
Les marchés mondiaux scrutent la situation en Ukraine et les droits de douane
«Les marchés boursiers européens ont récemment progressé dans l'espoir que Donald Trump puisse négocier une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky», commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. Donald Trump s'est dit jeudi toujours prêt à rencontrer Vladimir Poutine même si ce dernier refuse de voir Volodymyr Zelensky, qui insiste pour être à la table des discussions visant à trouver une issue au conflit en Ukraine. «La Maison Blanche n'a pas encore confirmé de date, mais il s'agirait du premier sommet entre présidents américain et russe depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022», note Jim Reid, économiste à la Deustche Bank.
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«Baisser la prime de risque sur les actifs affectés par la guerre»
Interrogé sur le fait de savoir si l'ultimatum qu'il a donné à son homologue russe pour trouver un accord avec Kiev sous peine de sanctions sévères était toujours fixé à vendredi, le président américain est resté vague. «Malgré l'incertitude persistante», les espoirs grandissants d'une avancée sur le dossier de la guerre en Ukraine font «baisser la prime de risque sur les actifs affectés par la guerre» comme le pétrole, relève Jim Reid.
Vers 7h20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord cédait 0,75% à 65,93 dollars et celui de son équivalent américain, le WTI, perdait 0,86% à 63,33 dollars. Sur le front commercial, «les droits de douane de Trump sont officiellement entrés en vigueur (jeudi), mais les marchés ont peu réagi», souligne Jim Reid. Des pays continuent toujours de négocier avec Washington dans l'espoir de réduire les conséquences des surtaxes massives imposées sur leurs produits par Donald Trump, qui entend remodeler le commerce international au profit des États-Unis. Ces surtaxes se situent dans une large fourchette, allant de 15% à 41%.
À la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a terminé en hausse de 1,85%, rassuré par les précisions nippones sur l'application des surtaxes douanières américaines. Le négociateur japonais Ryosei Akazawa a affirmé jeudi depuis Washington que les États-Unis devraient réviser son ordonnance de manière que le nouveau droit ne s'ajoute pas à ceux existants, comme prévu par l'accord.
Le dollar sous pression
Donald Trump compte propulser son conseiller économique Stephen Miran à un poste stratégique au sein de la banque centrale des États-Unis (Fed) qu'il veut voir baisser les taux d'intérêt. Sa nomination doit encore être confirmée par le Sénat à majorité républicaine. Autre nomination très attendue: celle du remplaçant de Jerome Powell, l'actuel président de la Fed, dont le mandat prend fin au printemps. L'ex-gouverneur Christopher Waller fait figure de favori, selon l'agence Bloomberg jeudi. «Les deux hommes sont perçus comme accommodants, ce qui s'aligne avec la volonté de Trump de réduire les taux», rappelle Ipek Ozkardeskaya.
Sur le marché des changes, «le dollar américain reste sous pression à cause de la volatilité commerciale (...) et des anticipations d'une Fed plus accommodante», poursuit-elle. Vers 7h20 GMT, le dollar prenait quelque 0,10% face à la monnaie unique, à 1,1654 dollar pour un euro. En revanche, les taux obligataires américains à échéance deux ans, pourtant les plus sensibles à la conjoncture monétaire, réagissaient à peine. Ils évoluaient à 3,73% vers 7h20 GMT, comme jeudi en clôture. De quoi «rappeler - encore - que les baisses de taux n'entraînent pas toujours une baisse des coûts d'emprunt si elles ne sont pas perçues comme crédibles ou justifiées», souligne l'analyste.
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Le géant japonais des investissements dans les technologies SoftBank Group (+10,39% à la clôture à Tokyo), qui réoriente son portefeuille vers l'intelligence artificielle (IA), a dégagé un bénéfice bien meilleur qu'attendu au premier trimestre de son exercice 2025-2026, aidé par sa participation dans le champion des puces Nvidia. Le géant japonais du divertissement Sony (+3,50% à la clôture à Tokyo) a fortement relevé jeudi sa prévision de bénéfice net pour l'exercice 2025-2026, grâce à des résultats robustes dans le jeu vidéo et à un impact moins sévère qu'attendu des droits de douane américains.
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