridique, elle a obtenu son diplôme au Centre de formation au Journalisme et aux Médias (CFJM) en 2015. Elle a travaillé plus de dix ans pour le groupe Médiaone. (Radio Lac, One fm) Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Les véhicules les plus polluants ne pourront pas rouler dès ce mercredi à Genève
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24 Heures

time14 hours ago

  • 24 Heures

Les véhicules les plus polluants ne pourront pas rouler dès ce mercredi à Genève

Pour la première fois, l'État a décidé d'activer le dispositif Stick'AIR et de réduire la circulation dans le canton. Les transports publics seront gratuits. Publié aujourd'hui à 19h36 Le dispositif Stick'AIR et ses macarons ont été instaurés en 2020. Les limites ont été relevées et les seuils n'avaient jamais été atteints depuis lors. Florian Cella/24Heures La décision est tombée ce mardi en fin de journée: le Département du territoire (DT) a annoncé l'activation de la circulation différenciée dans le périmètre central du canton de Genève, pour la première fois de manière intégrale depuis l'entrée en vigueur du dispositif Stick'AIR, en janvier 2020. Une mesure inédite en Suisse. Après plusieurs jours d'ensoleillement intense, les concentrations d'ozone dans l'air a dépassé les seuils réglementaires, en particulier sur la station de mesure de Meyrin. Le niveau d'alerte est de 2 sur 3. Les macarons 4 & 5 interdits de circulation À partir de mercredi, entre 6h et 22h, seuls les véhicules munis d'un macaron Stick'AIR 0, 1, 2 ou 3, pourront circuler dans la zone concernée, qui couvre presque toute la Ville de Genève ainsi qu'une partie de Carouge, Cologny, Lancy et Vernier. Les véhicules les plus polluants, classés en catégorie 4 et 5 ne peuvent pas entrer dans le périmètre. Selon des données datant de 2020, 11% du parc entrait dans cette catégorie à l'époque. Une proportion qui a logiquement dû baisser ces dernières années. Par contre, et cela risque de concerner potentiellement de nombreux conducteurs, les voitures et motos sans macaron sont aussi interdites de périmètre. Des panneaux installés au début des principaux axes routiers indiquent les catégories autorisées à circuler. Le périmètre du canton concerné par la mesure. Les vignettes françaises Crit'Air équivalentes sont acceptées. Le macaron, vendu 5 francs, classe les véhicules en six catégories selon leur motorisation et leur norme Euro, du moins polluant (vert) au plus polluant (gris). Les contrevenants s'exposent à une amende pouvant aller jusqu'à 500 francs. Autres effets de cette décision: les transports publics seront gratuits dans tout le canton (zone 10 du Unireso) et la vitesse sur l'autoroute de contournement sera limitée à 80 km/h. La durée du dispositif dépendra de l'évolution de la qualité de l'air ces prochains jours. Mais les prévisions météorologiques indiquent des conditions encore favorables à l'accumulation de l'ozone. Depuis sa création, Stick'AIR n'avait été activé que deux jours , les 20 et 27 janvier 2020, et sans sanctions car le macaron venait d'être introduit. Une décision de justice, saisie par le Touring Club Suisse (TCS), a ensuite relevé les seuils d'activation pour les particules fines afin de les aligner sur ceux de la Confédération, réduisant drastiquement les possibilités de déclenchement. Réaction au soleil Un pic de pollution à l'ozone survient lorsque des polluants dits «précurseurs», en particulier les oxydes d'azote (NOx) émis par les véhicules et certaines industries, ainsi que les composés organiques volatils (COV) – réagissent entre eux sous l'effet du rayonnement solaire. Ce phénomène est amplifié par un temps chaud, ensoleillé et peu venteux, qui empêche la dispersion des polluants. L'ozone ainsi formé n'est pas émis directement, mais s'accumule dans l'air. Il peut provoquer des irritations oculaires et respiratoires, toux, essoufflement, aggravation de l'asthme et diminution temporaire de la capacité pulmonaire. Les personnes vulnérables - enfants, personnes âgées, asthmatiques - sont particulièrement exposées Ironie du calendrier, en juin dernier, les autorités se félicitaient d'une qualité de l'air «historiquement bonne» en 2024 , avec des concentrations annuelles de particules fines et de dioxyde d'azote au plus bas depuis le début des mesures. Seul l'ozone, aujourd'hui à la source des restrictions, restait problématique, malgré un nombre de dépassements inférieur aux années précédentes grâce à un printemps et un été peu ensoleillés. Newsletter «La semaine genevoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Genève, chaque semaine dans votre boîte mail. Autres newsletters Marc Renfer est journaliste à la rubrique genevoise depuis début 2022. Auparavant, il a travaillé dix ans à la RTS, en partie comme datajournaliste. Plus d'infos @marcrenfer Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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