
Revanche contre McGregor, titre intérimaire contre Holloway... Les cinq plus grands combats de Dustin Poirier à l'UFC
Une grande page de l'histoire de l'UFC va se tourner dans la nuit de samedi à dimanche. Prévu dans le combat principal de l'UFC 318, Dustin Poirier entrera dans la cage pour la dernière fois de sa carrière pour y défier Max Holloway, l'un de ses plus grands rivaux. À 36 ans, il refermera un chapitre qui aura duré 14 ans au sein de l'organisation, où il a connu de grands moments mais aussi d'importantes désillusions.
D'abord chez les poids plumes puis chez les légers, Poirier s'est imposé comme une figure marquante de l'UFC en battant certains des plus grands champions de l'organisation, sans toutefois réussir à aller décrocher une ceinture mondiale. Ses exploits et sa quête de titre manquée font partie de ses cinq plus grands combats, lui qui en totalise 31 à l'UFC (22 victoires - 8 défaites, 1 no contest).
Une guerre remportée contre Gaethje
UFC on Fox 29 (2018) - Poirier vs Gaethje : Victoire par T.K.-O., élu combat de la soirée
À Glendale, dans l'Arizona, Dustin Poirier livre une bataille féroce face à un Justin Gaethje au style très agressif. Pendant trois rounds, les deux hommes se rendent coup pour coup, Poirier réussissant à placer quelques enchaînements avec ses poings sans toutefois prendre pleinement l'ascendant.
Le combat bascule dans le quatrième round, lorsque Poirier trouve enfin l'ouverture. Épuisé par les coups de pied de Gaethje, il réussit à envoyer un crochet du gauche qui fait vaciller son adversaire, blessé à la jambe en reculant. Poirier se rue alors sur lui et l'enchaîne avec ses poings jusqu'à ce que Gaethje soit contre la cage et finisse par mettre le genou au sol. L'arbitre arrête alors le combat, offrant à Poirier la victoire dans un des combats les plus marquants de l'année 2018.
Les hanches pleines en battant Holloway
UFC 236 (2019) - Poirier vs Holloway 2 : Victoire sur décision unanime pour le titre intérimaire des légers, élu combat de la soirée
Après sa splendide victoire contre Gaethje, Poirier confirme en battant Eddie Alvarez et se voit offrir une opportunité pour le titre intérimaire des légers face à Max Holloway. Les deux hommes ne se sont pas affrontés depuis 2012 et, comme sept ans auparavant, « The Diamond » va en sortir vainqueur.
Pendant cinq rounds, Poirier montre à plusieurs reprises sa supériorité grâce à ses coups puissants. La bascule se fait à la fin du quatrième round, lorsqu'il touche plusieurs fois le visage de son adversaire avec ses poings et le fait saigner avec un coup de genou. Il s'impose finalement sur décision unanime des juges pour s'offrir le titre intérimaire, mettant les mains sur une ceinture pour la première et unique fois de sa carrière.
Une publication partagée par UFC Canada (@ufccanada)
Un classique dans l'anonymat contre Hooker
UFC Vegas 4 (2020) - Poirier vs Hooker : Victoire sur décision unanime, élu combat de la soirée
Sur le papier, ce combat entre Dustin Poirier et Dan Hooker à Las Vegas juste après le confinement n'est pas le plus glamour. Dans les faits, il est l'un des plus beaux combats de cette période. Privé de public, ce duel a marqué les esprits par le silence d'une salle vide et le bruit assourdissant des coups portés, habituellement masqué par la clameur de la foule.
Chacun leur tour, Poirier et Hooker se rouent de coups, s'amènent au sol et prennent l'avantage sur l'autre. Au terme de cinq rounds assez indécis, les juges donnent Poirier gagnant sur décision unanime dans ce qui a peut-être été le combat le plus féroce disputé par « The Diamond ».
Une victoire clé face à McGregor
UFC 257 (2021) - Poirier vs McGregor 2 : Victoire par T.K.-O., élue performance de la soirée
Sept ans après avoir cédé sous les coups de poing de Conor McGregor en poids plumes, Dustin Poirier retrouve l'Irlandais à Abu Dhabi chez les légers. Et l'issue est cette fois bien plus positive pour l'Américain dans un combat à la dramaturgie aussi grande en dehors de la cage - les deux hommes étaient de grands rivaux - qu'en son sein.
Après un premier round d'observation, où McGregor prend légèrement l'ascendant, Poirier réussit à enchaîner les coups de poing dans la deuxième reprise et agresse « The Notorious », qui flanche sous les coups de son adversaire. Acculé, l'Irlandais finit par s'écrouler après une multitude de « punches » de Poirier, qui s'offre une victoire référence face à l'une des légendes du MMA qui n'avait jamais été mise K.-O. Un succès de taille qu'il confirme cinq mois et demi plus tard en battant à nouveau McGregor sur T.K.-O.
Une défaite symbolique contre Makhachev
UFC 302 (2024) - Poirier vs Makhachev : Défaite sur soumission, élu combat de la soirée
Ce n'est peut-être pas le plus grand combat - ni même la plus grande défaite - de la carrière de Dustin Poirier, mais elle symbolise la marche toujours trop haute que le natif de Louisiane n'a jamais réussi à franchir. Vainqueur par K.-O. de Benoit Saint-Denis trois mois plus tôt, il se présente face à l'intouchable Islam Makhachev pour tenter d'enfin remporter un titre à l'UFC.
Jusque-là, Poirier avait déjà échoué deux fois : contre Khabib Nurmagomedov en 2019 puis Charles Oliveira en 2021, à chaque fois sur soumission. Et ce scénario va à nouveau se répéter contre un Makhachev qui lui est trop supérieur. S'il s'est bien battu, Poirier est finalement piégé sur un étranglement dans le cinquième round et laisse filer sa dernière chance de remporter un titre. Comme un symbole de sa carrière, riche en victoires prestigieuses mais où il a toujours buté lors de ses combats pour une vraie ceinture.

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
12 minutes ago
- Le Parisien
Tour de France femmes : à quelle heure et sur quelle chaîne TV voir la 4e étape entre Saumur et Poitiers ?
Comme lors de la 3e étape du Tour de France femmes , le parcours prévu ce mardi 29 juillet sera plutôt plat avec une ascension répertoriée au programme. Les sprinteuses sont donc plus qu'attendues à Poitiers à moins qu'un groupe de baroudeuses ne parvienne à créer la surprise. En effet, les coureuses parcourront 128 km et devront gravir la seule difficulté du jour, la côte de Marigny (0,9 km à 5,4 %) à 30 km de l'arrivée. La 4e étape entre Saumur et Poitiers sera à suivre à partir de 15h35 ce mardi 29 juillet sur France 2 et 15h15 sur Eurosport 1 ainsi qu'en direct commenté sur notre site .


L'Équipe
an hour ago
- L'Équipe
Toulon dévoile un nouveau maillot extérieur inspiré par le porte-avions Charles de Gaulle
Le Rugby club toulonnais a dévoilé, lundi, son maillot extérieur et il est original. Avec un design qui rend hommage au porte-avions Charles de Gaulle, qui fêtera ses 25 ans de mise en service l'année prochaine. Le Rugby club toulonnais a dévoilé, lundi, le maillot extérieur que porteront ses joueurs durant la saison 2025-2026 en Top 14 comme en Coupe des champions. Et il sort de l'ordinaire puisqu'il est inspiré du célèbre porte-avions Charles de Gaulle, qui fêtera ses 25 ans de mise en service en mai 2026. « C'est de cette image forte, celle du décollage depuis le pont du fleuron de la Marine nationale, le Charles de Gaulle, qu'est né le design du nouveau maillot extérieur du Rugby club toulonnais », précise le club sur son site. Le club de la Rade rend donc hommage à « ce symbole de fierté nationale » via le design de la tunique blanche. « Sur ce maillot, les traînées de décollage des avions s'élancent en formant un V, rappel à la fois de la vitesse et du scapulaire historique porté depuis des générations par les joueurs toulonnais. Le flocage des numéros reprend la typographie utilisée sur les coques des navires de la Marine nationale. Une police brute, sobre, militaire. À l'intérieur du col, les coordonnées GPS du Port de Toulon symbolisant les racines de cette collaboration unique entre deux bastions du territoire varois. » Les Toulonnais étrenneront ce nouveau maillot lors de la première journée de Championnat à Montpellier, le 6 septembre. La saison dernière, le RCT, 3e de Top 14, était allé jusqu'en demi-finales, éliminé (39-24) par l'UBB.

L'Équipe
an hour ago
- L'Équipe
Souvenir avec Léon Marchand, bob perdu à la cérémonie d'ouverture... un an après Paris 2024, les bénévoles racontent leur Jeux
Un an après Paris 2024, les 45 000 bénévoles, acteurs essentiels des Jeux, replongent dans leurs souvenirs. Entre rencontres inattendues, émotions et fierté d'avoir « fait » les Jeux, ils racontent leur compétition. On ne voyait qu'eux. Au milieu de la fourmilière olympique, les 45 000 bénévoles de Paris 2024 coloraient la capitale de petites touches bleues et lui donnaient des allures de colonie de vacances. Avec leur marinière bicolore bleu turquoise et indigo, on aurait juré qu'un village entier de Schtroumpfs avait pris d'assaut les rues de Paris. Toujours une vanne à partager, un sourire pour détendre l'ambiance, un coup de main qui arrive sans qu'on demande. Même dans le métro, un simple regard entre eux suffisait pour créer la complicité : la tunique faisait tribu. Un an après les Jeux, ces uniformes sont devenus des reliques pour ceux qui les ont portés. Mention spéciale pour le bob multicolore, devenu une véritable pièce de collection, jusqu'à s'arracher à 500 euros sur Vinted. Carolina Zambrano, 25 ans, elle, a tout gardé précieusement dans un tiroir de sa chambre. Tout... sauf ce bob. « Il est resté dans le fauteuil roulant de la porte-drapeau mexicaine des Jeux Paralympiques lors de la cérémonie d'ouverture (Amalia Perez, quadruple championne paralympique d'haltérophilie) ! lâche cette bénévole qui aidait la délégation paralympique mexicaine au village des athlètes. On est encore en contact, je dois bientôt le récupérer. » « C'est encore aujourd'hui le moment le plus incroyable de ma vie ! » Carolina Zambrano, bénévole au village des athlètes Quand cette étudiante en marketing stratégique avait postulé, deux ans plus tôt, derrière son écran, elle ne se doutait pas une seconde qu'elle vivrait un moment pareil. « Rien que les tests en ligne pour être sélectionnée, c'était mon épreuve à moi ! », sourit-elle. Et puis, le 28 août 2024, la voilà place de la Concorde, en pleine cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques, à pousser la représentante du Mexique sous les projecteurs du monde entier. « C'est encore aujourd'hui le moment le plus incroyable de ma vie ! assure-t-elle. Je me revois à côté du drapeau, devant cette marée humaine qui nous acclamait. C'est fou quand j'y repense. » Comment devenir volontaire aux Jeux Et dire que la veille, elle s'était tordu la cheville et avait dû se gaver d'ibuprofènes pour supporter la douleur. « Mais quand tout commence, tu ne sens plus rien. Les lumières, la musique, les danseurs... c'était juste magique. J'avais l'impression d'être dans un film. » Ses mots défilent à toute vitesse, comme emportés par une vague de souvenirs qui ne demande qu'à ressurgir. Car il suffit d'un coup de fil pour que tout reparte chez les bénévoles de Paris 2024. On leur parle des Jeux et, aussitôt, la machine s'emballe. « Ah tiens, ça me revient... », lancent-ils presque tous, avant de dégainer une nouvelle anecdote. C'est un refrain qu'on a entendu mille fois en replongeant avec eux dans ce mois d'été pas comme les autres. « Il y a un an, on s'est croisés aux Jeux. Et aujourd'hui, on est en couple » Valentin Jacques, bénévole à Lyon en couple avec Margot « Sous le ciel de Paris, marche des amoureux... hmm-hmm » Le refrain d'Édith Piaf, revisité par Zaho de Sagazan lors de la cérémonie de clôture, résonne encore comme un écho parfait de leur histoire. Bon, OK, ce n'était pas vraiment à Paris, mais plutôt sous le ciel de Lyon, au Groupama Stadium, que Valentin et Margot ont croisé leurs chemins. Deux bénévoles parmi 45 000, qui, au coeur des Jeux, ont trouvé l'amour. Valentin, 21 ans, étudiant en journalisme et originaire de la région, avait postulé presque sans réfléchir, « pour voir les Jeux chez (lui) ». Margot, 21 ans, étudiante en médecine à Nice, elle, cherchait surtout « à vivre une expérience unique ». « Je crois que le 26 juillet prochain, on se regardera en se disant : "Il y a un an, on s'est rencontrés aux Jeux" », sourit Valentin. Tous les deux étaient affectés au secteur « Services / Spectateur » du Groupama Stadium pour le tournoi olympique de football. En clair, il fallait accueillir, orienter, placer les spectateurs, ouvrir les portes, répondre aux questions. « Pendant la compétition, on se croisait de temps en temps, comme avec beaucoup d'autres bénévoles, se souvient Margot. Mais, c'est seulement le dernier jour qu'on a échangé nos comptes Instagram. Et depuis, on ne s'est plus arrêtés de parler. » Alors, quand ils reparlent des Jeux, Valentin revoit d'abord cette demi-finale de l'équipe de France contre l'Égypte, ce match fou gagné 3-1 aux prolongations, avec le doublé de Jean-Philippe Mateta. « Le bruit, le scénario... j'ai encore des frissons rien qu'en y repensant ». Il s'apprête à enchaîner sur un autre souvenir, mais Margot le coupe aussitôt : « Ah non, celui-là, c'est mon moment ! » Comme si chacun gardait jalousement ses instants de Jeux. Pour elle, le plus fort reste le jour où Léon Marchand a décroché sa première médaille d'or. « Tout le stade a vibré en regardant à distance sa première finale sur les téléphones. Quand il a gagné, les gens se sont levés et ont crié comme s'il y avait eu un but ! » « J'étais là, à quelques centimètres de Léon (Marchand) à lui tenir le micro » Hugo Andrieux, bénévole dans la zone mixte de la Défense Arena Eh oui, on y revient encore. Comment parler de ces Jeux sans évoquer ce blondinet toulousain, star de l'été 2024 avec ses quatre médailles d'or ? Hugo Andrieux, lui, n'est pas près d'oublier le 28 juillet, soir de la première victoire de Léon Marchand sur le 400 m 4 nages. Chargé d'affaires à la Caisse d'Épargne de Saint-Brieuc, il était ce soir-là bénévole dans la zone mixte de La Défense Arena. « Il y avait un paquet de journalistes étrangers, tout le monde voulait lui poser des questions, détaille le bénévole qui au moment de la compétition tenait un carnet de bord régulier sur Linkedin et Polarsteps. Et moi, j'étais là, à quelques centimètres de Léon, à lui tenir le micro. Mon coeur battait à 10 000, j'essayais de rester calme. Je me répétais : "Allez Hugo, respire, reste droit, personne ne doit voir ta main trembler !"» Pour ce passionné des JO, qui se décrit lui-même comme « JO-stalgique », les deux semaines passées à la Défense Arena resteront gravées. À tel point qu'il n'a jamais rouvert son sac de bénévole. « C'est mon histoire avec les Jeux, c'est un souvenir unique. Je n'arrive pas à utiliser ces vêtements pour autre chose, ils ont une valeur sentimentale énorme. Il n'y a que quelques pin's que je porte encore de temps en temps », confie-t-il. De cette expérience, il en retient aussi une immense fierté : « Avant le début des Jeux, on sentait ce climat de doute en France, sur la sécurité avec la cérémonie d'ouverture, sur la baignade dans la Seine... Et à la fin des Jeux, entre bénévoles, on s'est dit : "On l'a fait !" » Alors quand on lui demande s'il serait prêt à reprendre des congés pour être de nouveau bénévole aux Jeux de Los Angeles en 2028, la réponse fuse. « Je ne vais pas dire que c'est comme une drogue, mais c'est tellement intense qu'on a envie de revivre ça. » Pour Xavier Brahim, 50 ans, bénévole sur le site de l'Aréna Champ de Mars pour le judo en tant que chaperon - il a même eu la chance d'accompagner le Japonais Sanshiro Murao, médaillé d'argent en -90 kg - il n'y a pas de doute : « rien ne surpassera Paris 2024. » Et pourtant, le Breton en a vu d'autres avec des expériences de bénévolat à l'Euro 2016 de foot, Mondial de handball sans oublier la Coupe du monde de rugby. « Mais là... les JO, c'était autre chose, une vraie saveur à part. On sentait qu'on vivait un moment historique. Et puis croiser des gens venus des quatre coins du monde dans les rues de Paris... c'était juste fabuleux. » Un an après, les milliers de petites histoires des bénévoles continuent de s'empiler. Et au fond, on se dit que ce n'est pas si mal, d'avoir été Schtroumpf pour un été.